11 févr. 2015

La voix de l'eau


Synopsis :

            Une enfant se noie dans un lac de retenue aux abords d'une cité. Une autre disparaît dans une station touristique au sommet d'une montagne à la fin de l'été. Dans la lumière, l'espace d'un instant, l'enfant a échappé au regard de sa mère, l'image de la petite s'est effacée sur le chemin qui mène au lac. Tenter de survivre en participant à une campagne d'information sur les dangers du quotidien. Etre incapable d'arrêter de penser à l'instant où l'on a manqué de vigilance. Deux récits parallèles et complémentaires pour tenter de décrire l'état, le moment précis où s'installe la culpabilité, l'instant où le malaise jusqu'alors maîtrisé devient douleur. Où les images et les souvenirs s'affolent et se multiplient, où le cœur se gonfle de larmes.



Mon avis :

            Ce livre est tombé par hasard dans mes mains. Je déambulais dans ma bibliothèque à la recherche de petites perles, discrètes au milieu des gros pavés, et mes yeux découvrirent ces deux nouvelles dans le coin coup de cœur. Une infime hésitation avant de le prendre : au vu du nombre de pages, je trouverais bien un moment pour le caser entre deux lectures ! Et en effet, c’est le livre que j’ai mis dans mon sac, sachant que mon kindle n’aurait plus de batterie dans la journée, ce qui n’a pas manqué !

            Je pense qu’il faut être dans un certain état d’esprit pour savourer et surtout comprendre pleinement ces deux nouvelles, très tragiques dans leur contenu. On découvre en effet la douleur de parents qui ont perdu leur enfant. Seulement, le lecteur ne lit pas de la psychologie à proprement parlé, seulement les actions qui résultent de la disparition des enfants.
            Ainsi, dans La voix de l’eau, la mère effondrée va entrer dans une association faisant de la prévention auprès des familles, qu’elles comprennent que les enfants sont constamment en danger. C’est intéressant à lire et cela ouvre les yeux à certains parents inconscients mais à part cela je n’ai pas vu ou compris l’enjeu de cette nouvelle.
            Quant à la seconde, Le parc en haut de la montagne, est bien plus courte et encore bien plus difficile à cerner. L’auteur relate une mère qui apprend à sa fille de trois ans à marcher, tandis que la famille est en vacances au camping. Mais, ayant une envie pressante, la mère va l’abandonner deux minutes et la petite a disparu, le temps qu’elle revienne. Inconscience de la mère, encore une fois, mais y a-t-il autre chose ? Je me suis posée la question après cette lecture mais rien ne m’est venue…

            Le style est léger, sans fioriture mais peut-être un peu trop direct car cela perd le lecteur dans le récit et les émotions (inexistantes, finalement) et cela a provoqué une grimace de dérangement.

            Cette lecture pourrait se lire si l’auteur avait été plus expressif dans sa façon d’annoncer les événements…


            En conclusion, une lecture courte et dérangeante sur la prise de conscience des dangers liés aux enfants. L’auteur dénonce finalement la bêtise paternelle mais de manière si directe qu’elle nous paraît illusoire. Ces nouvelles auraient pu être bien meilleures, sans que j’arrive à mettre les mots sur la manière.



2 commentaires:

  1. J'imagine bien que ce doit être une lecture perturbante car ce n'est pas un sujet facile !

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  2. En effet. Mais en même temps, je m'attendais à quelque chose de plus dur encore ^^'

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