29 févr. 2016

Les Magiciens, tome 1

Synopsis :

            Brooklyn. Quentin, dix-sept ans, est un adolescent brillant mais il ronge son frein, prisonnier d’un monde désespérément ennuyeux, en attendant d’intégrer une université de prestige. Comme il regrette le temps de son enfance où les Chroniques de Fillory l’entraînaient dans un univers magique où tromper son ennui! Mais sa vie se transforme le jour où, à sa grande stupeur, il est admis à la faculté de Brakebills, une école extrêmement élitiste et secrète qui forme des magiciens. Cinq années d’un rude et dangereux apprentissage l’y attendent. Mais le monde réel, même revu par la magie, n’apporte pas forcément le bonheur. Ce qu’il faudrait, c’est que l’univers de Fillory, celui des contes de son enfance, ne soit pas un monde imaginaire. Qui sait?…

Mon avis :

Je dois avouer que je ne suis pas certaine d’avoir lu ce livre si je n’avais pas les opinions divergentes et le débat que ce dernier suscite sur la blogosphère. Mais maintenant que ma lecture est terminée, je comprends très bien d’où le décalage provient.

L’univers commence d’emblée de manière spéciale. On découvre un personnage complètement dépassé par les événements, déprimé de voir avec son meilleur ami la fille qu’il considère alors comme la femme de sa vie. Si j’ai eu l’audace d’en déduire que cette pesanteur disparaîtrait avec son entrée dans le décor, je me suis bien vite détrompée.
Mais restons sur le thème de l’école. Apparaissant très vite dans l’intrigue, mais tout de même moins vite que ce que à quoi on peut s’attendre, elle n’est là malheureusement qu’en temps que décor de l’histoire, reléguée au second plan. Je trouve que le livre n’est pas assez imprégné de sa description, si bien qu’on a du mal à se la représenter, autant extérieurement qu’intérieurement. Pour tout vous dire, j’avais l’impression d’un mélange entre le sérieux d’Harvard et une petite touche de Poudlard (allez savoir pourquoi ?!).
Je trouve également dommage que ce premier tome ne soit pas pleinement consacré aux études. On sent bien l’importance de la magie pour les affaires futures, dans le quotidien ou les quêtes insensées. Or ici, on passe bien vite sur l’apprentissage de cette dernière, peut-être la moitié du livre – et encore ! Si la magie et l’école servent de décors, l’intrigue se concentre davantage sur les relations entre les élèves, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Et toujours cette atmosphère déprimante, comme si Quentin et sa clique n’arriveraient plus jamais à rire pour le simple fait d’éprouver de la joie.
La fin est la partie qui m’a le plus déçu. Certes, elle est loin d’être prévisible, cela va sans dire, mais elle part dans une sorte de free style dont la ressemblance avec une autre œuvre de renom frôle dangereusement le plagiat. Si l’ambiance pensante m’a particulièrement plu par son originalité, ce troisième tier de l’intrigue m’a complètement déplu, si bien que je ressors globalement mitigée de cette lecture.

Par leur dépression, les personnages ne sont pas attachants mais détiennent une force de survie qui nous pousse à les côtoyer sans rechigner tout au long de l'œuvre. On est subjugué par eux jusqu'à la fin, se demandant sans cesse ce qui va leur tomber dessus.
Quentin est bien sûr au centre de l’attention. La mentalité controversée et les nombreuses phases psychologiques dont il fait preuve le tirent tout droit vers une originalité dérangeante. On ne peut pas dire qu’on s’attache à lui comme j’ai déjà pu l’insinuer, il n’en est pas moins intriguant et on cherche à vivre les aventures au même titre que lui.
Eliott est un personnage du même type. Plus sombre, plus réaliste, il incarne le portrait type du cancre de la classe, un cancre extrêmement surdoué, avec des idées préconçues réalistes. S’il contribue à l’ambiance tortueuse de l’ensemble de l’œuvre, cela n’amenuise en rien son importance dans les aventures qu’ils seront amenés à vivre.
Parmi les personnages féminins se découvrent Janet et Alice. L’une libérée et séductrice, l’autre introvertie et studieuse, elles auront toutes deux leur importance dans les études et la motivation de Quentin, à bien des égards. Si l’autre peut amuser par son comportement, l’une peut parfois agacer, et vice versa, etc.
Tous seront amenés à côtoyer d’autres individus, c’est inévitable quand l’intrigue se déroule dans une école. Mais les autres ne m’ont pas autant marqué. Et certains, que l’on croyait mystérieusement oubliés dés le début de l’œuvre, refont surface au moment qui s’y prête le moins…

Le style devient de plus en plus sombre et pesant au fil du texte, rendant la lecture plus laborieuse. Il faut savoir s’accrocher pour parvenir à la fin du livre (en espérant que cela vaille le coup).


En conclusion, une lecture laborieuse et tortueuse si on ne prend en compte que l’ambiance générale de l’œuvre. Mais l’intrigue vaut le coup d’être découverte, du moins si on oublie le dernier tiers qui frise avec le plagiat. Les personnages sont en complète osmose avec l’ambiance lourde, empêchant ainsi le parfait attachement. Un livre de choix pour les lecteurs amateurs d’originalité, de mon côté j’en ressors mitigée.




Les autres titres de la saga :
1. Les Magiciens
2. Le Roi Magicien
3. La Terre du Magicien
- saga en cours -

C'est lundi, que lisez-vous ? [78]


Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? by One Person’s Journey Through a World of Books, il fut repris par le blog Galleane.


On répond comme chaque Lundi à trois petites questions :
1. Qu'ai-je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je en train de lire en ce moment?
3. Que vais-je lire ensuite ?



   
  

 Quatre romans, deux bandes dessinées, un avis mitigé et que du bonheur pour le reste !
Je suis vraiment contente de cette semaine passée, d'autant plus
qu'elle signe le retour d'un bon rythme de lecture !




 

Me voici plongée toujours dans une lecture commune sur Livraddict avec La Passe-miroir, livre qui a inspiré de nombreux coups de coeur, et dans une lecture commune avec mon compagnon (qui s'étalera sur plusieurs semaines).




   

Et voilà, quatre prévisions, donc deux livres de coursun partenariat, et une lecture pour un challenge. Pas sûre de pouvoir finir ce dernier d'ici la fin de semaine
mais il devrait tout de même être entamé ! =)


Et vous, qu'avez-vous prévu ? Dites-moi tout ! =)

28 févr. 2016

Une liberté d'expression



Cela fait quelques temps que j'ai en tête de créer un petit coin à moi (bon, tout ce blog est un coin à moi, certes) où je pourrais poster tout ce qui me passe par la tête en matière de texte, que ce soit du théâtre, une nouvelle, un extrait de roman ou même un poème.

Pour cela, j'ai dans l'idée de mettre en forme un texte qui part d'une image m'ayant inspirée. 
En premier viendra donc l'image, puis le texte et, en supplément, un poème de mon cru
pour clore le tout. Z'êtes partant ?!

Book Jar #3 - Mars 2016



Rendez-vous réputé sur la blogosphère littéraire, j'ai décidé de rejoindre le mouvement (non non, je ne suis pas un mouton !) afin de sortir de ma PAL des livres que je ne lirai pas de ma propre initiative (ce qui est paradoxal puisque c'est moi qui les ai achetés ! XD).

Le principe de la Book Jar est fort simple ! On place dans une boîte des bouts de papier sur lesquels sont inscrits des titres et on tire au sort chaque mois l'heureux élu qui devra être lu. Ca me permettra de vider ma PAL en lisant des livres qui ne m'attireraient pas forcément sur le moment. 

Simple comme bonjour !


Au mois de Mars, je voulais un livre court étant donné que j'ai prévu déjà une quinzaine
de lectures pour ce moi-ci.
Et finalement, j'ai tiré au sort :


Pictural de Matthieu Biasotto




Résumé :

Entre grosses tuiles et petites galères, ma vie ressemble à de la survie. Ni plus, ni moins. Je suis Astrid Dufrene. Je suis un paradoxe de la tête au pied. Je n’avance pas, puisque je passe mes journées à douter. 
L. Dattello est l’artiste peintre le plus doué de sa génération. Mondialement connu, excentrique, mystérieux et dangereusement attirant. Profane en matière d’Art, je n’ai jamais entendu parler de lui. Mon niveau artistique avoisine le zéro. Pour moi, Picasso n’existe qu’en version diesel ou essence. Et j’exagère à peine. 
Lorsque nos trajectoires totalement opposées se croisent, nos destins vont se confondre autour du secret qu’il garde jalousement. 
Ce qu’il attend de moi ? Ce qu’il me trouve ? Je l’ignore. Tout comme ce que je suis prête à faire pour lui. 

Moyenne sur Livraddict : 16.6 pour 10 votes.

Je me souviens que je souhaitais être sélectionnée
pour un partenariat en son honneur. Déçue, j'ai tout de meme fini par l'acheter.
J'espère être conquise ! 

Y'a plus qu'à ! :D

27 févr. 2016

Servitude, tome 2 - Drekkars

Synopsis :

L’immense royaume des Fils de la Terre vient d’être ébranlé. L’ennemi vient de réapparaître. Les Drekkars sortent de l’ombre après un silence de dix siècles. Depuis la Grande Marche d’Afenor, la cité de Farkas s’était refermée sur elle-même. Sous l’égide des Dragons qui vivent tels d’inaccessibles divinités, isolés au coeur de la Passe, s’est développé un peuple raffiné, qui s’est doté d’un système hiérarchique codifié à l’extrême. L’Empereur est l’élu des Dragons, le représentant de leur volonté depuis l’origine de la Passe. Lui seul connaît la motivation réelle des Maîtres. Mais l’Empereur n’a pas à se justifier de ses choix, si bien que lorsqu’il pousse les Drekkars vers une guerre ouverte contre l’extérieur, des opposants commencent à se faire entendre. Du Haut Château à l’Enclos où s’entassent les esclaves Riddraks, la rumeur d’une révolte gronde… Désormais l’insurrection porte un nom, celui de Sékal d’Aegor.

Mon avis :

            Entraînée par le petit succès du premier tome, je me suis fait fort d’orienter directement mes lectures sur la suite de ces aventures et donc de dévorer le second opus.

            Celui-ci est complètement différent. Sans aucune transition avec ce qui a précédé, on aborde un nouveau peuple, un nouveau système politique, de nouvelles traditions, sans que l’on ait des explications pour introduire ces changements. Autant vous dire que je fus on ne peut plus dépaysée, pour ne pas dire perdue par tous ces changements.
            On découvre donc le peuple des Drekkars, ces hommes qui envahissent le royaume découvert dans le premier tome. Gouverné par un empereur et non plus un roi, ce tome va pointer du doigt au même titre que son prédécesseur, les querelles intestines.
            Je ne souhaite pas étayer davantage mon avis sur le reste de l’intrigue car une bande dessinée est, après tout, très courte et il serait trop facile de tout spoiler. En revanche, je peux vous dire que la fin est, une fois de plus, une invitation à lire la suite (que je n’ai malheureusement pas en ma possession, bouhouhou !).

            Outre une intrigue de qualité, cette dernière se veut à nouveau la dénonciatrice de thèmes forts, comme la manipulation, les coups d’état ou encore la dépendance.

            Qui dit nouveau royaume dit nouveaux personnages. Je ne souhaite pas m’arrêter sur chacun d’eux, mais j’apprécie toujours autant leurs attraits complets et leur personnalité profonde. Pour des œuvres si courtes, il y a un véritable travail autour d’eux et les expressions que l’auteur leur impose amènent vraiment un attachement envers les plus héroïques et les plus honorables d’entre eux.

            Pour les graphismes, je vous invite à relire la fin de ma chronique sur le premier tome, car les dessins n’ont pas changé donc mon avis n’a pas divergé sur ce point. Au contraire, je suis toujours enchantée par leur magnificence et leur netteté.

            En conclusion, encore une belle découverte autour de ce second tome, bien que je sois surprise par le changement radical d’univers. Ce dernier est de nouveau l’occasion d’aborder des thèmes forts par le biais de personnages travaillés avec soin. Les graphismes sont entraînants, riches et cohérents avec l’ensemble de l’œuvre. Un petit bijou de la Fantasy en image !




Les autres titres de la saga :
2. Drekkars
4. Iccrins

- saga terminée -

26 févr. 2016

Servitude, tome 1 - Le chant d'Anoroer

Synopsis :

            Les Puissances sont les premières à avoir peuplé la Terre. Lorsque l'Homme apparut, il suscita parmi elles passion et division. Toutes choisirent alors de prendre forme physique : Dragons, Géants, Anges, Sirènes et Fées. Vint alors le temps des combats, des guerres intestines...Aujourd'hui, mille ans ont passé, les Géants ont disparu, les Dragons ont survécu, les Sirènes se sont retirées dans les profondeurs des océans, les Anges et les Fées ne sont plus que des mythes. Mille ans ont passé, et les Fils de la terre ont fini par fonder le plus grand des royaumes. Pour eux, les Puissances ne sont plus que des légendes? Mais les Dragons sont sortis de leur repère... Un nouvel âge s'annonce : est-ce la fin ou le début de la servitude ?


Mon avis :

            Toujours dans ma volonté de découvrir l’univers incroyable des bandes dessinées, cette saga-là m’a tout de suite tapée dans l’œil.

            La chose primordiale à savoir sur cette saga, ce sont les couleurs ternes, cohérentes avec l’univers sombre et dangereux. Cet effet fait sortir la saga du lot, étant donné que beaucoup de bandes dessinées présentent des couleurs éclatantes et chatoyantes pour attirer l’œil. En prenant en compte la cohérence avec la teneur de l’intrigue, j’ai trouvé que cela donnait d’emblée un bon point positif.

            L’intrigue nous plonge dés la première planche dans un univers riche où un royaume se divise en plusieurs provinces. La politique est mise en avant par ces jeux de manipulation et de fomentation. Cependant l’action n’est en rien délaissée, par ces petites escarmouches et ces combats sanglants.
            Tout se déroule très vite et le lecteur est tenu en haleine par cette multiplication de secrets et de questions qui se joue devant nos yeux.
            La fin est certes brutale mais s’offre une dernière échappée avec une chute savoureuse, mêlant l’art de se poser des questions et envie furieuse d’obtenir sur le champ des réponses.

            Les dialogues sont précis, directs, ne laissant place à aucun détour ou divertissement auprès des personnages. Du côté des lecteurs, cela accroît notre captivité.
            Ce livre est également l’occasion d’aborder des thèmes forts, comme la corruption ou la consanguinité, deux faits récurrents ici.

            Malgré une œuvre qui induit un nombre restreint de pages, je trouve que les personnages sont fort bien développés. Ils font preuve d’une personnalité propre à chacun, et on attache facilement notre confiance et notre attirance envers eux.

            Du côté des graphismes, j’ai apprécié la finesse des traits et la justesse de leur réalisme. Des dessins aussi nets sont (selon la culture que j’en ai) rares dans les bandes dessinées de genre Fantasy, et c’est très appréciable de voir tant de maturité.


            En conclusion, un premier tome introducteur intéressant tant par les personnages que l’univers. Abordant des thèmes forts, les planches font preuve d’un grand réalisme et les traits sont fins, nettes, appréciables. La fin, à la fois brutale et en forme de chute, invitent à se jeter sur la suite, ce que je vais sûrement faire. A lire !



Les autres titres de la saga :
1. Le Chant d'Anoroer
4. Iccrins
- saga terminée -

25 févr. 2016

Enclave, tome 1

Synopsis :

            La guerre. Les épidémies. En un mot : l’apocalypse. La surface de la terre est devenue inhabitable.
Les rares survivants se sont réfugiés dans le monde d’En-Dessous, à l’abri d’enclaves souterraines reliées par des tunnels. Trèfle a toujours connu la loi de l’enclave. Elle y a toujours obéi sans discuter.
Elle est devenue Chasseuse. Le rêve de sa vie. Avec Del, son coéquipier, elle se voit investie d’une nouvelle mission : protéger l’enclave de la menace constante des Monstres anthropophages qui errent En-Dessous. Mais si Trèfle est docile, elle n’est pas aveugle. Et le courage qu’elle mettait au service de la loi qui régit la vie dans son enclave va l’entraîner à se rebeller. Car au nom de cette loi, les Anciens condamnent des innocents. Après le massacre d’une enclave voisine, Trèfle fait une découverte qui lui glace le sang : les Monstres sont devenus intelligents.
Pourtant, les Anciens ignorent ses avertissements. Pire, pour la faire taire, ils s’en prennent à l’un de ses amis. Trèfle n’y tient plus. Elle prend sa défense. Mais en se dénonçant pour un crime que personne n’a commis, elle est bannie avec Del. Cet exil vaut une condamnation à mort. Malgré cela, Del va lui apprendre que les mensonges des Anciens vont encore plus loin que ce qu’elle croyait, et que l’espoir brille peut-être au bout du tunnel…

Mon avis :

            Livre choisi au cours du challenge Choisir la prochaine lecture de sa PAL, j’étais heureuse de tomber sur ce titre, d’abord pour son nombre de pages mais aussi pour les avis assez positifs qui rôdent autour de ce livre.
            Autant vous dire que je n’étais pas du tout préparée à lire un livre pareil, dans le sens où je fus entièrement déçue par cette dystopie jeune adulte.

            Le début commence de manière déroutante, nous atterrissons dans un monde en huis clos, à l’atmosphère pesante et glauque, flirtant avec la maladie de claustrophobie avec une invasion de monstres dans un endroit insalubre gouverné par un système dictatorial. Rajoutez à cela un style d’écriture hâché et confus et vous obtiendrez le premier tome de la saga.

            Les pages nous livrent la vie de Trèfle qui gagne son identité et son métier de Chasseuse en tout début d’œuvre, alors que le lecteur n’y connaît rien à son monde et à sa personnalité. Si cette entrée en matière est appréciable, il me manquait tout de même une petite présentation pour qu’elle frôle l’excellence et de ce moment-là j’ai ressenti comme une gêne au niveau de la lecture, qui ne s’est pas dissipée pendant tout le reste de la lecture.
            Comme j’ai pu l’indiquer au dessus, le lecteur est amené à déambuler dans un monde sans couleur, froid, presque primal où les moments de joie sont exclus, tout étant tourné vers la question de survie. Pourtant nous sommes amenés à une comparaison entre le monde d’Au-dessous et celui d’Au-dessus, que l’on découvre par les yeux candides de Trèfle, alors que c’est pour elle son premier voyage à l’air libre. Si ces moments de découverte peuvent paraître déplacés, ils offrent tout de fois le bénéfice de révéler au lecteur la beauté simple et précieuse de notre environnement, touchant ainsi le sujet délicat de la cause planétaire.
            Ce bénéfice ne s’arrête pas là. En effet, le monde d’Au-dessus est déserté par la populace et on s’interroge sur les causes qui ont poussé les gens à se retrancher derrière des fortifications ou dans les souterrains.
            La fin nous apporte quelques réponses, mais étale surtout l’étendue de nos questions, nous forçant à lire la suite pour obtenir nos réponses, un système que j’apprécie si on avait auparavant quelques petites miettes à se mettre sous la dent, ce qui n’est pas le cas ici !

            L’intrigue fut tout de même pour moi une corvée à lire. Peu de choses s’y déroule ou alors de façon bien trop rapide, si bien que des déséquilibres dans le rythme se forment, et je n’ai pas su apprécier ces derniers.
            Cet ensemble fut aggravé par la perception à la première personne. Si c’est un grand plus dans la plupart des intrigues, la manière dont s’exprime l’héroïne, avec des phrases simples et courtes, presque hâchées, complique grandement la lecture pour ceux qui apprécient la musicalité des mots. Si ce choix est harmonieux avec le thème de la dystopie, je n’ai pas su accrocher, là non plus…

            Du côté des personnages, c’est le même tableau. J’apprécie le rituel qui leur confère le droit de porter un nom, mais les personnages en eux-mêmes m’ont très rapidement lassée.
            Trèfle en fait indéniablement partie. Si elle incarne l’allégorie du conformisme puis de la révolution à elle seule, elle garde une certaine candeur dans ses actes et l’évolution de sa personnalité s’opère trop brutalement, sans que la durée ou un élément perturbateur vienne la déclencher.
            En parallèle évolue Del, le seul personnage digne d’intérêt selon moi. Linéaire et énigmatique, ténébreux et torturé, il présente toute la complexité d’un monde en lui-même et on ne peut qu’espérer qu’il parvienne à se livrer de lui-même.
            L’idylle qui naturellement ne manque pas de naître entre ces deux-là m’a complètement indifférée. Trop rapide, tombant comme un cheveux sur la soupe, rien n’est présenté de façon convaincante et le comportement de Trèfle m’a profondément lassée, prolongé encore par le triangle amoureux si prévisible… Je suis complètement dépassée par ces histoires qui bourdonnent forcément autour de l’amour, comme si c’était un thème primordial pour une bonne intrigue… Pas de chance, ici ça foire complètement.

            Pas la peine de revenir sur le style de l’auteur, je l’ai évoqué à deux reprises déjà et je l’ai tellement détesté que je n’ai pas envie de perdre davantage de temps…           

            En conclusion, un premier tome avec de bonnes idées et un univers intéressant mais des thèmes trop récurrents et des personnages vu et revus dans ce genre littéraire. Les phrases sont hâchées, horripilantes pour les lecteurs qui attachent de l’importance aux tournures de phrases. Seule la fin est digne d’intérêt, même si elle force à poursuivre sa lecture sur la suite pour obtenir des réponses à toutes nos questions. La magie n’a pas pris avec moi, et j’en suis encore à me demander si je lirai le second tome…





24 févr. 2016

Tellucidar, tome 1

Synopsis :

            Vous croyez connaître ce monde? Lucas, 18 ans, dans sa petite ville tranquille, le croyait aussi... Mais quand une machine extraordinaire, à mi-chemin entre un insecte, une foreuse et une locomotive sort de la terre juste sous ses yeux, ses certitudes commencent à vaciller. Quand s’en échappe une inquiétante silhouette pas tout à fait humaine qui traîne derrière elle une jeune fille inconsciente aux cheveux blancs, aux yeux violets, aux pouvoirs extraordinaires, habillée comme une princesse aztèque, c’est l’impossible qui devient réel. Et quand cette jeune fille nommée Korè lui dit venir d’un monde situé sur la face intérieure de la Terre, que les hommes partagent avec les descendants des dinosaures, et que ce monde en danger a besoin d’un héros, c’est la Grande Aventure qui s’invite à sa porte... Voulez-vous la vivre avec eux ? Tellucidar vous attend.

Mon avis :

            Je tiens tout d’abord à remercier la Team Livraddict et les éditions Scrinéo pour ce partenariat. Si ce fut d’abord la couverture qui m’a tapée dans l’œil, cette maison d’édition était pour moi une valeur sûre, n’ayant eu que de bonnes découvertes et la quatrième de couverture m’a achevée de me convaincre.

            La première chose que j’ai à dire, c’est que je fus captivée par l’intrigue. Difficile de poser le livre pour m’adonner à une autre activité, je souhaitais à tout prix savoir où cela nous mènerait en ce qui concerne les personnages et leurs aventures, de quelle manière cela se terminerait, etc.
           
Le prologue nous plonge très vite dans l’ambiance générale du livre. Rédigé à la première personne, ce choix donne l’impression que le lecteur est impliqué au même titre que le journaliste qui a reçu un mystérieux colis, à l’origine inconnue mais au contenu très surprenant. De ce fait, l’auteur pose le premier jalon de ce qui sera, tout au long du récit, l’énigme première.
            L’intrigue en elle-même est courante dans les parutions fantastiques dédiées à la jeunesse : un parent mystérieusement envolé, un indice quelconque ou surprenant qui va atterrir entre les mains d’un adolescent en quête de réponses, prêt à tout pour les obtenir, même à partir à l’aventure aux côtés de personnages hétéroclites dans des contrées imaginaires. Certes, j’annonce le spitch avec une certaine indifférence, mais je peux vous assurer que Tellucidar, une histoire autant vue soit-elle, m’a transportée du début à la fin !
            Il n’est pas très utile de revenir sur le synopsis, le résumé présenté ci-dessus ou sur la quatrième de couverture recouvre parfaitement ce qu’il faut savoir pour donner l’eau à la bouche.
            Ce que je souhaiterai ajouter, en revanche, c’est la manière dont ce livre se dévore. Jean-Luc Marcastel a rédigé son premier tome de façon à ne jamais laisser place à l’ennui. A chaque chapitre, à chaque page, une information (capitale) importante nous est révélée ou une action désespérée est entreprise, dans le but de faire bouger les choses ou de parvenir à leur fin : la région de Tellucidar. De plus, chaque chapitre se termine de façon à donner envie de commencer le suivant sur le champ, tant l’auteur maîtrise l’art du suspens et les rebondissements retentissants.
            Malgré mon plaisir certain, je fus néanmoins un peu plus déçue par la seconde moitié du livre. Si les actions décrites sont tout à fait cohérentes et réalistes, la partie militaire prend malheureusement trop de place, ce qui empêche de parvenir à ce qu’on attend le plus… Ainsi les contrées inconnues seront seulement visitées au tome suivant, si bien que ce premier volume se ressent comme un tome introductif appréciable.

            Il faut également savoir que Jean-Luc Marcastel détient une maîtrise parfaite de notre langue (et il le vaut mieux quand on a le statut d’auteur) mais il en joue de façon plaisante et envoûtante, n’hésitant pas à insérer beaucoup d’adjectifs soutenus pour décrire ses décors ou ses personnages. De mon point de vue, je trouve que cela relève le niveau du récit et donc de l’intrigue par excellence.
            De plus, il insère dans sa narration énormément de références à la Fantasy et la Science-Fiction, contemporaine ou classique comme Abraham Merritt, Edgar Rise Burroughs, avec son cycle de Pellucidar (vous la sentez, la référence ?) Star Trek, etc, ce qui prête à sourire mais développe également la curiosité du lecteur quant à ces auteurs, du moins pour ceux en quête d’une culture générale.
            Enfin, l’auteur adresse une critique acérée de notre société, notamment à l’égard des systèmes économiques, comme le capitalisme et la corruption mais également d’un point de vue environnemental en pointant du doigt les ravages de la déforestation.

            J’ai également aimé l’immersion par les images insérées au cœur des pages. Cela permet de visualiser parfaitement les décors et les personnages décrits par l’auteur, empêchant certes la propre imagination du lecteur de s’épanouir. Toutefois, je n’ai pas trouvé cela handicapant dans le sens où l’intrigue se suit vraiment avec une facilité étonnante, si bien que l’on ne s’arrête pas pour ce défaut, on dévore littéralement le livre.

            Concernant les personnages, ceux-ci sont pour la plupart très attachants, à commencer par Lucas. Jeune homme qui se cherche encore, il se complaît à vivre dans un monde fantaisiste, avec des personnages sortis tout droit de la Science-Fiction. Conscient d’être un geek aux yeux de tous, il semble entretenir peu de relations amicales, n’évoquant en réalité que Charles Kirov. Lucas vit aux dépens de son oncle Patrick, son père ayant mystérieusement disparu et sa mère étant décédée d’une maladie.
            Patrick est le personnage qui m’a le plus plu. D’abord gentil et maladroit, n’ayant jamais eu de famille, son comportement va très vite évoluer pour devenir surprenant. Si ces changements m’ont d’abord déplu, je fus tout de même curieuse d’en savoir plus sur son passé et les petites révélations m’ont finalement conquise.
Koré est une jeune beauté exotique et sauvage. Si elle semble faire confiance facilement, sa félinité et sa féminité en font une personne redoutable pour qui ne serait pas sur ses gardes. Si j’apprécié énormément le physique de cette figure d’amazone, j’ai en revanche un peu moins aimé les termes plus qu’appréciateurs de l’auteur à son sujet : à chaque fois qu’il l’évoque, il ne peut s’empêcher de glisser des adjectifs ou des périphrases très mélioratifs, à un point où cela frise le ridicule. Pour tout vous dire, je crains que ce ne soit le point le plus négatif dans tout ce que j’ai retenu de ce livre.
            On découvre avec beaucoup d’humour Kshaann, le dinosaure qui n’en était pas un. Précepteur de Koré, il choisit ses mots avec soin et adopte un comportement très frigide quand on le traite de dinosaure, lui qui sait à quoi cela ressemblait ou encore l’insulte quand on traite quelqu’un de la sorte. Pour que vous compreniez l’étendue de sa personnalité, l’auteur lui-même avoue dans les appendices du volume qu’il voulait que son Cohuatli détienne les traits caractéristiques de Spock.
            Cette petite bande sera aidée par Charles Kirov, qui pactisera avec l’ « ennemi » si l’on en croit son père. Discret, il ne sera pas un personnage central du premier tome malgré les compétences qui n’attendent qu’à sortir.
            Du côté des forces obscures se trouve Michaël Kirov, le père de Charles. Charismatique dans son rôle de méchant, il fait clore le livre en beauté et donne vraiment envie de lire la suite de cette aventure. Mon seul regret le concernant est qu’il sera en recul de cette intrigue, si bien que j’attends vraiment une présence plus marquée par la suite.

            Auprès des personnages, une dernière chose m’a déplu, c’est ce début d’idylle trop prévisible. Malgré des rebondissements, le flirt continue et j’ai trouvé cela fatiguant à la longue.

            Du point de vue du style de l’auteur, je l’ai déjà évoqué, mais il est important de revenir sur cette plume vive et entraînante qui se prête vraiment à une lecture légère et rapide. C’est un gros point positif pour l’œuvre car on ne voit vraiment pas la lecture défilée !
           

            En conclusion, un tome introductif captivant où les personnages hétéroclites foisonnent et nous envoûtent par leur personnalité différente. Si certains défauts petits défauts parsèment l’intrigue, l’action et la plume de l’auteur contribuent largement à relever le niveau et on plonge dans le livre dés les premières pages.



23 févr. 2016

Percy Jackson, tome 2 - La Mer des monstres







            Etre le fils de Poséidon, un honneur ou une cruelle plaisanterie ? Lorsqu'une simple partie de foot se change en bataille contre un gang de cannibales géants, Percy le demi-dieu a un terrible pressentiment... Comme le lui annonçaient ses étranges cauchemars, les frontières magiques qui protègent la Colonie des Sang-Mêlé sont empoisonnées. Pour sauver leur domaine, Percy et ses amis devront parcourir la mer des Monstres, qui porte bien son nom.




           
            Toujours embarquée dans cette lecture commune sur la saga, le petit succès du premier tome m’a fait directement enchaîner mon emploi du temps sur le tome deux afin que j’en apprenne un peu plus.

       Retourné vivre une nouvelle année scolaire auprès de sa mère, Percy se targue de finir son année sans incident notoire. C’était sans compter sur le dernier jour et une attaque de morts-vivants près à tout pour sa peau. De nouveau entraîné dans des histoires abracadabrantesques malgré lui, il se découvrira un nouveau lien de parenté qui le plongera à plusieurs reprises dans des situations gênantes et partira pour une nouvelle mission à laquelle il risque de ne pas revenir. Cela ne vous met-il pas l’eau à la bouche ?
       Sur l’intrigue en elle-même, je l’ai préféré au premier tome. Y’a plus de rythme, plus d’action, avec toujours une multitude de situations saugrenues et cocasses qui accentue cette facilité déconcertante du défilement des pages.
       Les énigmes autour de Luke sont également relancée, on cherche à savoir jusqu’où va son degré de manipulations, quels sont les plans dans ses plans, etc.
       La fin est en partie liée à ce plan, selon les interprétations de Chrion, le fameux centaure. Cette fin est également rapide, beaucoup trop rapide, mais la dernière phrase titille notre curiosité et invite clairement à lire la suite, au vu des interrogations et des promesses qu’elle suscite.

       Nous retrouvons très rapidement tous les éléments qui ont permis au tome précédent d’atteindre le succès.
       Tout d’abord, on redécouvre avec plaisir l’impertinence de Percy, héros du livre, qui refuse de se plier à l’autorité divine, entraînant une myriade d’actions qui envoie bien loin l’ennui.
       Ce second tome est également l’occasion de faire une nouvelle virée parmi les mythes gréco-romains, avec une complexification de cet univers permettant une meilleure accroche auprès du lectorat plus âgé.

       Parmi les nouveautés, une sorte de lien télépathique relie Percy à Grover, son meilleur ami, permettant ainsi de voir par le biais d’un rêve quand l’un ou l’autre (surtout l’autre, et pas l’un) est en danger. Si cela apporte une touche d’action supplémentaire, j’ai très peu adhéré car cela manque d’explications sur les causes de ce lien.

       Les personnages sont toujours aussi attachants. Percy n’a certes pas évolué dans son comportement mais il reste attachant à souhait et on prend plaisir à la suivre. Annabeth est quant à elle un peu plus enquiquinante dans le sens agaçante mais Grover équilibre cet ensemble par sa position cocasse dans lequel il est plongé jusqu’au cou. Si on visualise les images de l’adaptation cinématographique en parallèle, le rire peut fuser facilement !
       Je fus également surprise de voir à quel point les ennuies au Camp des Sang-Mêlés ne m’ont pas laissée indifférente. Cela montre à quel point je suis attachée à ce lieu et à ses occupants, alors que je me croyais plus distante. Une vraie surprise, bien agréable.

       Le style contribue toujours à rendre la lecture facile et paisible. Autant que le premier tome, La mer des monstres est idéale en période de fatigue pour se détendre et il est encore mieux si on accroche bien à l’action un peu plus développée ici.

       En conclusion, un second tome encore meilleur que le premier, où action et scènes cocasses se multiplient et se côtoient pour donner le meilleur d’elles-même au lecteur. J’ai retrouvé les personnages avec plaisir, notamment Grover qui a su m’amuser à plusieurs reprises, et la fin me donne très envie de lire la suite très prochainement, ce que je ne manquerai sûrement pas de faire. Une surprenante réussite !






Les autres titres de la saga :
2. La Mer de monstres
- Saga terminée -


22 févr. 2016

Percy Jackson, tome 1 - Le Voleur de foudre






Etre un demi-dieu, ça peut être mortel... Attaqué par sa prof de maths qui est en fait un monstre mythologique, injustement renvoyé de son collège et poursuivi par un minotaure enragé, Percy Jackson se retrouve en plus accusé d'avoir dérobé l'éclair de Zeus ! Pour rester en vie, s'innocenter et découvrir l'identité du dieu qui l'a engendré, il devra accomplir sa quête au prix de mille dangers.




            Embarquée dans une lecture commune sur Livraddict avec un grand nombre de lecteurs, j’avais une petite appréhension quant à cette saga, à cause de l’adaptation cinématographique qu’il en est ressortie (qui à mon sens passe le temps mais n’est à voir qu’une unique fois).

       L’intrigue nous offre d’emblée de nombreux avantages et qualités, si bien que le livre finit par se lire tout seul avec une facilité déconcertante. C’est d’autant plus vrai que cette saga se destine à la jeunesse, avec un lexique abordable et de l’action retentissante à tout-va. Les plus jeunes comme les plus matures se prêtent à transpirer et serrer les fesses (j’exagère encore, je sais…) autant que nos vaillants héros, Percy et sa clique.
       L’emploi d’une perception interne, c’est-à-dire à la première personne, facilite grandement notre plongée dans ces aventures, puisque les pensées du jeune héros nous sont directement livrées sur un plateau, si bien que nous vivons vraiment minute par minute son quotidien et sa quête, de façon rythmée comme j’ai déjà pu le faire sous-entendre.

       L’intrigue en elle-même est vraiment sympathique à découvrir. Le rythme y est pour quelque chose bien sûr, mais l’humour et la légèreté qu’il entraîne apporte un grand plus à cette saga. Cela permet de passer un bon moment, et on en redemanderait presque.
       Le point fort reste bien sûr la mythologie dont les pages s’imprègnent. Omnisciente et au cœur de l’histoire, elle permet surtout d’apprendre les légendes gréco-romaines de manière ludique à une génération qui s’intéresse de moins en moins à cette matière poussiéreuse. Si le nom de Percy, équivalent de Persée, en tant que fils de Poséidon me fait néanmoins tiquer car Zeus avait également un fils appelé Persée pendant la période antique, du coup des confusions peuvent avoir lieu (ce serait moche qu’un enfant sorte Le voleur de foudre dans une copie concernant la légende de Persée, fils de Zeus ! (mais je m’égare…)).

       Chaque chapitre nous livre une péripétie différente et précise, si bien que nous n’avons pas une impression confuse où tout semble s’enchaîner trop rapidement sans plus rien contrôler. Enfin, nos jeunes héros ne contrôlent pas grand-chose, mais ils le font de manière à amuser et épater. Mais l’auteur maîtrise l’ensemble de manière correcte et j’ai vraiment adhéré de but en blanc à son récit.
       Dans la même idée, les obstacles sont abattus de manière à susciter le rire ou l’étonnement, toujours dans un esprit cohérent et « réaliste », dans le sens où rien ne survient comme un cheveux sur la soupe, ce que l’on voit trop souvent dans les romans dédiés à la jeunesse.

       Si on considère la multitude de personnages, Percy se démarque tout naturellement. Projeté dans un monde qu’il ne soupçonnait pas, il doit rapidement s’adapter s’il souhaite survivre dans ce monde plus dangereux qu’il ne pensait, où un monstre réside à chaque coin de rues. Téméraire et courageux, il surmontera les obstacles avec brio, épaulé par Annabeth fille d’Athéna, déesse de la sagesse, et Grover, un satyre plutôt peureux et qui doit encore faire ses preuves. La présence d’un Chiron protecteur tend à projeter l’image d’un Hercule miniature sur la figure de Percy, rendant son adaptation malaisée, même si l’aide que le centaure apportera sera plus que bénéfique !
       Le Camp des Sang-Mêlé est également le lieu permettant de rappeler le caractère prépondérant de la séduction théologique (mais qu’est-ce que je raconte comme bêtises, moi ?). Bon, les dieux aimaient bien s’adonner à ce genre de plaisir auprès des humains et le résultat de ces ébats (des enfants, si vous suivez ce que je dis), échouent dans ce camp afin de s’entraîner et trouver des quêtes.
       Mon personnage préféré reste Charon, le Passeur du Styx. Bien que présent à la fin du tome seulement, il a le rôle d’un business man qui lui correspond si bien. J’avoue avoir souri à plusieurs reprises devant ses traits de caractère.

       Cette lecture est idéale si on souhaite se détendre entre deux gros pavés ou romans plus difficiles d’accès. On n’a en effet pas besoin de réfléchir pour suivre ces péripéties, seule la prophétie émise par l’Oracle donne matière à réfléchir (pour le peu que le lecteur ne connaisse pas l’histoire par le film) sur les jalons de la quête et une possible trahison d’un ou plusieurs amis.

       Vous l’aurez compris, l’adaptation cinématographique est très en deçà de ce premier livre et je vous conseille de tester ce dernier, même si vous fûtes déçus par le film.

       En conclusion, un premier tome qui introduit de façon retentissante une saga liée à la mythologie gréco-latine. Avec un rythme vif et une action entraînante, avec des personnages jeunes survivants dans un monde des plus dangereux, ce premier livre nous fait passer du bon temps et signe une suite prometteuse pour les tomes suivants.






Les autres titres de la saga :
1. Le Voleur de foudre
- Saga terminée -