Lorsqu'ils frappent à la porte de Montsuaire pour réclamer des bonbons, Tom et ses copains déguisés en zombies ne savent rien de ce qui les attend... Commence alors un fabuleux voyage dans l'espace et le temps... Une quête fantastique et poétique des origines d'Halloween...
" Tout a commencé quand ? En Égypte, il y a quatre millénaires, pour célébrer l'anniversaire de la mort du soleil ? Ou des millions d'années plus tôt, devant les feux nocturnes allumés par les hommes des cavernes ? Ou dans le ciel de Paris, là où d'étranges créatures sont venues se pétrifier pour devenir les gargouilles de Notre-Dame ? "
Pourquoi ce livre ? Si je connais l’auteur par un de ses nouvelles et son roman le plus connu, Fahrenheit 451, je n’avais jamais entendu parler de ce court roman sur fond d’Halloween. Quoi de mieux que la période parfaite et un Book Club organisé sur Livraddict pour faire cette découverte ?
Pour tout vous dire, je n’ai même pas lu le résumé avant de m’inscrire et de l’acheter. J’ai vu que c’était court à lire, peu cher, ça ne m’a donc pas trop fait hésiter. De fait, j’ai été surprise de découvrir qu’on tombe dans un merveilleux très sombre, un groupe d’enfants voguant de mythes funéraires en rites funéraires du monde entier pour sauver un de leurs amis, Pipkin. Mais quel sera le prix de ce sauvetage ? Des nuits de cauchemar, ou bien pire ?
Je déplore un manque d’attachement des personnages. Du nombre de six ou sept, les noms apparaissent à plusieurs reprises, sont partiellement évoqués et décrits dans le premier chapitre introductif, notamment par le costume de chacun. Par la suite, on se focalise avant tout sur Tom, le meneur, de fait je pense que d’ici quelques semaines je ne me souviendrai que de lui. D’ailleurs, les noms des autres m’échappent déjà.
J’ai énormément apprécié l’ambiance. Sans être glauque, il y a une présence ténébreuse qu’engendre forcément le personnage de Montsuaire, qui porte plutôt bien son nom. L’intrigue progresse de façon épisodique, de rites en rites, de sorte que j’avais franchement du mal à comprendre où tout cela nous mènerait, même si des indices sont bien entendu semés çà et là.
La fin est triste, m’a laissé un sentiment de gêne, de malaise, pour autant je la trouve belle, avec une belle morale - même si je trouve que cela manque de réalisme (peu d’humains auraient accepté cela).
Le style est étrange mais plaisant. Certaines phrases comportent des rimes et sont écrites avec un nombre identique de syllabes, un détail syntaxique qui est revenu suffisamment souvent pour me frapper. Loin d’être désagréable, cette traduction donne le sentiment d'évoluer dans une ambiance de conte de fées, sentiment amplifié par le jeune âge des personnages, l'intervention du merveilleux avec Montsuaire et les voyages, et la fine épaisseur de l'ouvrage, vite avalé.
Une belle découverte, que je n’aurais jamais fait par moi-même. Les personnages ne sont ni marquants ni attachants mais desservent parfaitement un message explicatif voire satirique. L’univers et le mystère sont maîtrisés avec finesse, de sorte que j’ai parcouru ce roman en me demandant jusqu’à la fin dans quoi avais-je atterri. Des sujets forts sont évoqués, la fin est touchante, c’est un bon moment que j’ai passé dans un style de conte traditionnel.
C'est un livre dont j'entends parler depuis quelques année à cette période mais à chaque fois les retours mitigés ne me motive pas à le commencer.
RépondreSupprimerMerci pour cette chronique
C'est spécial dans son sujet et son traitement mais cela reste un conte sympathique à lire !
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