La rivière des mots: Les Chevaliers d'Emeraude, tome 2

Synopsis :

Après des siècles de paix, les armées de l'Empereur Noir Amecareth envahissent soudain les royaumes du continent d'Enkidiev. Les Chevaliers d'Emeraude doivent alors protéger Kira, l'enfant magique liée à la prophétie et qui peut sauver le monde. Comment ces monstres redoutables parviennent-ils à s'infiltrer sur le territoire d'Enkidiev sans être repérés par les Chevaliers d'Emeraude ? En plus, Asbeth, le sorcier de l'Empereur, s'apprête à enlever Kira... Afin d'accroître sa puissance avant d'affronter ce redoutable homme-oiseau, le chef des Chevaliers, Wellan, se rend au Royaume des Ombres où il doit recevoir l'enseignement des Maîtres Magiciens. Là, il va découvrir un terrible secret...

Mon avis :

Si vous suivez un tant soit peu mon blog, vous saurez déjà que je relis la saga des Chevaliers d’Emeraude dans sa totalité. Et me voilà rendue au second tome, mon préféré parmi les douze !

Il faut le comprendre, de nouvelles données sont mises en place dans ce tome, le rendant plus savoureux encore que le précédent.

Le lecteur se retrouve tout autant plongé dans de drôles d’aventures au côté des Chevaliers, peu nombreux pour le moment. Mon attachement se porte toujours autant vers Chloé, jeune femme du premier adoubement. Intrépide et prudente, c’est le caractère qui se rapproche le plus du mien et elle intervient à chaque fois avec pertinence.

Contrairement au tome précédent, la diplomatie n’est plus de mise : les Chevaliers sont confrontés à un ennemi plus dangereux, un sorcier de l’Empereur noir répondant au nom d’Asbeth. C’est contre ce dernier que nos héros vont se battre tout au long du livre. J’ai beaucoup apprécié les diverses luttes car elles font ressortir le côté vulnérable des guerriers, ce qui n’était pas le cas dans le tome précédent où ils remportaient à la victoire à toutes les épreuves avec trop de facilité ; après tout, ils restent humains malgré leurs pouvoirs et leur force, mais cela ne transparaissait pas tellement dans le premier volume. Cette vulnérabilité ne peut que les rendre plus attachants, et j’ai pris beaucoup de plaisir à les voir risquer leur vie pour sauver celles des habitants d’Enkidiev.

A côté de ces faits, l’amour prend une proportion plus importante ce qui contribue là aussi à rendre les Chevaliers humains. L’auteure en parle avec un soupçon de réserve, laissant cette émotion présente mais discrète. Ainsi, le lecteur assistera seulement à un mariage, qui durera moins d’un chapitre, et aux déboires amoureux du grand Chef Wellan. Le grand indécis surtout !

Outre ces bonnes choses dans le récit, je déplore la mise à l’écart de Kira, la pupille du roi d’Emeraude. Destinée à jouer un grand rôle dans la guerre contre les hommes insectes, elle est trop souvent rabaissée à mon goût, même ces faits se défendent par sa propension à se fourrer dans les ennuis, de son gré ou non. Enfin, je trouve qu’à l’âge de neuf ans, son affermissement pourrait être plus marquant.

Et en réfléchissant bien, je me dis également qu’elle devrait être plus mature dans sa tête. Appeler « mama » sa mère ou encore « Mène » la servante qui a remplacé la mère à neuf ans, ce n’est pas très pertinent, surtout lorsque l’on cherche à entrer dans un Ordre sérieux. Mais ce ne sont que des détails, qui ne gâchent en rien le plaisir de la lecture.

Le style d’écriture est toujours aussi simple que dans le tome précédent. Le livre est assez épais mais se lit tout seul, et c’est un véritable régal quand l’esprit est fatigué et qu’il ne veut pas se compliquer la tâche sur une lecture complexe.

En conclusion, une suite intéressante, qui s’enchaîne bien avec le premier tome. Le dernier chapitre amène une petite touche d’envie de connaître la suite, en espérant qu’elle soit toute aussi prometteuse.