30 avr. 2021

Lyonesse, tome 3 - Madouc




Il y a bien longtemps, sur des îles aujourd'hui englouties sous les flots de l'océan Atlantique, s'étendait une contrée où le royaume de Faërie vivait en harmonie avec celui de la chevalerie, un monde de magnificence, d'aventure et de sombre magie. De ces Isles Anciennes, jadis, les ancêtres d'Arthur Pendragon s'étaient élancés pour atteindre les côtes de l'Angleterre... Et là vivait Suldrun, une princesse dont la beauté mélancolique déchaînait toutes les convoitises ; et pourrait servir l'ambition sans limite de son puissant et malfaisant géniteur, le roi Casmir de Lyonesse. Là vivait Suldrun, qui un beau jour vit surgir des eaux déchaînées le corps presque sans vie du prince Aillas de Troicinet...



Pourquoi ce livre ? Je l’avais acheté sur les conseils d’une collègue de stage. Les petits caractères et le poids du livre ont fait que j’ai lu un tome par an, mais je reconnais être fière d’être parvenue au bout. Non sans mal…

On retrouve les personnages là où on les a laissés, avec une forte concentration de l’intrigue autour de Madouc, petite fée échangée avec Dhrun à la naissance pour protéger ce dernier - fruit d'une prophétie en passe de se réaliser. Élevée sévèrement pour devenir une prestigieuse princesse, les souverains du Lyonesse doivent pourtant reconnaître que l’enfante est difficilement maîtrisable et quand celle-ci à une idée dans sa tête, elle n’est pas dans son c** comme on dit par chez moi. C’est donc une quête de parage, ou de l’identité de son père, qui s’offre à nous dans cette intrigue, en parallèle des conflits politiques entre les diverses contrées.
Sauf qu’il faut plus de cent cinquante pages pour que cette fameuse quête débute et je me suis vraiment ennuyée pendant ce temps, à suivre la cour ou le roi Casmir, personnage que je déteste par-dessus tout. Je ne dirai pas que ça s’est assimilé à de la torture, seulement je n’avais vraiment plus envie d’ouvrir l’ouvrage et il a fallu que je me mette un bon coup de pied aux fesses pour le reprendre.
Même lorsque la fameuse quête, couplée à la recherche du Graâl, démarre, l’ennui revient vite car… cela ne tient que sur deux chapitres (environ quarante pages) ! J’étais tellement dégoûtée que là encore, j’ai failli laisser le livre de côté… Heureusement la fin n’était plus très loin et je me suis motivée pour passer définitivement à autre chose.
Quant à cette fameuse fin, je trouvais qu’elle manquait de retentissement, malgré toutes les révélations politiques qui pleuvaient. De même, une fois les affaires réglées on ne sait pas ce que vont devenir les personnages majeures, on reste juste sur une ultime “révélation” quant au parent de Madouc. Je suis restée sciée, profondément déçue par tant de détachement, par ce manque d’émotion véhiculée.

Les personnages manquent d’émotion, ou alors la plume de Jack Vance ou peut-être sa traduction, est trop vieillotte pour sentir le sentiment qui émane de chacun. Il y a comme un nuage d’indifférence qui plane sur chaque tête, en dehors de Casmir dont on perçoit évidemment l’irritation et la colère parce qu’elles prennent diverses formes. L’amour n’est pourtant pas courtois ici, on voit des embrassades, des baisers, et pourtant tout reste plat. Tout ceci a fait que je suis restée définitivement détachée de ma lecture et sans action véritable dans ce dernier opus, mon attention se portait trop facilement ailleurs.



Je pense que les œuvres de Jack Vance ne sont pas faites pour moi, ce que je déplore car je reconnais qu’il est un pilier de la littérature de l’imaginaire classique. Le manque d’émotion et l’absence de rythme dans ce troisième tome me laissera sur une sacrée amertume. Pour une histoire inscrite dans le mythe arthurien et la matière de Bretagne, ce n’est finalement qu’une goutte dans l’océan, une anecdote dans l’intrigue politique. Je ne peux pas dire que je le conseillerai à quelqu’un, en tout cas je précise qu’il vaut mieux avoir un sacré niveau littéraire et une excellente patience pour y prendre plaisir.



09/20





Les autres titres de la saga :
1. Le Jardin de Suldrun
2. La Perle verte
3. Madouc
- saga terminée -


2 commentaires:

  1. Elle n'est pas dans son c** ... je ne connaissais pas du tout cette expression ��
    Aïe ce livre est dans ma PAL depuis un moment, mais il est tellement imposant que j'ai du mal à l'en sortir... Je pense que je tenterai la première partie et si ça ne m'emballe pas plus que ça j'aviserai ��

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    1. Ca doit être une expression familiale XD
      Oui, je pense qu'il ne faut pas se forcer. Après je pense que c'est le premier tome le meilleur, j'ai le sentiment que ça bouge un peu plus.

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