8 avr. 2025

Ordo




Le pouvoir est dans le sang.
New York, de nos jours.
Dans l'ombre, les cinq familles de l'Ordo Magicae utilisent l'Obscur, une magie issue d'un monde démoniaque, pour étendre leur influence et diriger leurs affaires en ville.

Elles sont liées par le sang d'un même ancêtre, Ambrose Donosius, 356 ans et toujours vivant... jusqu'à aujourd'hui : le patriarche de cette " mafia de la magie noire " est tué lors d'un attentat surnaturel en plein Manhattan.

Cinq jeunes gens, fils et filles des dirigeants des cinq familles, sans perspective d'avenir face à des parents immortels, voient dans l'événement l'occasion de planifier un casse. Le cambriolage magique du siècle. Ils ont moins d'une semaine avant l'inhumation pour se préparer à infiltrer la Loge, le sanctuaire privé d'Ambrose. Leur objectif : voler la couronne d'un roi légendaire leur permettant de réaliser leurs vœux les plus secrets. De quoi devenir rois à la place des rois et, enfin, régner sur l'Ordo.



Pourquoi ce livre ? Jamais ce livre n’aurait atterri dans ma PAL sans l’abonnement à une box littéraire. J’avais pourtant précisé ni jeunesse ni young adult, et j’ai reçu Ordo, qui est clairement dédié à un public d’adolescents. J'étais prête à m’en séparer sans le lire, il a été sélectionné dans un challenge juste avant que je le mette en vente. Le voilà donc lu.

Je l’ai même lu en un temps assez rapide. Ordo est en effet plein de facilité, tant dans le scénario que dans le style, et je l’ai entamé dans un moment où j’enchaînais des titres qui m’avaient moins convaincue. J’avais besoin de légèreté et ce one shot est bien tombé.

La mise en place des personnages prend son temps. Pour un roman d’environ 350 pages, il faut compter un bon cinquième pour connaître le nom et la situation de chaque personnage, le plus souvent des jeunes adultes dans la vingtaine. C’est un début comme un roman choral, avec la vision de chacun, sans que cette sensation persiste dans le reste du roman.
Quitte à parler des personnages, je peux d’ores et déjà souligné que je ne me suis pas attachée à eux. Sans rentrer dans le stéréotype pur et dur, j’ai eu le sentiment que chacun cochait des cases, comme le rebelle de la famille, bon à rien sauf à consommer de la drogue, le rejeté (celui qui fuit) ou la jeune femme intelligente qui cache ses secrets. J'ai été curieuse de voir où leur challenge les mènerait, sans pour autant éprouver un attachement ou la moindre émotion quant à ce qui leur arrivait.

Et je dois dire qu’il leur arrive tellement de choses que j’en ai été surprise ! Certes, l’intrigue prend son temps pour démarrer mais là suite fuse à une vitesse lumière. Les rebondissements sont multiples et, si j’ai lu sans m’attendre à quoi que ce soit ou à prédire une telle fin, je fus sincèrement étonnée par des plots twists. L’auteur a décidé de ne rien épargner à ses personnages et cela se ressent dans la façon dont ils sont malmenés. Par rapport à cela, je déplore uniquement les phrases du style “ils ne sont pas prêts à faire face à ce qui les attend” ou “ils sont loin de se douter qu’ils vont mourir”, car cela n’apporte rien, si ce n’est un faux suspens, et cela dessert même le reste de l’intrigue…

Je suis moins convaincue par la fin. Trop rapide, trop abrupte, sans réelle morale à en tirer. L'ensemble retombe comme un soufflé…

À l’inverse, j’ai apprécié la mise en page de certaines informations. Afin d'éviter un texte balourd, le World building s’inscrit en début de partie par une sorte de colonnes, comme dans des journaux, où les termes de ce système de magie, avec ses castes et ses nuances, sont définis. Cela laisse une zone de flou, le temps de comprendre qui on va côtoyer, avant de découvrir en douceur la complexité de l’Ordo.



C’est certes une lecture qui cible les adolescents mais un adulte peut complètement s’y retrouver si, comme moi, il recherche une lecture plus légère. Le style est limpide, efficace, sans tomber dans la facilité. En réalité, cela colle parfaitement avec le texte, qui est d’une violence rare. Drogue, démonisme et grande famille mafieuse, c’est un cocktail salé ma foi plutôt sympathique. À découvrir à l’occasion.


14/20

Ordo d'Anthony Combrexelle, 404, 344 p.
Couverture par Axel Mahé


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