20 nov. 2019

La Peau des rêves, tome 3 - Les Chimères de l'aube




Berlin, territoire en ruines rongé par la forêt, où s'affrontent les clans, où Chimères et Mutants vivent en parias. Anja, une sirène, sauve la vie d'un mens. A ses tatouages, elle reconnait un membre du clan d'Ishtar, des guerriers connus pour leur cruauté. Mais il est trop tard : un regard a suffi pour qu'Anja tombe amoureuse de lui.
Quand Fast, un hybride, est capturé, Anja décide de demander son aide à celui qu'elle a sauvé. elle ingurgite une drogue qui camoufle temporairement ses écailles et parvient à l'approcher. Pendant ce temps, un tueur hante les bas-fonds de la ville, laissant derrière lui des victimes vidées de leur sang. Des victimes qui ressemblent beaucoup à Anja...



Pourquoi ce livre ? Cela fait un bout de temps que ce troisième volet traîne dans ma PAL. Le premier diptyque ne m'avait pas emballée et savoir qu'on ne retrouverait pas les mêmes personnages ne m'attirait pas. C'est l'envie de finir mes sagas qui m'a fait me tourner vers celle-ci, avec l'objectif d'en finir.

Cette suite change ainsi de personnages en conservant son univers saisissant. Le monde post-apocalyptique est plongé dans le chaos depuis que certains hommes sont devenus ces chimères, avec des manifestations animales dans leur constitution. Bien loin de gagner en puissance, ils sont soumis aux humains dits normaux. Cet univers en soi est donc une critique du besoin anthropomorphe d'asseoir son autorité sur une chose ou une entité.

Comme dans le premier diptyque, une conteuse étrangement tatouée nous plonge dans cet espace sombre et chaotique, nous racontant l'amour inconditionnel d'une chimère envers un humain lambda, un amour destructeur puisqu'elle fut prête à renoncer à ce qu'elle est pour parvenir près de lui. Ce lui qui, en réalité, prend plaisir à rabaisser et asservir les gens, de son peuple ou des ennemis. Celui qui est un prince et qui, à la mort de son frère jumeau, doit gagner le trône, lorsque son père décédera.
De là, dans un lieu où politique et souffrance se mêlent, on va entrer dans des thèmes engagés sur la tolérance et l'acceptation de soi.

Dans l'ensemble, j'ai bien mieux aimé cette lecture, qui me laisse un meilleur souvenir que le premier diptyque. Les thèmes sont mieux tenus, plus fouillés. L'univers dessert bien le propos, tout comme les personnages même si je les trouve toujours un peu trop manichéens.

Il faut dire que l'on suit toujours les mêmes figures. D'un côté on a la jeune fille timide qui ne s'apprécie pas et qui donc veut changer pour épater l'amour de sa vie, qui s'avère être le parfait sadique. Ce dernier, en tant que prince parfait pour sa race, est promis à jeune femme posée et réfléchie, observatrice, qui ne l'aime pas du tout mais qui est contrainte de faire avec cette alliance politique. Et puis la famille qui s'en mêle pour faire tourner la machine rondement… Bref, rien ne m'a emportée dans ce scénario, en dehors du jumeau, auquel je ne m'attendais pas.

La plume est là aussi plus agréable que dans mon souvenir, bien qu'elle reste neutre. Accessible pour de jeunes adolescents, le style est agréable à parcourir, même pour des adultes.



L'univers a du potentiel et j'en ai enfin vu la couleur, certes pâle mais quand même. Les personnages sont encore trop manichéens et le décor se borne à quelques villes ou campements, on ne sait rien ou presque des paysages… Bonne lecture pour de jeunes adolescents, entre la plume accessible et cette idée d'acceptation de soi, de tolérance. Les adultes sauront y trouver leur compte même si la frustration sera plus grande. Pour moi, c'est le meilleur tome de la saga.



13/20




Les autres titres de la saga :
1. Nuit tatouée
2. Nuit brûlée
3. Les Chimères de l'aube
4. L'Aube des cendres
- saga terminée -


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