28 févr. 2015

Tour B2 mon amour



Synopsis :

            "Un coup frappé à la porte. Un surveillant entra. Je vous amène la nouvelle élève, elle s'était égarée dans les couloirs... La fille pénétra dans la classe. C'était elle, bien sûr, pensa Tristan. Comme si tout était écrit à l'avance. Je le crois pas ! tonitrua Said. Tristan a flashé sur cette meuf ! Un silence total s'abattit sur la classe. Tristan avait une drôle de boule nouée à l'intérieur du ventre. Une boule faite d'un sentiment étrange qu'il n'avait pas envie d'analyser. Pas encore. " Dans la rue de Vienne où se dresse la tour B2, un premier amour s'écrit sur le béton.



Mon avis :

            Lu dans le cadre d’une lecture commune avec mon compagnon, Tour B2 mon amour était une des œuvres que je n’avais encore jamais lu de Pierre Bottero, un de mes auteurs chouchous. Je me devais de corriger cette inculture en le lisant rapidement, ce qui est à présent chose faite.

            Tour B2 mon amour relate une histoire d’amour (sans rire) entre deux adolescents issus de milieux différents, l’une ayant vécu dans un village isolé tandis que l’autre a évolué dans le danger et les codes des cités. Lui est un garçon influençable, au parcours scolaire pas aussi chaotique qu’on pourrait le croire mais dont les notes peinent à être positives, elle est une jeune fille qui a évolué parmi les livres. Elle s’appelle Clélia, son père ayant trop lu La Chartreuse de Parme, lui se prénomme Tristan, lui qui ne connaissait même pas le mythe de Tristan et Iseut
            Ils n’avaient rien pour s’attirer mais ils finirent ensemble.

            Pierre Bottero plante dés le début un décor âpre et dur, très cohérent avec la réalité que nous connaissons aujourd’hui dans les quartiers défavorisés de nos villes. Le danger est partout dés la nuit tombée, le vocabulaire plus que familier, les comportements asociaux et j’en pense. Mais outre l’histoire d’amour qui découlera de la rencontre entre les deux personnages décrits plus haut, l’auteur dénonce aussi les difficultés que peuvent ressentir les nouveaux habitants à s’acclimater et à se faire accepter dans un tel quartier, même si ce n’est qu’une remarque générale, il existe bien sûr des exceptions.
            Il est clair également d’ajouter que c’est loin d’être un décor idéal pour une histoire d’amour, ce qui rend l’histoire encore plus attachante qu’elle ne l’est déjà.

            Les personnages sont attachants, notamment Clélia qu’on ne peut que prendre en pitié étant donné les moqueries qu’elle est obligé de subir si elle veut rester soi-même, c’est-à-dire la fille différente de la conformité sociale. Le fait qu’elle n’ai jamais eu d’ami auparavant, si ce n’est un sycomore, amplifie la pitié que j’ai ressenti et je me suis sentie proche d’elle.
            A l’inverse, Tristan est entouré d’amis et n’a jamais ressenti  de solitude, comme la plupart des enfants à cet âge-là. Son comportement changeant sous-entend pourtant son trouble face à Clélia mais également des doutes sur ses fréquentations. Tous ses doutes le rendent humain, avec une profondeur dans sa personnalité, et j’ai pris plaisir à suivre le cheminement de sa métamorphose.

            Le style de Pierre Bottero est toujours aussi léger que pour ses sagas majeures et j’ai pris plaisir à retrouver le trait personnel de sa plume. L’auteur effleure des sujets très durs par l’intermédiaire de cette romance, tels que la puberté, la douleur de la mort, le viol, la scolarité difficile, sans écraser la romance sous ces diverses évocations mais amènent tout de même une légère réflexion sur tous ces thèmes.

            Personnellement, je me suis sentie impliquée dans cette romance, sans savoir pourquoi. J’ai pleuré avec les personnages, ri avec eux, souri aux différentes références littéraires glissées là. Malgré les 150 pages qui composent cette œuvre, celle-ci suscite des émotions fortes sur lesquelles le lecteur se laisse porter.
            Mon seul regret sera pour l’épaisseur du livre, bien trop court. Malgré tous les bons côtés du livre, tout s’enchaîne à une vitesse fulgurante et cela rend l’attachement, certes pas impossible puisque cela m’est arrivée, mais plus difficile. Cela ne dénote en rien, ou presque, le plaisir que j’ai ressenti.


            En conclusion, une romance courte et agréable portée par une plume légère et envoûtante, comme toujours. Les personnages possèdent une profondeur bienvenue pour un livre aussi court et la métamorphose de leur personnalité reste cohérente tout au long de l’œuvre. Sans être un coup de cœur, j’ai pris beaucoup de plaisir à le lire.


Terra Wilder, tome 1 - Qui a tué Terra Wilder ?

Synopsis :

            Souhaitant oublier l'accident de voiture où il a perdu sa femme et où il a lui-même failli laisser sa vie, Terra s'installe dans une petite ville de la Colombie-Britannique afin d'y enseigner la philosophie. Concïdences? Fatalité? Dès son arrivée, d'étranges phénomènes et d'extraordinaires changements s'opèrent en lui.
Au moment où Terra parvient enfin à s'adapter à sa nouvelle vie, son passé ressurgit comme un cauchemar, l'obligeant à replonger dans le projet secret sur lequel il travaillait aux États-Unis avant l'accident. Saura-t-il faire face aux Chevaliers Noirs et à leurs sombres desseins ?

Mon avis :

            Je tiens à prévenir dés maintenant, il y a de gros risques que cette chronique contienne des spoils. Je ne m’en excuserai pas, mais vous êtes au moins prévenus.

Ayant lu Les Chevaliers d’Emeraude auparavant, et ayant apprécié malgré quelques détails irritants, je voulais m’essayer à une autre saga de cette romancière, avec les Terra Wilder, une saga de deux tomes – plus courte, donc, que la première évoquée.
            J’aurai du m’abstenir de cette lecture…

            L’intrigue est très longue à démarrer. Anne Robillard prend certes le temps de mettre en place ses personnages et son ambiance mais, par rapport au reste de l’intrigue où le rythme s’accélère bien trop rapidement. Le lecteur assiste ainsi au début aux rechignages de Terra Wilder, homme de quarante ans passés ayant survécu à un accident de voiture et six mois passés dans le coma. Il a perdu sa femme Sarah dans cet accident.
            De plus, ce début offre trop d’irréalisme : les élèves qui aiment leur professeur en une heure et qui veulent le protéger au péril de leur vie (j’en connais pas beaucoup, pour ne pas dire pas du tout, qui ferait ça pour un professeur !), une collègue de travail âgée de vingt ans qui tombe amoureuse de Terra Wilder dés le premier coup d’œil (on peut être attiré, mais tombé amoureux en un regard, c’est un peu trop irréaliste), leur façon de parler, la gentillesse de tout le monde… J’abuse un peu, mais cela fait un peu société bisounours, ennuyeuse à souhait.

            A partir d’un certain temps à s’ennuyer ferme, l’histoire progresse enfin, avec les divers pouvoirs de Terra Wilder qui apparaissent peu à peu. Encore une raison de détester ce livre puisque trop de coïncidences s’enchaînent, il n’y aucun rebondissement. Il en ressort que l’intrigue est d’une platitude extrême et on ne peut qu’espérer, une fois de plus, arriver à la fin au plus vite.

            Il faut également savoir que plusieurs intrigues s’entremêlent et on finit par s’y perdre : Terra doit rembourser la dette karmique qu’il a contracté du temps de la naissance du christianisme, l’armée américaine souhaite récupérer le héros afin de lui extirper des formules scientifiques et enfin un jeu de société (dans le genre Donjon et Dragon sur une partie d’échec) à échelle humaine a lieu dans la seconde partie, il apparaît comme ça alors que la partie a débuté depuis longtemps, comme si Anne Robillard avait trouvé l’idée en cours de route et avait choisi de l’incruster brutalement dans son récit.
            Comme je viens de le dire, les intrigues sont liées mais de manière à ce qu’elles sont tout de même différentes et s’entremêlent de façon incohérente, en se fusillant les unes les autres.
            Je vais m’arrêter là pour l’intrigue, j’en ai assez dit, et je ne tiens pas à perdre davantage mon temps.

            En ce qui concerne les personnages, aucun ne fut attachant. Ils sont trop brouillons, pas travaillés, n’ont aucune profondeur et un caractère trop bisounours, comme dit plus haut. Les diverses trahisons ne sont pas surprenantes et les couples qui se mettent en place sont risibles au-delà du possible (un homme de quarante se fiance à une étudiante de 18 ans…). Au secours…

            Le style de l’auteur est trop simple, trop tendre, avec un surplus d’adjectifs inutiles pour évoquer les choses. Sa façon de relater l’histoire ne m’a pas plus du tout.


            En conclusion, j’ai passé la majeure partie de mon temps a espéré la fin du livre, à m’obliger à aller jusqu’au bout. Le style est par trop simplet, les diverses intrigues extrêmement abracadabrantes et les personnages ne détiennent aucune profondeur. Cette saga n’est tout simplement pas à lire, et je ne comprends même pas comment des éditeurs aient accepté de publier cela.




Les autres titres de la saga :
1. Qui a tué Terra Wilder ?
2. Capitaine Wilder
- saga terminée -

26 févr. 2015

Chien du heaume

Synopsis :

            On l'appelle Chien du Heaume parce qu'elle n'a plus ni nom ni passé, juste une hache ornée de serpents à qui elle a confié sa vie. La quête de ses origines la mène sur les terres brumeuses du chevalier Sanglier, qui règne sans partage sur le castel de Broe. Elle y rencontre Regehir, le forgeron à la gueule barrée d'une croix, Iynge, le jeune guerrier à la voix douce, mais aussi des ennemis à la langue fourbe ou à l'épée traîtresse. Comme la Salamandre, cauchemar des hommes de guerre...
On l'appelle Chien du Heaume parce qu'à chaque bataille, c'est elle qu'on siffle.
Dans l'univers âpre et sans merci du haut Moyen Âge, loin de l'image idéalisée que l'on se fait de ces temps cruels, une femme se bat pour retrouver ce qu'elle a de plus cher, son passé et son identité.

Mon avis :

            Ce n’est pas tellement par hasard que ce livre a atterri dans mes mains. Tout d’abord, je savais que je pouvais me le procurer facilement à la bibliothèque municipale de ma ville. De plus, ce livre est bien noté sur le site Livraddict, me convaincant de l’emprunter sans plus attendre.
            Ce fut une bonne lecture, mais pas non plus marquante.

            Le prologue lance le tempo sans tarder. Par le court récit que le narrateur nous offre en ce début de livre, le lecteur est capable de comprendre sans difficulté majeure le caractère du protagoniste : femme forte, presque sans cœur. Il serait peut-être excessif de la traiter de bestial, mais elle a un côté sauvage qui lui donne un charisme inhumain. Eh bien, nous n’apprenons rien sur son identité, en particulier son nom…

            Tout homme a une quête dans sa vie. On ne l’appelle naturellement pas tous de la même manière, certains préférant le terme de but ou objectif, et elle diverge selon la personnalité de chacun mais tout individu en a une. La quête de l’héroïne est fort simple : elle veut retrouver son nom. Son vrai nom, celui qui lui fut donné à la naissance, et non Chien du Heaume, un surnom parmi bien d’autres qu’on lui a attribué au cours de ses missions en tant que mercenaire.
Ce but est prenant, entraînant, envoutant et le lecteur hante les pas de Chien du heaume, désireux d’en apprendre tout autant qu’elle. Pour cela, nous croiserons des personnages forts, derniers représentants d’un vieil âge révolu, la christianisation gagnant peu à peu les pays éloignés du Nord. Eh oui, dans sa quête, Chien du heaume se fera contre toute attente des amis puissants et fidèles, dont Regehir le forgeron et Bruec, le Chevalier au Sanglier. Si ces personnages sont loin d’être attachants, au vu de leur caractère, ils détiennent tout de même une profonde personnalité pour un livre de cet acabit, si court, et c’est un réel plaisir de les retrouver au détour d’une page.
Quant à Chien du heaume, elle est encore moins attirante que les hommes cités ci-dessus, mais son caractère franc et trempé est empli de charisme et on se prend à espérer qu’elle parviendra à terminer sa quête.

Le décor principal reste la neige, ce qui est cohérent avec l’époque médiévale où les gens ne parlaient pas encore de réchauffement climatique tous les jours aux informations (agacement bonjour) et avec la situation spatiale, c’est-à-dire les pays  norois. Justine Niogret décrit pourtant très peu ses paysages mais savoir que la neige est très présente dans cette œuvre a suffi à m’emporter dans un tourbillon glacial, et à ressentir la douleur de Chien du heaume (parce que la neige glacée, ça brûle !).

Le rythme est vif, le vocabulaire et lexique liés à l’époque maîtrisés, et c’est un réel plaisir de se plonger dans cette intrigue simple et efficace. On ressent derrière ce style la passion de l’auteur pour cette époque révolue, et cela ne peut que faciliter cette lecture déjà simple.

La fin, en revanche, m’a fait penser (non sans une pointe de nostalgie liée au livre que je m’apprête à citer) à La Horde du Contrevent d’Alain Damasio, duquel je me suis écriée « Tout ça pour ça ! » une fois finie. J’ai également pensé cette phrase en lisant la fin de Chien du heaume. Or, là où cette expression m’avait tirée un grand plaisir et une profonde réflexion pour le livre de Damasio, ici cela ne m’a tirée que consternation, car je souhaitais plus que tout obtenir la réponse à toutes ces énigmes. Malheureusement, je fus déçue… (Mais j’ai appris entre temps qu’il y avait un second tome, faut juste que je me le procure.)


En conclusion, ce livre nous emporte dans un tourbillon d’émotions sans que le lecteur puisse résister, grâce à un style simple et direct qui rend la quête de Chien du heaume accessible à tout âge, à partir des dix ans. Mais si le décor et l’intrigue m’on plu, je suis déçue par cette fin rapide et mystérieuse. J’essaierai de me procurer le tome 2, même si je ne le place en priorité…





23 févr. 2015

Les Mondes d'Ewilan, tome 3 - Les Tentacules du Mal





Synopsis :

"Un frisson d'angoisse parcourut le dos d'Ewilan.
-L'Appel Final mérite des jeux extraordinaires, peuple de Valingaï, pourquivit Baaldoub. Je t'ai donc concocté un programme éblouissant, un programme sanglant, un programme à ta mesure!"





Mon avis :

            Et voilà, nous sommes parvenus à la fin de cette superbe trilogie et quoi de mieux qu’un coup de cœur pour la clore ?

            Le début m’a replongée au tout début des œuvres d’Ewilan, où nos personnages suivaient une route toute tracée en quête de sauver les Sentinelles. Ce troisième tome commence de la même manière, une route jalonnée de petits événements, mais Pierre Bottero l’évoque d’une façon qui n’ennuie par sa redondance et on prend toujours autant de plaisir à suivre les pas d’Ewilan, Edwin, Ellana et du reste de la petite troupe.
            Mais si le début commence lentement, malgré quelques assauts et leur situation parfois précaire venant troubler le paisible voyage, le rythme accélère progressivement et j’ai ressenti beaucoup de mal à reposer ce livre !
            La fin est celle que je souhaitais. Je ne m’attendais pas à l’intervention d’un certain personnage (je ne peux pas me permettre de citer le nom), bien qu’il apparaît de temps en temps entre l’intrigue principale, et ce fut un moment où se mêle sourire et larmes…

            Pour évoquer les personnages, il ne sert plus à rien de les présenter étant donné que ce sont les mêmes que l’on suit depuis les six tomes. Mais je tiens à préciser qu’Ewilan est vraiment agaçante quand elle s’y met, à ne pas savoir ce qu’elle veut et à râler quand il ne sert à rien de lutter. Elle peut être une véritable gamine et à d’autres moments une femme mature qui accepte son destin.
            A côté de cela, Salim est une fois de plus écarté pour mon plus grand désarroi. Je ne suis pas forcément attachée à ce personnage mais il détient des caractéristiques qui mériteraient qu’il soit porté en avant. Ici, on dirait un véritable jouet placé au service de l’héroïne principale.
            Enfin, je suis heureuse de retrouver une mystérieuse marchombre, capable de tant de choses qu’on ne peut que vouloir découvrir Le Pacte des Marchombres ensuite…

            Le style de l’auteur est tout simplement superbe, comme toujours. Comme dit plus haut, Pierre sait mettre sa plume au service des émotions, maniant et mêlant les sourires aux larmes, surtout vers la fin où la beauté de certains termes et poèmes est incapable de laisser indifférent.

            Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de décrire plus longtemps ce livre car l’auteur reprend énormément les éléments des tomes précédents et il suffit donc de se référer aux précédentes chroniques.


            En conclusion, ce livre mêle actions et psychologies avec une plume toujours aussi brillante et pertinente. Les émotions éprouvées à la lecture sont fortes et nous emportent davantage dans le récit. Cela vaut un quatrième coup de cœur pour cette plume d’exception.





Les autres titres de la saga :
3. Les Tentacules du Mal
- Saga terminée -

#25 - 23 février au 1er mars 2015



Livres loisirs :


- Terminer Terra Wilder, tome 1 - Qui a tué Terra Wilder ? d'Anne Robillard

Synopsis :


Souhaitant oublier l'accident de voiture où il a perdu sa femme et où il a lui-même failli laisser sa vie, Terra s'installe dans une petite ville de la Colombie-Britannique afin d'y enseigner la philosophie. Concïdences? Fatalité? Dès son arrivée, d'étranges phénomènes et d'extraordinaires changements s'opèrent en lui.
Au moment où Terra parvient enfin à s'adapter à sa nouvelle vie, son passé ressurgit comme un cauchemar, l'obligeant à replonger dans le projet secret sur lequel il travaillait aux États-Unis avant l'accident. Saura-t-il faire face aux Chevaliers Noirs et à leurs sombres desseins?



- Terminer Chien du heaume de Justine Niogret (Emprunt)

Synopsis :

On l'appelle Chien du Heaume parce qu'elle n'a plus ni nom ni passé, juste une hache ornée de serpents à qui elle a confié sa vie. La quête de ses origines la mène sur les terres brumeuses du chevalier Sanglier, qui règne sans partage sur le castel de Broe. Elle y rencontre Regehir, le forgeron à la gueule barrée d'une croix, Iynge, le jeune guerrier à la voix douce, mais aussi des ennemis à la langue fourbe ou à l'épée traîtresse. Comme la Salamandre, cauchemar des hommes de guerre...
On l'appelle Chien du Heaume parce qu'à chaque bataille, c'est elle qu'on siffle.
Dans l'univers âpre et sans merci du haut Moyen Âge, loin de l'image idéalisée que l'on se fait de ces temps cruels, une femme se bat pour retrouver ce qu'elle a de plus cher, son passé et son identité.





- Terminer Tour B2 mon amour de Pierre Bottero (LC personnelle)

Synopsis :


"Un coup frappé à la porte. Un surveillant entra. Je vous amène la nouvelle élève, elle s'était égarée dans les couloirs... La fille pénétra dans la classe. C'était elle, bien sûr, pensa Tristan. Comme si tout était écrit à l'avance. Je le crois pas ! tonitrua Said. Tristan a flashé sur cette meuf ! Un silence total s'abattit sur la classe. Tristan avait une drôle de boule nouée à l'intérieur du ventre. Une boule faite d'un sentiment étrange qu'il n'avait pas envie d'analyser. Pas encore." Dans la rue de Vienne où se dresse la tour B2, un premier amour s'écrit sur le béton.






- Intuitions, tome 2 - Chaos de Rachel Ward (LC - 15 mars)

Synopsis :

Depuis son plus jeune âge, Jem voit des nombres flotter au-dessus des personnes qu’elle croise. C’est le jour où sa mère décède qu’elle en comprend la signification : il s’agit de la date de leur mort. Et bientôt, elle découvre que son fils Adam possède, lui aussi, le terrible don…
Angleterre, 2026. À la mort de Jem, Adam a été élevé par Nana, sa grand-mère. De retour à Londres, il fait la connaissance de Sarah, une jeune femme qui le voit depuis plusieurs mois dans ses rêves. Mais un phénomène troublant va venir bouleverser leur existence. Tout le monde arbore soudain le même nombre : 01012027.
Déclaration de guerre, accident nucléaire, virus foudroyant ? Sarah et Adam savent qu’un effroyable événement est sur le point de se produire. Et ils n’ont que quelques mois pour changer le cours du destin…




- Les chroniques de Nightshade (intégrale) de Stan Nicholls

Synopsis :


Quand on est roi, la démence est une faute impardonnable. Pour avoir gracié et condamné à l'exil Avoch Dar alors qu'il l'avait en son pouvoir, le roi Eldrick doit l'affronter de nouveau. Mais cette fois le sorcier s'est allié aux forces infernales... Seul le champion Nightshade, qui s'est retiré de la compagnie des hommes, peut s'opposer à lui. Justement, le guerrier téméraire est déjà lancé dans une quête personnelle : il est à la recherche d'un livre magique, Le. Grimoire des Ombres, qui renfermerait le pouvoir de vaincre le sorcier. Dès lors une lutte acharnée s'engage : face à face, un démon indestructible et le meilleur des combattants. Lequel réussira à faire pencher la balance en sa faveur ?



- Cinquante nuances de Grey, tome 2 - Cinquante nuances plus sombres d'E. L. James (LC personnelle)

Synopsis :

Dépassée par les sombres secrets de Christian Grey, Ana Steele a mis un terme à leur relation pour se consacrer à sa carrière d éditrice. Mais son désir pour Grey occupe toujours toutes ses pensées et lorsqu'il lui propose un nouvel accord, elle ne peut y résister.
Peu à peu, elle en apprend davantage sur le douloureux passé de son ténébreux M. Cinquante Nuances, toujours aussi passionné. Tandis que Christian lutte contre ses démons intérieurs, Ana doit prendre la décision la plus importante de sa vie.

22 févr. 2015

Lignes de vie



Synopsis :

            À Coventry, après la Seconde Guerre mondiale et le bombardement ravageur de novembre 1940, chacun essaye de retrouver une vie normale, notamment Martha Vine, matriarche aussi charismatique qu'elle est tendre et attentionnée avec ses sept filles. Mais c'est compter sans Cassie, la plus fragile et instable d'entre elles : ayant mis au monde un bébé, un garçon, Frank, elle ne peut se résoudre à l'abandonner. Il va donc falloir, pour la famille Vine, apprendre à vivre avec ce jeune enfant et ses talents particuliers. 




Mon avis :

            Je tiens tout d’abord à remercier la Team Livraddict et les éditions Folio grâce à qui j’ai découvert un auteur dont le style d’écriture m’a happée progressivement au fil de cette lecture.
            Avant cette lecture, je ne connaissais pas la plume de Graham Joyce. Si j’ai choisi ce livre en partenariat, c’est avant tout pour l’illustration magnifique. Puis le résumé m’a interpellée, avec sa part de mystère qui entoure les « talents particuliers » évoqués.
            Et puisque je vois mal comment m’y prendre pour cette chronique, je tiens à préciser d’avance qu’il risque d’y avoir des spoils donc soyez prudents si vous ne l’avez pas encore lu et que cela vous intéresse.

            J’ai mis très peu de temps pour m’attacher à cette nombreuse famille, composée de Martha, mère très protectrice envers ses filles, et ces dernières du nombre de six. Elles sont toutes très proches l’unes de l’autres et c’est un régal de découvrir la bonne entente entre membres d’une même famille.
            Pourtant, on apprend rapidement que Martha possède un don, sans que le lecteur parvienne à en déceler la teneur et Graham Joyce pose là les prémices du mystère autour des phénomènes fantastiques. De plus, la benjamine Cassie est elle aussi dotée de ce talent, à plus forte dose, et c’est principalement autour d’elle et de son fils Frank que tourne l’histoire. Plus précisément, le lecteur suit le parcours initiatique que subira Frank, de sa plus jeune enfance jusqu’à ses dix ans environ.
            Et c’est là que la magie, au niveau de l’intrigue du moins, opère. Graham Joyce s’applique à relater des événements superficiels, de primes abord très peu importants, des petites détails de la vie que nous oublions facilement, des événements liés aux divers déplacements de Frank dans les différents foyers de la fratrie puisqu’il a été décidé, alors qu’il n’était qu’un poupon, qu’il serait élevé par chaque tante (sœurs de Cassie) a tour de rôle. Ces dernières étant très différentes, le lecteur ne s’ennuie strictement jamais et instants cocasses s’entremêlent à l’émotion que peuvent parfois susciter les phrases de l’auteur.

            Graham Joyce emploie également l’art de mêler présent et passé de manière à ce que le lecteur sente de manière implicite les retours en arrière. Généralement, ils sont utilisés pour évoquer la guerre qui est la cause et le centre de toute cette intrigue. Les passages qui l’évoquent sont très réalistes, sans que l’on puisse dire si c’est réellement fidèle à la réalité puisqu’il faudrait pour cela avoir vécu tous ces massacres. Graham Joyce dépeint néanmoins la guerre avec des mots forts qui ne peuvent que faire susciter l’émotion chez son lectorat.
            De plus, si de nombreux flashback jonchent le récit, l’auteur s’amuse également à noyer ce dernier dans le doute temporal. En effet, des semaines, des mois voire des années peuvent se dérouler à l’insu du lecteur, qui ne comprend qu’en se référant à l’âge de Frank que beaucoup de temps se sont déroulés entre temps. C’est assez perturbant mais le lecteur s’y retrouve rapidement et cela ne gâche en rien le plaisir ressenti lors de la lecture.

            Le style est très léger, très fluide, rendant accessible ce livre à un grand nombre de lecteurs, dés l’adolescence. Les personnages, sans être forcément attachants, dégagent chacun une personnalité profonde et une façon de pensée propre à lui-même. On prend plaisir à suivre leur bonheur ou leurs rebuffades.

            Je tiens également à ajouter qu’entre les lignes de ces intrigues familiales et ces phénomènes paranormaux, l’auteur glisse quelques satires à l’égard des tendances politiques tel que le communisme, les pratiques religieuses et bien d’autres encore qui confient à ce récit une portée plus grande qu’il faut savoir percevoir.

            En conclusion, ce livre m’a transportée du début jusqu’à la fin dans cette ambiance à la fois bonne enfant et austère, glauque. Graham Joyce sait captiver son lectorat pour qu’il ne se lasse jamais et offre un aspect de la guerre quelque peu délaissé : le point de vue des citoyens. Ce n’est pas un coup de cœur car j’en espérais un peu plus des éléments fantastiques, pourtant bien présents, mais le tout est cohérent et c’est suffisant pour que ma curiosité soit aiguisée au point de vouloir découvrir une autre œuvre de cet auteur.





16 févr. 2015

Nazis dans le métro


Synopsis :

                Un type détroussé, tabassé et laissé pour mort dans le sous-sol de son immeuble parisien... Pour le quidam moyen, c'est une agression banale. Pas pour Gabriel Lecouvreur, alias le Poulpe, spécialiste des oubliés du fait divers. La victime? André Sloga, 78 ans, anarchiste, pacifiste, ex-résistant, tendance bringueur et alcoolo... Écrivain engagé, par-dessus le marché, qui préparait un livre sur une sombre affaire d'empoisonnement dans le marais poitevin. Ex-dissidents déjantés, ex-Yougos massacreurs et néo-nazis complètement nazes... Autour de cette affaire gravitent quelques-uns des plus fameux spécimens de têtes à claques. Il n'en faut pas plus au Poulpe pour s'échauffer sérieusement…


Mon avis :

            Tout comme le livre « disent les imbéciles » de Nathalie Sarraute lu précédemment, Nazis dans le métro de Didier Daeninckx fut un cadeau d’anniversaire il y a quelques années de cela afin d’agrandir mon champ de vision littéraire.
            Au vu de la collection, je m’attendais à un livre policier et je ne fus pas déçue par cette constatation.

            Le style d’écriture est léger et le lecteur suit le fil de l’intrigue sans problème. Didied Daeninckx raconte son enquête de manière à ce que nous soyons toujours sur le qui-vive, que nous nous posions toujours des questions à chaque indice apporté. Je ne trouve pas cela soit de la grande littérature, mais cela reste lisible et plutôt pas mal.

            L’histoire commence alors que le protagoniste, le « détective privé » Gabriel Lecouvreur, découvre dans le journal l’annonce de la mise à tabac d’un écrivain qu’il apprécie, André Sloga. Le lecteur peu avoir beaucoup de mal à appréhender où cela peut nous conduire dans les premières pages mais on comprend finalement que Gabriel compte mener l’enquête.
            La manière de s’y prendre est globalement cohérente mais j’ai trouvé que, par moments, les indices et les hypothèses avérées tombaient comme par miracle, un cheveu sur la soupe. Cela ne gâche heureusement en rien la lecture, mais c’est un petit point négatif…

            Le personnage est très peu travaillé et est survolé, ce qui n’est en rien étonnant au vu de la longueur du livre… Le lecteur en sait néanmoins assez pour comprendre la personnalité du personnage, son fonctionnement quant à sa psychologie et ses pensées.
            Personnellement, il ne m’a pas parue attachant mais pas repoussant non plus. Je pense que la longueur du livre y est pour quelque chose et mon avis aurait sûrement évolué si le livre avait été plus long.

            Je suis en revanche plus sceptique quant au rythme de l’intrigue. Le début est très long à se mettre en route, Didier Daeninckx prend le temps de mettre en place les échelons de son intrigue. En revanche, la fin se voit subir une forte accélération au point que j’ai failli me perdre dans les indices et les détails… C’est malheureusement dérangeant, car cela contribue à l’obligation de relire pour tout assimiler… Pour un livre qui commençait, il s’achève donc sur une note négative.

            En conclusion, un personnage survolé mais compréhensible, une intrigue longue à démarrer et qui se termine sur un fin brutale, je suis trop mitigée quand à sa lecture. Peut-être est-ce du à la longueur du livre ou au fait que ce soit un policier. Je donnerai une chance à un autre livre de cet auteur, pour savoir.



#24 - 16 au 22 février 2015



Livres loisirs :


- Terminer Lignes de vie de Graham Joyce (Partenariat)

Synopsis :


Coventry, durant la Seconde Guerre mondiale.
Une famille de sept sœurs aux vies fondées sur l'amour, la tradition, l'angoisse et l'espoir, dominées par la sagesse et l'autorité d'une matriarche aussi indomptable que truculente. Des vies simples et émouvantes auxquelles se mêlent presque imperceptiblement l'étrange et le merveilleux, l'ordinaire et l'extraordinaire.
Cassie, la plus jeune des sœurs, a eu un petit garçon de père inconnu et n'a pas eu le courage de le céder à des parents adoptifs. C'est une fille fantasque et imprévisible, « la dernière fille au monde à qui laisser la garde d'un enfant » selon sa propre mère. Il est alors décidé que le petit Frank sera élevé par chacune des sœurs, à tour de rôle. Ainsi l'enfant sera-t-il le témoin privilégié de ces vies aux lignes si différentes, dans les drames et les illusions de l'après-guerre.
Mais Frank est un enfant particulier, doué d'intuitions étonnantes ; comme sa jeune mère, sensible à des signes invisibles ; comme sa grand-mère, parfois visitée par des apparitions lui annonçant l'avenir...
Et au centre de leur histoire, il y eut la nuit du bombardement de Coventry par la Luftwaffe. La jeune Cassie s'est trouvée au cœur de cette nuit d'horreur hallucinée et y a laissé son secret le plus précieux...











Les Mondes d'Ewilan, tome 3 - Les Tentacules du Mal de Pierre Bottero (LC)

Synopsis :

"Un frisson d'angoisse parcourut le dos d'Ewilan.
- L'Appel Final mérite des jeux extraordinaires, peuple de Valingaï, pourquivit Baaldoub. Je t'ai donc concocté un programme éblouissant, un programme sanglant, un programme à ta mesure!"








- Terra Wilder, tome 1 - Qui a tué Terra Wilder ? d'Anne Robillard

Synopsis :


Souhaitant oublier l'accident de voiture où il a perdu sa femme et où il a lui-même failli laisser sa vie, Terra s'installe dans une petite ville de la Colombie-Britannique afin d'y enseigner la philosophie. Concïdences? Fatalité? Dès son arrivée, d'étranges phénomènes et d'extraordinaires changements s'opèrent en lui.
Au moment où Terra parvient enfin à s'adapter à sa nouvelle vie, son passé ressurgit comme un cauchemar, l'obligeant à replonger dans le projet secret sur lequel il travaillait aux États-Unis avant l'accident. Saura-t-il faire face aux Chevaliers Noirs et à leurs sombres desseins?


15 févr. 2015

"disent les imbéciles"



Synopsis :

            "Des imbéciles. Imbéciles. Les imbéciles. C'est à ne pas croire. C'est lui qui vient de dire ça. Lui-même. C'est de sa propre bouche que sont sortis ces mots étonnants : des imbéciles. Ces gens-là, regardez, je vous les désigne, regardez-les bien. Vous voyez, ce sont des imbéciles. Les voici. Ils se nomment ainsi. Ils sont là, devant nous, immobilisés. Ils sont tout raides... comme inanimés... Ils sont emmaillotés soigneusement, entourés de bandelettes, sur leur visage des masques peints ont été posés ..." N.Sarraute



Mon avis :

            C’est par un grand hasard que ce livre a atterri dans ma PAL. Mes parents trouvaient que je lisais trop de livres de Fantasy, Fantastique, Science-fiction et m’ont donc achetée un lot de livres plus terre-à-terre pour agrandir ma culture générale.

            Au vu de ce résumé, je ne savais pas trop à quoi m’attendre lors de cette lecture. De plus, j’avais beau en parler autour de moi, personne ne connaissait les œuvres ou le style de cette auteure. J’étais donc bien embêtée pour me lancer mais il fallait bien que je le fasse, puisque disent les imbéciles a été tiré au sort pour un challenge.

            Il ne faut pas s’attendre à grand-chose provenant de cette œuvre. L’auteure ne la voue pas à une intrigue comme on pourrait s’y attendre mais évoque seulement des personnages afin de jouer avec les mots. En effet, en décrivant des comportements, oubliant d’ailleurs au passage les émotions, Nathalie Sarraute joue sur les synonymes et antonymes et finalement c’est un vrai régal de la suivre dans ce genre d’exercices.

            L’absence d’intrigue comme dit ci-dessus n’est négatif en rien puisqu’il permet à l’auteure d’évoquer quelques principaux thèmes, comme par exemple Dieu et les différentes religions, le comportement des femmes et la psychologie des Hommes en général, selon diverses situations.
            Finalement, l’auteur allie figures et jeux de styles avec une réflexion profonde, que le lecteur, selon sa propre personnalité, prend plaisir ou non à suivre. Personnellement, je fus conquise et, si ce n’est pas un coup de cœur, j’ai tout de même pris plaisir à la voir divaguer. Et qu’en disent les imbéciles ?

            En conclusion, un livre consacré aux jeux de style et à l’étalage d’un lexique synonymique très intéressant. L’absence d’intrigue permet de mettre en avant la réflexion de l’œuvre et ce fut vraiment intéressant à suivre. Au vu du peu de pages à lire, il faut se laisser tenter.