20 oct. 2022

Batman : Trois Jokers




Le secret du pire ennemi de Batman est enfin révélé : il n'existe pas un mais trois Jokers. Le Clown, le Comique, le Criminel : chacun à sa manière, ces malfaiteurs au sourire carnassier ont infligé à Batman et à ses alliés des blessures tant physiques que psychologiques. Au moment où l'on retrouve des cadavres rappelant la première affaire du Chevalier Noir contre sa nemesis, Batman, Batgirl et Red Hood mènent l'enquête pour découvrir lequel des Trois Jokers est l'original... ou s'il existe vraiment. Mais le temps est loin d'avoir guéri toutes les blessures et la confiance entre les trois justiciers est, elle, passablement entamée...



Pourquoi ce livre ? Je suis plutôt fan de l’univers Batman au grand écran mais je suis effarée de constater que je n’en ai jamais lu un seul. Il aura fallu une nomination de ce titre pour le Prix Livraddict pour que je me penche dessus.

Batman : Trois Jokers commencent fort : on fait l’état des blessures récentes sur un corps meurtri, avec les scènes de combats contre les ennemis légendaires du personnage au costume de nuit. Ca nous plonge directement dans une ambiance sanglante, glaçante, avec l’état d’un Gotham toujours plus dégradée.

Je ne me sens pas très légitime dans ma chronique puisque je ne connais aucun autre Comics dans cet univers. Toutefois je peux vous partager que j’ai aimé ce one shot pour sa fraîcheur. Par rapport à ce que je connais, j’ai découvert un nouveau personnage et une intrigue extrêmement originale. Un joker, c’est un cauchemar. Trois jokers, c’est infernal. La cerise sur le gâteau, c’est tout ce qui est développé autour, de la genèse du personnage à sa finalité. De plus, les trois personnalités du Joker (le Criminel, le Comique, le Clown) sont clairement discernables par le dessin, les sourires, les paroles. J’avais peur de m’emmêler les pinceaux entre les trois, alors que la lecture fut des plus fluides.
A côté de ça, j’ai le sentiment que l'enquête ne mène nulle part, avec une fin qui tombe un peu à plat. J’espérais plus de retentissements. Je reste donc un peu sur ma faim, malgré un déroulement convaincant en début et milieu d’intrigue.

Batman est fidèle à ce que j’aime chez lui, avec son courage, sa ténacité, et ses faiblesses intérieures. Il en fait fi quand les scènes le nécessitent, toutefois on perçoit dans ses expressions faciales son abattement, ses regrets. J’ai adoré son design, ses traits, extrêmement baraqué.
Je regrette uniquement la relation entre Batgirl et Red Dood, qui alourdit inutilement l’ambiance alors que c’est suffisamment noir ainsi. Bien sûr, cela insiste sur cette Gotham poisseuse et les blessures respectives de chacun des héros, j’ai juste trouvé cela dommage d’introduire des relations là où il ne devrait pas y en avoir.

Sinon les planches sont sombres et retransmettent parfaitement cette noirceur suintante des rues de la ville. Tout est bien détaillé, des cicatrices au sang qui gicle.
En revanche j’ai trouvé les bulles et par conséquent la police d’écriture assez petits. Ça laisse de la place aux illustrations mais le confort des yeux n’est pas là du tout, d’autant plus que j’ai eu la magnifique idée de le lire en soirée.



Une bonne découverte, avec une intrigue palpitante. Il ne faut pas compter sur des rebondissements à gogo, plutôt à un jeu du chat et de la souris jusqu’aux petites révélations finales. Ce fut une lecture divertissante dans un univers sombre. Ca souffre malgré tout de petites faiblesses, au niveau de deux personnages et de la forme.



14/20




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