Jazz n’a pas demandé à devenir une héroïne. Elle voulait juste être riche. Pas riche comme tous ces milliardaires qui visitent Artémis, sa ville, la seule colonie humaine de l’espace. Mais assez riche pour dormir dans un vrai lit et manger autre chose qu’une infâme bouillie d’algues. Alors, Jazz a saisi sa chance. Certes, elle a mis son intelligence et ses compétences au service du crime – au menu : contrebande, mécanique et explosions en tout genre. Mais mission accomplie !
Le problème, c’est que, sans le savoir, Jazz a pris part à une conspiration qui menace la sécurité d’Artémis. Et ça, Jazz ne peut pas laisser faire. Poursuivie par un tueur et désormais hors-la-loi, elle doit inventer le plan le plus génial de tous les mondes si elle veut sauver sa peau…
Je tiens tout d’abord à remercier la plateforme NetGalley et les éditions Bragelonne pour ce partenariat qui m’a fait bondir de joie, quand j’ai vu ma demande validée.
Pourquoi ce livre ? Même si je ne l’ai pas lu, j’ai entendu beaucoup de bien du premier one shot de cet auteur, que ce soit sur la blogosphère ou la sphère familiale. J’ai donc sauté sur l’occasion de découvrir cet auteur afin de me faire ma propre idée et, pourquoi pas, donner envie de découvrir Seul sur Mars.
Honnêtement, le livre est sympathique et divertissant, on passe un bon moment mais ce n’est pas non plus la lecture de l’année, loin de là.
Nous sommes projetés aux côtés de Jazz, de son vrai nom Jasmine, jeune femme de presque trente ans qui a grandi sur Artémis depuis ses six ans. Cette base lunaire compte environ deux mille habitants, peu de délits et quasi aucun meurtre depuis sa création, et Jazz connaît tous ses recoins comme sa poche. A la recherche du gain pour accéder à ses rêves, la jeune femme accepte un contrat fructueux mais dangereux, et devra dépasser les limites de son cerveau surdoué pour parvenir à ses fins.
Le chemin est semé d’embûches, je dois dire que certains rebondissements sont attendus mais interviennent tôt dans l’intrigue, de fait on sent que l’auteur va nous surprendre par la suite, et ça ne manque pas d’arrivée.
Beaucoup de suspens, de tension, rien ne sent bon dans cette histoire et on ne sait plus trop qui croire. Jazz, elle, connaît Artémis comme sa poche, elle a compris depuis longtemps qu’il ne faut compter sur personne. Pourtant elle va s’entourer d’un groupe d’amis – enfin, parfois les membres sont également des ennemis, tout du moins elle ne les tient pas en haute estime dan son cœur – pour valider son contrat et empocher le gros lot.
La fin est légèrement décevante. Après tout ce qu’elle a traversé, je m’attendais à ce qu’il y ait plus de conséquences subies ou à subir, hors Jazz use de son art pour sortir plus ou moins la tête hors de l’eau. Décevant que les retombées, menaces et autres mamours ne soient pas plus marquées.
Si y’a bien une chose à dire, c’est que ce roman ne manque pas de souffle. L’action est là, couplé aux rebondissements, aux imprévus, à la tension croissante, il est clair que l’on reste scotché à la lecture. Tenez compte de la plume légère et entraînante, délatrice du mordant de Jazz, et vous obtenez un thriller de science-fiction intéressant.
Je retiens également les messages envoyés à un ami terrien. Ce dispositif permet d’en apprendre plus sur les relations entretenues par Jazz avec sa famille, ses petits copains, de comprendre également comment elle en est arrivée à devenir commis au lieu d’user de ses capacités.
Pour moi, le véritable bémol de cette œuvre, qui détermine mon ressenti et par conséquent ma note finale, repose sur le manque d’originalité. Un riche qui veut profiter de sa richesse pour l’accroître davantage soi-disant pour le bien de la communauté, c’est tomber dans le cliché du genre. Je ne dis pas ne pas avoir aimé ma lecture, ce serait mentir, mais je ressors déçue par le manque d’originalité et de surprise.
Les personnages sont là encore sympathiques, j’en conviens, mais manquent d’originalité.
Jazz est une jeune femme indépendante, ce que j’apprécie par-dessus tout. Elle dégage une telle aura qu’elle est capable de bluffer sans qu’on lui en tienne rigueur, avec une verve mordante qui plaît bien. Cependant elle parvient à ses fins sans trop de difficultés, et merci les capacités surdéveloppées de son esprit qui déboulonnent tout obstacle sur sa route. Aucun domaine ne lui résiste… Est-ce réellement crédible ? Je ne pense pas.
La jeune femme entretient des relations difficiles avec son père et à peu près toutes les personnes qu’elle côtoie. Hormis Svoboda, une relation neutre, tous les personnages que l’on se croise sont en froid avec elle, ou alors sont catalogués dans les relations strictement professionnels. Je vous ai prévenus, Jazz a un fort caractère.
Un livre dépaysant par ses décors, rafraîchissant par le mordant de son héroïne, divertissant par la tension croissante. Artémis pêche davantage par une absence concrète d’originalité. Oui, on réagit à certains passages mais on ne tremble pas pour autant devant l’impact d’une intrigue classique comme celle-ci. Distrayant voilà tout, c’est bien pour cela que je lirai Seul sur Mars.
14/20
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