20 avr. 2021

Le Jour où l'humanité a niqué la fantasy




Au départ, il y a un lutin qui hurle « Vous avez niqué la fantasy ! » alors qu’il retient en otage plusieurs personnes dans une bibliothèque. Et puis il y a le coup d’un soir d’Olga qui se met à déconner et à foutre le feu à son appartement, avant d’aller brouter les pissenlits par la racine. Et il y a aussi les trois punks Jex, Skrook et Pils qui doivent jouer au Festival du Gouffre tandis qu’il se passe de drôles de trucs dans la forêt d’à côté.



Un grand merci aux éditions ActuSF pour ce partenariat.

Pourquoi ce livre ? J’avais franchement aimé ma découverte du Club des punks contre l’apocalypse zombie (surtout qu’il me rappelle mes premières vacances en amoureux, les pieds dans l’eau dans un lac à plusieurs centaines de mètres d’altitude. Ca marque !). Bref, depuis je me suis dit qu’il faudrait que je découvre tout le reste de sa production.

Et ça commence par ses nouveautés ! Après le recueil de nouvelles Les poupées gonflables rêvent-elles de ballons dirigeables, c’est sur son dernier roman, Le Jour où l’humanité a niqué la fantasy que je me suis penchée. Et j’ai une fois encore passé un très bon moment !
On retrouve tout ce qui a fait le succès - ou la déconvenue de certains, selon les goûts - des autres romans de l’auteur : un univers décalé, débridé, où le lien entre les personnages et leurs intrigues n’est pas évident. On découvre ainsi des punks, encore, qui forment un joli clin d’oeil à à l’autre oeuvre (déjà nommée) tout en approfondissant leur culture, mais aussi un duo d’inspecteurs pas comme les autres, deux meilleures amies proches et opposées, de pauvres auteurs et éditeur malmenés et des créatures qui délivrent la parole de la vérité sur l’imaginaire. Franchement j’ai souri voire ri à plusieurs reprises (et après une panne lecture de six semaines, c’était pile ce qu’il fallait !).
Il ne faut pas commettre l’erreur de croire que cette intrigue se veut uniquement délirante. Entre des chapitres courts, rythmés, piquants, Karim Berrouka insère quelques chapitres, peu nombreux, sur ce qu’est le monde de l’édition et l’imaginaire aujourd’hui. J’ai beaucoup aimé car sa voix ne se veut pas moralisatrice, elle énonce simplement des faits.

J’ai eu une relation très étrange, assez paradoxale, avec l’ensemble des personnages. Si je prenais un immense plaisir à les rejoindre dans cet univers, à suivre leurs mésaventures comme leur mission, je n’ai pour autant pas le sentiment de m’être attachée à eux.
Par ailleurs, les créatures issues de l’imaginaire ne m’ont pas tant transportée non plus, en raison de noms loufoques qui les rendent difficilement reconnaissables au sein de chaque espèce. Mais je ne les ai pas détestés non plus, d’autant plus que j’ai apprécié la cause qu’ils défendent.

Le style déjanté colle parfaitement au texte, on le devine. Sans partir dans le trop plein, Karim Berrouka sait donner du rythme à son œuvre et celle-ci est vraiment parfaite pour passer un bon moment tout en détente.



J’aurai franchement passé un excellent moment avec ce bouquin. Ce n’est certes pas la lecture de l’année, mais elle allie avec brio humour déjantée et vérités littéraires. Les personnages sont drôles, parfois malgré eux, et l’ensemble nous offre une lecture détente rafraîchissante - comme toujours avec les romans de cet auteur.



15/20





2 commentaires:

  1. De temps en temps c'est agréable une histoire totalement barrée comme ça !

    RépondreSupprimer