11 déc. 2016

Sur tes pas




Daniel et Laura se sont offert des vacances de rêve, un dernier grand voyage à travers l’Europe avant de s’installer et fonder une famille. Les ennuis commencent lorsqu'ils se font voler leurs papiers, puis expulser d’un train par la police roumaine, de nuit et en pleine campagne. Pour atteindre la ville la plus proche, ils doivent traverser une forêt dans laquelle ils seront témoins d’une scène d’horreur inimaginable.
De retour à Londres, Daniel et Laura se jurent de ne jamais mentionner ce qu'ils ont vu cette nuit-là. Mais alors qu'ils essayent de reprendre le cours normal de leur vie, ils se rendent vite compte que leur cauchemar ne fait que commencer...



Je tiens tout d’abord à remercier la plateforme NetGalley et les éditions AmazonCrossing pour ce partenariat.
Je dois dire que le résumé me plaisait bien, accrocheur et titilleur. Je prenais en considération que la trame présenterait probablement un fil rouge commun dans l’histoire des thrillers mais peur importe, j’avais dans l’idée d’en lire et j’ai choisi celui-ci.

Le début m’a laissée quelque peu indifférente. L’écriture froide et neutre vis-à-vis de notre couple de héros, Daniel et Laura, ne tend pas à les rendre attachants, au même titre que l’intrigue qui a mis du temps à se lancer. L’auteur prend le soin de présenter ses personnages et la raison de leur voyage en Roumanie, pays de Dracula. Mais voilà, l’action tarde à venir et j’avoue avoir eu une première volonté d’abandon.
Heureusement, le suspens à glacé le sang survient enfin, quand Alina, la Roumaine qui les accompagne contre son gré, disparaît dans la nuit dans une forêt vierge de civilisation, sans crier. La tension grimpe et la fin de la première partie se termine sur un gros cliffhanger.
On retrouve finalement Daniel quelques semaines après leur retour, et je dois dire que son état lamentable indique bien qu’il s’est passé quelque chose de grave, ce qui n’est en rien étonnant. Seulement, les révélations tombent à partir de la seconde moitié et m’ont gravement déçue. Certes, la morale mise en avant par toute cette horreur suffirait à refiler quelques cauchemars aux plus jeunes, mais je trouve que le thème s’inscrit aujourd’hui dans une banalité affligeante et la manière dont il fut amené n’a apporté aucune touche originale. Si mon intérêt s’est éveillé entre les 30 et 70% du livre, je dois dire que je dormais proprement sur mes lauriers le reste du temps, et ma lecture de la fin fut totalement bâclée (je lisais entre les lignes).
Quant à cette fin, là encore je suis restée totalement indifférente, autant dire que je suis passée à côté de cette lecture…

Les personnages ont fini par éveiller ma sympathie dans la seconde partie du récit quand tous les individus semblent se tourner contre eux. En réalité, ce sont les malfrats qui leur jouent des sales tours, mais entre une Laura dépressive voire suicidaire, avec des tendances à croire au surréalisme comme les fantômes, et un Daniel alcoolique et renfermé, l’ambiance était loin d’être joyeuse et on finit par éprouver une bouffée de pitié pour ce jeune couple en perdition. Chacun de leur côté, ils sont amenés à travers des épisodes difficiles qui ne peuvent qu’accentuer ce sentiment de sympathie.
Je dois dire que le passage qui m’a le plus touché concerne le meurtre du meilleur ami de Daniel, Jake. Incarnant le meilleur ami que l’on puisse avoir, Jake est un musicien sur le point d’obtenir la consécration tant méritée. Il meurt le jour de la signature d’un gros contrat, ce qui est tout à fait horrible.

Le style d’écriture est trop froid, trop distant. L’auteur aurait pu rendre cela plus intense, il a préféré choisir la voix de l’omission, retardant les révélations pour titiller la curiosité de son lectorat, seulement un bon livre ne repose pas sur ces choix narratifs, la plume est également importante. Ici, je fus vraiment passée à côté.



Un thriller commun qui propose une réflexion autour de sujets jugés affreux selon nos critères actuels, et pourtant banaux. L’intrigue ne présente aucune originalité, il en va de même avec le style d’écriture de son auteur, et les personnages peinent à relever ce goût de déception. Si je devais en garder un souvenir, il serait davantage mitigé…



07/20


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