30 mars 2019

La Fille du roi des Elfes




C'est sur l'ordre du roi son père que le prince Alvéric entreprend de traverser la forêt enchantée pour y découvrir et enlever la fille du roi des Elfes. Il la trouve en effet, après avoir combattu les chevaliers qui défendent sa demeure, mais le rapt n'aura pas lieu : en effet, c'est de son plein gré que la princesse Lirazel, conquise, suivra le jeune prince jusqu'au royaume d'Erl, où naîtra Orion, le fruit de leurs amours.
Mais le roi des Elfes, furieux, envoie vers sa fille un troll porteur d'un message magique qui la ramène près de lui. Alvéric, inconsolable, part à sa recherche, mais protégée par la magie de son roi, le domaine des Elfes est devenu introuvable. Tandis qu'Orion, qui grandit en beauté et en sagesse, apprend à connaître la forêt enchantée…



Pourquoi ce livre ? Il trônait dans la bibliothèque de Ratkiller et je me suis dit que ce serait peut-être intéressant de le lire… Ou alors c’est homme qui me l’a tendu en me disant que ça me ferait sortir des sentiers battus. Je ne sais plus vraiment, car la “transaction” s’est faite en novembre dernier et le livre attendait à côté de mon lit sans que j’y touche… Mais j’ai enfin trouvé le temps de le caser, et il est temps de vous en parler.

Ce livre, sous format roman de trois cents pages, est un réalité un conte plus qu’un roman Fantasy. Deux royaumes juxtaposés s’opposent sans toutefois jamais s’affronter : le Val des Aulnes, le royaume des Hommes qui tombent en désuétude, et le royaume des Elfes, garder par un roi strict et sa fille aux rêves de liberté. De là, le roi des hommes invitent son fils à trouver la princesse elfe afin de ramener sur eux le prestige d’antan. Le prince y parviendra, mais à quel prix ?

Je dois dire que c’est un très joli conte, qui recentre sur certains thèmes actuels, comme le bien-être de soi et les valeurs familiales. Néanmoins, ce ne fut pas une lecture aisée. En effet, le roman a quelques décennies à son actif, de fait les tournures de phrases et les répétitions rendent ce livre dépassé.

Par ailleurs, les personnages sont un peu trop lisses. Ils manquent d’émotions, d’humanité, de tout ce qui fait qui pourrait permettre de s’attacher à eux. C’est avant tout cela qui a frustré ma lecture. Si les personnages avaient paru sympathiques, j’aurai sûrement pris plus de plaisir à parcourir les lignes de ce récit. Tandis que dans la réalité, je ne cache pas avoir sauté plusieurs pages jugées trop longues par un contenu insignifiant, tel que la rêverie d’une princesse réfugiée sur les genoux de son père - ce qui peut d’ailleurs paraître étrange, vu l’âge et le statut royal des deux protagonistes…

Il est cocasse de découvrir les codes du merveilleux d’antan. Le roi elfe, un mage respectable, dispose en réalité de seulement trois sorts à lancer, ce qu’il hésite à faire vu leur préciosité - on le comprend, le pauvre ! Le chiffre trois est le chiffre magique dans le merveilleux, et c’est là qu’on s’aperçoit de l’âge vénérable du bouquin.

Quant aux créatures qui jonchent le récit, il est très étrange de faire face à un troll de la taille d’un lutin ou à des licornes en meute, agressives. On se rend compte que les temps ont bien changé, les codes et notre appréhension des races ne sont plus du tout les mêmes.



Je ressors sceptique de cette lecture, même si la tendance se porte vers le positif. Les personnages manquent d’humanité, de personnalité, quand l’intrigue s’allonge inutilement de répétitions et de lourdeurs. Les valeurs présentées sont belles et ne manqueront pas de plaire, surtout si l’on prend en compte l’âge de cette oeuvre, qui a probablement inspiré les plus grands. C’est une bonne lecture, pas aussi compliquées que prévues, qui n’est pas pour autant marquante.



13/20




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