Paris, 1897. Les plus grandes puissances européennes se sont lancées à l’assaut de la Lune et de nouveaux matériaux découverts sur le satellite envahissent peu à peu la Terre. Ces grandes avancées scientifiques révolutionnent l’industrie et la médecine, mais pas pour tout le monde. Et dans les faubourgs, loin de l’hyper-centre protégé par le dôme sous lequel vivent les puissants, le petit peuple de Paris survit tant bien que mal. Violante est une prostituée sans mémoire, ignorant jusqu’à son âge réel. Dans un monde où son désir de vérité passe après celui de ses clients et de ses patrons, la jeune fille tente de retrouver la trace de ses origines perdues. Alors qu’une vague de meurtres particulièrement horribles ensanglante la capitale, Satine, son amie et seul soutien, disparait dans d’étranges circonstances. Violante, elle, se voit offrir une porte de sortie à ce demi-monde violent qui la retient prisonnière, mais décide malgré tout de prendre part aux investigations.
Pourquoi ce livre ? Repéré dès sa sortie, c’est le premier roman de l’autrice. Et pourtant j’ai découvert cette dernière par son deuxième roman, Les Noces de la Renarde, offert lors d’un Swap. Bien aimé sans le trouver sensationnel, il m’avait donné envie d’approfondir ma découverte et voilà chose faite.
Là encore je ressors finalement déçue car j’en avais entendu beaucoup de bien. En premier lieu, je déplore que l’univers steampunk ne soit pas davantage sur le devant de la scène. Oui, l’héroïne a un auriculaire métallique qui la rend “spéciale”, attirante, mais c’est finalement un détail qui ne sert que peu l’intrigue. Oui, on évoque les ballons dirigeables ou la bulle, mais cela reste là encore anecdotique, une simple mention au milieu de tant de pages. C’est là la première grosse déception, étant donné que le steampunk est un genre que j’adore, j’espérais donc sentir cette ambiance lourde de la vapeur et du métal.
En plus de cela, j’ai trouvé que l’intrigue manquait d’originalité. La protagoniste se retrouve dans une situation peu enviable, la plus désirée des prostitués, en quête d’un passé totalement effacé jusqu’à son arrivée dans le bordel. L’intrigue est lente à prendre, Violante manquant d’indices, puis tout s’accélère d’un coup alors que passé et drogue, deux éléments clés, se rejoignent, liant ainsi plusieurs autres acteurs principaux dans la mêlée. Je ne dis pas que c’est mauvais, seulement le rythme irrégulier rend difficile l’immersion au départ. Ca s’est mieux déroulé dans la suite.
Le livre a également souffert de la comparaison avec la trilogie Kushiel, dont les trois tomes furent des coups de cœur pour moi. Si l’histoire ne se passe pas dans un bordel, l’héroïne Phèdre est une courtisane qui use de son talent pour soutirer des informations (notamment liées à la politique). Ce n’est pas tout à fait la même histoire évidemment, mais les procédés se sont ressemblés souvent… Pas de chance, l’univers de Kushiel est bien plus développé, avec un style bien plus littéraire.
Les personnages ne m’ont pas emballés plus que ça. En dehors de Violante, qui n’échappe pas aux stéréotypes de la favorite maltraitée par ses pairs, et de Jules, j’ai trouvé les personnages assez clichés et les interactions assez pauvres.
Ne parlons pas du méchant ou du faux gentil, qui devient très vite insipide par son discours de fou furieux avide de pouvoir...
Ce n’est pas une déconvenue totale, la seconde partie m’a davantage plu car le rythme s'accroît et on commence à voir où tout ceci nous entraîne. Mais je n’ai pas accroché aux personnages et j’ai déploré un manque d'approfondissement de l’univers, qui offrait pourtant un sacré potentiel. Rouille a souffert également d’une comparaison dont il ne pouvait en aucune façon rivaliser. Bon moment de lecture, bien que décevant.
13/20
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