Orpheline, Alina ne peut compter que sur elle-même. Quand l'armée la recrute pour une expédition dans la Nappe d'ombre, un brouillard maléfique qui déchire le royaume, la jeune fille s'attend à y laisser sa peau... Les rares survivants des précédents raids racontent que des monstres s'y repaissent de chair humaine ! Seul Grisha, puissants magiciens, sont à même de lutter contre cette malédiction. Et si cette épreuve révélait aux yeux de tous la véritable nature d'Alina ?
Je tiens tout d’abord à remercier Babelio et les éditions Milan pour ce partenariat.
Pourquoi ce livre ? Après la lecture plutôt fructueuse de Six of Crows, la saga phare de la même autrice, je n’ai que peu hésité à accepter ce partenariat proposé par Babelio.
Comme l’indique le titre, Grisha relate l’histoire de deux soldats impériaux, deux orphelins qui se sont rencontrés pendant leur petite enfance, qui ont grandi ensemble, qui ne se sont jamais quittés.
L’horreur déboule très vite, dès les premiers chapitres, quand nos valeureux personnages reçoivent pour ordre de pénétrer dans le Shadow Fold afin de venir à bout des Volkras, ces créatures nées de ce manteau de brume. Très vite, tout va basculer et Alina, l’une des deux orphelins, va se retrouver malgré elle au devant de la scène.
Les échos autour de cette saga, la première de l’autrice, étaient peu prometteurs. Une intrigue facile, des personnages naïfs et caricaturaux, une plume tremblotante. C’est le cas. Plus posé comparé à Six of Crows, ce premier tome prend son temps pour se mettre en place, manquant parfois d’actions, de rythme. Dans l’ensemble, on perçoit davantage la note adolescente. Cela n’est pas véritablement gênant mais il faut accepter de plonger dans un récit tranquille.
La fin démontre toutefois un regain de punch qui fait plaisir, toutefois cela ne dure pas longtemps. Ceci dit, les derniers mots donnent envie de se porter sans attendre vers la suite – ce que j’ai fait, pour une fois !
Le gros point positif concerne bien entendu la magie. Effleurée dans Six of Crows, on assiste enfin ici à toute son ampleur, sa force, ses caractéristiques. On peut dire que l’autrice a une bonne imagination. J’aurai aimé voir plus son usage lors de l’action, je devine que ce sera le cas dans le prochain tome.
Le duo de personnages est trop stéréotypé à mon goût. Alina est maigre, peu sûre d’elle, renfermée, jalouse. Mal est tout l’inverse : beau, fort, drôle, ami de tous. Il attire les regards des plus belles femmes quand Alina est la risée de tous, hommes comme femmes. Ceci dit, la psychologie se développe par la suite, brusquement au vu de ce que l’on apprend dans la première moitié du livre, puis plus en douceur, s’adaptant au rythme des découvertes et autres rebondissements.
J’ai beaucoup apprécié le Darkling. Il a une personnalité ambigüe, controversée. Derrière sa magie, il renferme tout un pan d’obscurités, de mystères, que j’avais profondément envie d’éclaircir.
J’ai une pensée pour Baghra, cette petite vieille acariâtre qui cache au fond d’elle une douceur étonnante, et Genya, cette Grisha au service de la reine, si gentille.
Comme dit précédemment, la plume est vraiment très simple. C’est idéal pour les vacances sur la plage, c’est idéal entre deux lectures corsées (vacances, corsées… dites-moi qu’elle est bonne, celle-là !).
Un premier tome intéressant. Les personnages sont peut-être trop stéréotypés, la plume est trop enfantine pour accrocher ceux qui recherchent la difficulté, mais ça se lit très bien pour ne pas dire tout seul.
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