25 juil. 2019

Le Dieu dans l'ombre




Evelyn a 25 ans. Un séjour imprévu dans sa belle-famille avec son mari et son fils de cinq ans tourne au cauchemar absolu. Une créature surgie de son enfance l'entraîne alors dans un voyage hallucinant, sensuel et totalement imprévisible, vers les forêts primaires de l'Alaska. Compagnon fantasmatique ou incarnation de Pan, le grand faune lui-même... Qui est le Dieu dans l'ombre ?



Un grand merci aux éditions ActuSF pour ce partenariat.

Pourquoi ce livre ? Avant d’avoir demandé ce partenariat, je connaissais Robin Hobb de réputation pour ses sagas de Fantasy comme L’Assassin royal ou Les Aventuriers de la mer. Puis j’ai lu L’apprenti assassin entre temps, juste avant ce livre-ci en vérité, et le potentiel et la force de l’autrice m’a percuté de plein fouet. J’ai donc entamé cette lecture avec une grande envie. Et c’est sûrement l’objet de mon abandon.

Le Dieu dans l’ombre met en scène une femme, Evelyn, obligée par son mari de côtoyer sa belle famille le temps d’un mois. Seulement, la durée du séjour se prolonge en raison d’aléas plus ou moins désagréable et la sensation d’être emprisonnée s’amplifie. La jeune femme replonge alors dans son enfance tumultueuse, au goût mythologique, tandis que certaines créatures reviennent hantées son présent.

Je n’ai pas accroché pour deux ou trois raisons.

La première repose sur la formulation des phrases et le style même de l’autrice. Bien loin de la plume soignée découverte dans L’Apprenti assassin, j’ai découvert ici le poids d’un style alourdi par des répétitions inutiles. Certes, on sent que lesdites répétitions sont voulues, Robin Hobb a souhaité insisté sur une tournure et la replace donc plus tard, par exemple dans la conclusion d’un raisonnement. Mais cela alourdit inutilement le texte. Déjà les phrases sont lourdes, on a la sensation de ne pas avancer, mais l’ajout de cet effet a franchement refroidi mon engouement.

Le deuxième point concerne le personnage principal lui-même. Evelyn est une personne douce et simple, qui adore la nature et se contente du peu pour vivre. À côtoyer une famille qui adore étaler à la face du monde le luxe nouvellement acquis, elle se sent tendue, dépassée, certaines que ses beaux-parents se servent de son mari et de son fils pour l’emprisonner, usurper son autorité sur eux. Elle s’engouffre dans une spirale où elle ne voit que les ténèbres et, pour être franche, je n’avais pas l’envie de m’emmurer dans un livre aux pensées si noires. Par ailleurs, je reconnais qu’un des passages m’a tout simplement exaspéré, notamment quand la jeune héroïne découvre les règles. On a tellement l’impression que le ciel lui tombe sur la tête que cela a fini par m’agacer.

En dernier lieu, je reproche à l’autrice de donner la sensation de faire des mystères autour de la créature surgie du néant à chaque détour d’Evelyn dans la forêt. Enfin, entre sa description physique et son surnom, on est surpris en rien par sa véritable identitée. Et pourtant Robin Hobb fait plein de circonvolutions, comme s’il y avait un rebondissement à maîtriser.

Cela dit, j’ai arrêté ma lecture vers la page 150, soit au quart du bouquin, donc peut-être que la fin présente un réel intérêt, je ne peux le confirmer. en revanche, je peux vous dire que, si je n’ai pas du tout adhéré, une amie fan des genres de l’imaginaire - autant que moi - a bien aimé tout le développement psychologique autour de l’héroïne. Je pense donc qu’il faut être dans le bon mood pour se lancer dans ce livre, auquel cas ce sera compliqué de l’apprécier.

De mon côté, tout était bien trop noir à mon goût pour l’apprécier pleinement, raison pour laquelle j’ai préféré m’arrêter avant que ça ne m’atteigne concrètement.



Je ne suis pas vraiment déçue par cette lecture. On m’a offert la chance de lire un one shot de Robin Hobb et je l’ai saisie, sans réelle attente derrière. Malheureusement cela ne s’est pas bien passé, entre une héroïne qui se sent manipulée, enfermée et qui finit par voir le mal partout, et un style bien trop lourd qui contribue à cette atmosphère de plomb. Pire encore, l’autrice joue avec un nom qu’elle espère mystérieux alors que je ne vois pas en quoi cette entité mythologique est un secret. Bref, c’est un roman tourné psychologie qui peut plaire à beaucoup, mais pas à moi.






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