30 avr. 2015

Marie-Antoinette

Synopsis :

Vilipendée par les uns, sanctifiée par les autres, l'« Autrichienne » Marie-Antoinette est la reine la plus méconnue de l'histoire de France. Il fallut attendre Stefan Zweig, en 1933, pour que la passion cède à la vérité. 
S'appuyant sur les archives de l'Empire autrichien et sur la correspondance du comte Axel de Fersen, qu'il fut le premier à pouvoir consulter intégralement, Stefan Zweig retrace avec sensibilité et rigueur l'évolution de la jeune princesse, trop tôt appelée au trône, que la faiblesse et l'impuissance temporaire de Louis XVI vont précipiter dans un tourbillon de distractions et de fêtes. 
Dans ce contexte, la sombre affaire du collier, habilement exploitée par ses nombreux ennemis à la cour de France, va inexorablement éloigner Marie-Antoinette de son peuple. 

Tracé avec humanité et pénétration, ce portrait est assurément un des chefs-d'œuvre de la biographie classique, où excella l'auteur de Trois poètes de leur vie et de Vingt-quatre heures de la vie d'une femme

Mon avis :

            Sans être réellement passionnée, je suis néanmoins intéressée par tout ce qui attrait à l’Histoire. Lu dans le cadre d’un challenge où il fallait faire une liste avec différents genres, y glisser une petite biographie historique ne me semblait pas une mauvaise idée.

            J’ai beaucoup aimé le début. Pour être franche, je m’attendais à ce que l’auteur débute la biographie à partir de l’accession au trône mais non, il commence vraiment par l’enfance de Marie-Antoinette, ce qui est vraiment très intéressant car il nous livre les raisons de son comportement une fois couronnée. Et puis, elle nous apparaît aussi plus humaine, moins comme la personne inaccessible qu’est une reine.

            Dans l’ensemble, l’œuvre est très intéressante. Le lecteur en apprend énormément sur la vie de la reine, son quotidien, ses coutumes, ses relations. Il est bien sûr impossible de retenir tous les détails mais les faits sont globalement assez marquants pour qu’on en retienne un maximum. De plus, Stefan Zweig nous livre son érudition en n’hésitant pas à intégrer ses sources dans le récit, ou encore des phrases tirées de lettres véridiques pour étayer son propos. Cela contribue aussi à nous rapprocher de Marie-Antoinette, et je peux dire sans crainte que je me suis régalée.

            Tout au long du récit, le rythme est assez soutenu, avec des chapitres courts ayant chacun, la plupart du temps, une idée distincte. L’ennui n’est donc jamais là, l’intérêt toujours accru, pour peu que l’on s’intéresse à l’Histoire ou qu’on aime les biographies.
            Par contraste avec le début et une grande partie du milieu de l’œuvre, la fin, où sans dévoiler quoi que ce soit la famille royale est exécutée, est vraiment longue à aboutir. Je suppose que l’auteur l’a fait exprès pour nous détailler avec profondeur le moindre fait qui a conduit la famille dans une telle impasse, mais c’est finalement le seul moment où je me suis ennuyée. Certes, le « suspens » s’accroît au fur et à me sure, en parallèle avec la montée de la colère et de la Révolution mais j’ai ressenti comme une sorte de détachement et mon esprit avait du mal à rester concentrée, alors que c’est le moment qu’on attend finalement le plus.

            Dans la manière d’écrire cette biographie, je félicite Stefan Zweig. Il amène le sujet d’une façon plus romanisée pour augmenter l’intérêt du lecteur et j’approuve entièrement. Nous dévoiler les faits d’un bloc, sans s’occuper du lecteur, aurait été une mauvaise option.
            Pourtant, malgré mon intérêt, le style fut extrêmement difficile à digérer. Tout comme le nombre de détails qui nous oblige à ne pas trop en lire d’un coup, j’ai eu besoin de nombreuses pauses dans cette lecture. C’est le seul point négatif, mais il est assez conséquent pour que je le glisse ici.


            En conclusion, il est vraiment intéressant de se plonger dans la vie de Marie-Antoinette racontée par Stefan Zweig. L’abondance de détails, la régularité dans l’érudition et l’organisation des idées font de ce livre une petite perle biographique. Mon seul regret sera pour la lourdeur du rythme, qui aura ralenti ma lecture plus que de raison. Mais je conseille cette œuvre à tous les amoureux de l’Histoire et des biographies sérieuses.


29 avr. 2015

Coraline





Synopsis :

            Coraline vient de déménager et découvre son environnement, une étrange maison qu'elle et ses parents partagent avec des voisins peu communs : deux anciennes actrices et un vieux toqué éleveur de souris savantes. "Je suis une exploratrice !", clame Coraline. Gare pourtant : derrière la porte condamnée, un monde magique et effrayant l'attend.



Mon avis :

            Pour la petite anecdote, c’est une amie, avec qui je m’entends très bien sur les goûts littéraires, qui m’a conseillé de découvrir Neil Gaiman, avec ses fameux American Gods et Neverwhere. Alors, quand je suis arrivée, toute fière, pour lui dire que j’avais enfin emprunté un livre de cet auteur avec Coraline, et qu’elle m’a dit ne pas connaître ce titre, je n’ai pas pu m’empêcher de rire.
            Pour un auteur d’une telle renommée, je préférais commencer par un roman plus basique, destiné à la jeunesse afin de ne pas être déçue si j’avais commencé par le meilleur, pour finir par les livres plus simples. Je pense que j’ai bien fait.

            Comme Randall a pu le dire, Neil Gaiman est le genre d’auteur qui a un style qu’on aime ou qu’on n’aime pas. Et on ne peut pas dire que je fasse partie de ses plus grands fans…

            Dés les premières pages, le lecteur perçoit que ce livre est destiné à la jeunesse. Nous sommes rapidement projetés dans l’intrigue, avec l’élément perturbateur qui intervient de suite. C’est justement perturbant… Je comprends qu’il faille d’emblée plonger le jeune lectorat dans l’action pour accroître son attention, mais je regrette tout de même que l’auteur n’est pas pris le temps de nous présenter davantage ses personnages, et en particulier Coraline naturellement, avant de nous « balancer » les péripéties. L’histoire commençait dont plutôt mal, même si j’ai persisté jusqu’à la fin dans ma lecture.

            Il est difficile de s’attacher au protagoniste. La petite fille nous livre peu ses pensées, ou alors ces dernières sont sombres, gênantes dans le sens où Coraline ne donne jamais l’impression d’être heureuse. Cela se comprend, un déménagement n’est pas un passage de la vie très supportable mais même à la fin, alors que tout devrait s’arranger pour elle, le lecteur ne perçoit pas clairement sa joie. Qu’on se le dise, je suis contre les romans jeunesses fleurs bleues et bisounours, qui n’apprend rien et ne prépare pas en rien, mais ici c’est vraiment très dur à supporter et je pense que, si je l’avais lu plus jeune, je n’aurai pas aimé, voire je n’aurai pas réussi à lire jusqu’à la fin. Même si je suis en accord dans l’idée que souhaite énoncer l’auteur, plus d’empathie envers Coraline aurait été bienvenue.

            Neil Gaiman détient aussi cette faculté à nous faire découvrir l’ « action plate ». C’est difficile à expliquer ce que j’ai ressenti, mais disons que l’action est perçue dans une sorte de recul, elle est là et en même temps elle n’est pas mise en avant et je ne me suis pas tellement sentie concernée par les aventures que vivait notre protagoniste. Cela me dérange en soi, car je vois mal comment un enfant pourrait aimer ou du moins comprendre ce genre d’intrigue.
            De plus, cette fin qui devrait être ressentie comme une fin heureuse est là aussi très reculée, très posée. Là où on s’attend à des effusions de bonheur entre Coraline et ses parents, on découvre finalement que peu de choses ont évolué. Personnellement, je l’ai interprété comme une sorte de satire de l’auteur, qui penserait que la vie humaine est faite de péripéties mais finalement ces dernières n’ont aucune emprise sur nous ; elles se déroulent dans notre vie puis l’individu retrouve son quotidien sans avoir forcément évolué dans sa personnalité (et là, vous vous dites que je pars loin de mon délire !).

            Le style est là aussi ambigu. Il est à la fois lourd, très direct, sans description ni détail, mais en même temps il est simple et le livre se lit très facilement, d’autant plus qu’il est court. De mon point de vue, ce n’est pas un style adapté pour un public jeune, mais je préfère ne pas trop m’avancer et lire un livre pour adulte afin de me faire une réelle opinion quant à cela.


            En conclusion, une lecture à la fois plaisante et laborieuse qui fut heureusement courte. Je ne regrette pas de l’avoir effectué, car Neil Gaiman est le genre d’auteur qu’il faut découvrir mais je ne suis pas totalement convaincue par l’ensemble de cette œuvre. Cela ne m’empêchera de lire des plus connues, comme American Gods ou Neverwhere.



28 avr. 2015

L'Autre, tome 2 - Le Maître des Tempêtes




Synopsis :

Paris était désert.
La visibilité était nulle, le froid intense, la couche de neige si épaisse que poteaux et panneaux avaient commencé à ployer.
Pourtant, Shaé pistait. Elle pistait, guidée par l'odeur de Natan et par un instinct qui hurlait en elle.
Il était en danger...




Mon avis :

            Et voilà, nous avons mis plus de temps pour celui-là aussi mais on a fini le second tome !

            Si nous avons eu plus de mal à avancer, c’est bien par le début long à démarrer, malheureusement. [/!\ Spoiler : L’histoire commence alors que les déux héros meurent de faim dans la Maison dans l’Ailleurs et leur incertitude quant à leur avenir proche, leur survie en d’autres termes, pèse sur plusieurs chapitres, ce qui fait long au bout d’un moment..] Pierre Bottero ne nous habitue pas à cela et le rythme plus long ne colle pas vraiment à son style d’écriture toujours aussi fidèle à lui-même.
            Fort heureusement, les incertitudes cèdent à la force de la volonté et le narrateur repêche facilement le lecteur pour la suite des aventures.

            Malgré ce léger bémol dans les premiers chapitres, c’est un plaisir de retrouver nos deux héros, Shaé et Natan. Fidèles à eux-mêmes, à leur principe et à leur caractère indomptable (surtout Shaé !), les découvrir ainsi dans le doute contribue à les rendre plus humains et par conséquent plus attachants.
            Leurs doutes et craintes augmentent d’ailleurs au fil du récit, sans pour autant tomber dans le stéréotype ou l’exagéré, et on se rappelle alors que nous découvrons les aventures d’adolescents pas préparés à vivre tout cela. On comprend aussi que cette hausse est liée à Onjü, le second ennemi auquel ils devront faire face, et qui combat dans l’ombre.
            Bien sûr, d’autres personnages se joignent à leurs péripéties, Comme Rafi, Barthélemy, Enora ou encore Anton, d’autres inconnus qui complexifieront la trame romanesque, mais je ne peux guère les évoquer sans avoir l’impression de vous spolier énormément, donc je vais m’abstenir. Sachez juste que les rebondissements liés à chacun d’eux sont vraiment du pur bonheur, il est réellement difficile de s’ennuyer lors d’une telle lecture !

            Je peux en revanche évoquer l’ennemi, plus complexe que Jaalab la force car plus invisible. Onjü fait parti de ce genre de Mal que j’apprécie (oui, je suis sadique) parce que, si on n’a pas l’envie de réfléchir lors d’une lecture, c’est typiquement un ennemi dont on ne sait rien de ce qu’il va faire. Bien sûr, on comprend qu’il favorise les phénomènes climatiques (tempêtes, tremblements de terre, etc) mais en quoi cela a-t-il un rapport vis-à-vis de nos deux jeunes héros ? Ce n’est réellement qu’à la toute fin que le lecteur a la possibilité de clairement percevoir le pouvoir d’Onjü. Et j’ai jubilé en lisant ce passage…
            Je peux aussi évoquer Emiliano, un jeune guide malvoyant qui recherche la sympathie de Natan et Shaé, avec la volonté de les aider. Toutes les révélations autour de son personnage sont à la fois étonnantes et prévisibles. Je ne dirai rien de plus, mis à part que c’est au travers de lui que l’on se rend parfaitement compte du pouvoir des mots quand ils sont manipulés avec adresse.

            Le récit est jonché de rebondissements, c’est vraiment plaisant de se laisser aller au côté de Natan et Shaé pour suivre leurs aventures, si difficile soient-elles. Comme j’ai pu le glisser précédemment, la fin est tout bonnement superbe : des rebondissements encore, même si il y en a moins, mais également de l’émotion là où s’attend à de l’action à l’état pure et un lâcher prise grandiose. Au travers des paroles de Rafi, Pierre nous y préparait tout du long, finalement… Mais cette fin a tendu la lecture globale vers un coup de cœur (loupé de peu, malheureusement).

            Et comme toujours, le style d’écriture reste aussi fluide, envoûtant… Faut-il vraiment que j’en reparle encore ?
J’aurai voulu que Pierre écrive un livre pour un public plus mature, mais en gardant son style si épuré. Ca aurait été magique…


            En conclusion, des héros enchevêtrés dans les doutes et les craintes, des rebondissements justement dosés pour ne pas lasser et une fin grandiose, le tout porté par une plume légère et acérée à la fois. Un pur bonheur, et je veux enchaîner avec la suite…




Les autres titres de la saga :
2. Le Maître des Tempêtes
- Saga terminée -

27 avr. 2015

#34 - 27 avril au 03 mai 2015



Livres loisirs :


- Terminer La 5e vague de Rick Yancey

Synopsis :

1ère Vague : Extinction des feux
2e Vague : Déferlante
3e Vague : Pandémie
4e Vague : Silence

La 5e Vague arrive...
Ils connaissent notre manière de penser. Ils savent comment nous exterminer. Ils nous ont enlevé toute raison de vivre. Ils viennent maintenant nous arracher ce pour quoi nous sommes prêts à mourir…

À l’aube de la 5e Vague, sur une bretelle d’autoroute désertée, Cassie tente de Leur échapper…Eux, ces êtres qui ressemblent trait pour trait aux humains et qui écument la campagne, exécutant quiconque a le malheur de croiser Leur chemin. Eux, qui ont balayé les dernières poches de résistance et dispersé les quelques rescapés…
Pour Cassie, rester en vie signifie rester seule. Elle se raccroche à cette règle jusqu’à ce qu’elle rencontre Evan Walker. Mystérieux et envoûtant, ce garçon pourrait bien être son seul espoir de sauver son petit frère, voire elle-même. Du moins, si Evan est bien celui qu’il prétend… Mais la jeune fille doit d’abord faire des choix : entre confiance et paranoïa, entre courage et désespoir, entre la vie et la mort. Va-t-elle baisser les bras et accepter son triste sort, ou relever la tête et affronter son destin ? Car ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort.






- L'Autre, tome 3 - La Huitième Porte de Pierre Bottero

Synopsis :


Elio prit une profonde inspiration. 
- Rafi, c'est quoi un Helbrume? 
- Une créature maléfique. 
- Tu ne veux pas en parler ? 
- Si, mais pour l'instant je conduis et je réfléchis à la façon de nous sortir de là. Ils ont retrouvé ta trace trop tôt. 
- Qui ça, ils ?





- La saga de Hrolf Kraki de Poul Anderson

Synopsis :

Quand Beowulf rencontre Conan... 

Il est l'héritier des ténèbres. Son père est mort dans un odieux complot. Son grand-père a péri de la main même de son propre frère...
Il est le fils du pouvoir. Dans ses veines coule le sang des Skjoldung, souverains d'un Danemark impitoyable et sauvage.
Il est Hrolf Kraki, le plus grand prince danois du Haut Moyen Age, né d'un amour incestueux, en guerre pour accéder au trône. Voici le récit d'une époque où régnait la magie des runes, où les êtres surnaturels marchaient aux côtés des hommes, où l'Histoire s'appelait Destinée et avait pour couleur celle du sang versé.






- Gatsby le Magnifique de Francis Scott Fitzgerald

Synopsis :


Dans le Long Island des années vingt, la fête est bruyante et la boisson abondante. Surtout chez Jay Gatsby. Aventurier au passé obscur, artiste remarquable par sa capacité à se créer un personnage de toute pièce, Gatsby, figure solaire par son rayonnement, lunaire par le mystère qu'il génère, est réputé pour les soirées qu'il donne dans sa somptueuse propriété. L'opulence, de même que la superficialité des conversations et des relations humaines, semblent ne pas y avoir de limites. C'est pourquoi l'illusion ne peut être qu'éphémère.

Parmi les invités de cet hôte étrange se trouve Nick Carraway, observateur lucide qui seul parvient à déceler une certaine grandeur chez Gatsby, incarnation de multiples promesses avortées. Ce roman visuel qui se décline dans des tons d'or, de cuivre et d'azur, s'impose également comme la chronique d'une certaine époque vouée, telle la fête qui porte en elle son lendemain, à n'être magnifique que le temps d'un air de jazz.





- Matilda de Roald Dahl

Synopsis :


A l'âge de cinq ans, Matilda sait lire et a dévoré tous les classiques de la littérature. Pourtant, son existence est loin d'être facile, entre une mère indifférente, abrutie par la télévision et un père d'une franche malhonnêteté. Sans oublier Mlle Legourdin, la directrice de l'école, personnage redoutable qui voue à tous les enfants une haine implacable. Sous la plume acerbe et tendre de Roald Dahl, les événements se précipitent, étranges, terribles, hilarants. Une vision décapante du monde des adultes !

25 avr. 2015

Le Dernier Château et autres crimes

Synopsis :

            «Chaque seconde de l’existence est un nouveau miracle. Considérez les innombrables éventualités et possibilités qui nous attendent à tout instant : les voies de l’avenir. Nous n’en empruntons qu’une ; les autres, qui sait donc où elles mènent ? C’est l’éternelle merveille, la magnifique incertitude du moment futur, le passé étant un tapis qui se déroule régulièrement et dont la trame est tissée de la solution des problèmes posés.» Miracle, avenir, merveille, incertitude… Tel est le cocktail de l’œuvre de Jack Vance en général et du présent volume en particulier, qui, des stupéfiantes maisons d’Iszm aux fils de l’Arbre fanatiques, des jardins de Refuge-des-Nuages aux improbables Châteaux de la Vieille Terre, révèle une fois encore l’étendue d’un talent à nul autre pareil pour l’exotisme et les personnages roués…

Mon avis :

            Pour tout vous dire, je ne connaissais pas ce titre ni cet auteur jusqu’à cette lecture effectuée dans le cadre d’un challenge. Fallait que je trouve un auteur dont le nom commence par V, c’est sur Jack Vance que c’est tombé. Et pour être franche jusqu’au bout, je ne sais trop quoi penser de cette découverte.

            Comme le laisse à penser le titre de l’œuvre, c’est un recueil de quatre nouvelles, à la dois divergentes et convergentes puisqu’on y découvre des personnages et des mondes, planètes, différents. Pourtant, la portée de l’œuvre laisse à penser que chacune de ces nouvelles tendent vers une même idée.

            Il est difficile d’évoquer les quatre nouvelles car elles sont plus ou moins évocatrices et marquantes selon la personnalité du lecteur, mais elles détiennent toutes des qualités et des défauts…
            Le style est très sérieux, difficile à appréhender et je pense qu’il faut réellement être avide de science-fiction pure et dure pour apprécier ce genre d’œuvres.

            Les personnages sont très riches, très divers mais également très froids. Pour la plupart d’entre eux, je n’ai pas réussi à m’attacher et il est même arrivé dans le pire des cas que je ressente de l’antipathie envers certains. Cela n’a pourtant pas gâché mon plaisir de lire, mais je trouve cela dommage de ne pas avoir proposé des personnages plus attachants, qu’il y ait une petite touche de gaieté au milieu de ces univers sombres… Je comprends toutefois la ou les raisons pour lesquelles Jack Vance s’est abstint d’en faire ainsi, et je ne peux donc pas vraiment rejeter cette œuvre pour ce seul point négatif, puisqu’en réfléchissant bien, cela permet une meilleure homogénéité…

            Je fus également déçue par certaines nouvelles qui, de mon point de vue, n’ont pas assez poussé la fin, voire la chute, ce qui rend plus difficile encore la compréhension de leur portée.
           
De même, il ne faut pas s’attendre à de la description. Jack Vance se borne à évoquer le plus utile et se concentre entièrement sur l’aspect narratif des nouvelles. Malheureusement, ce point-là aussi m’a donné une impression de froideur. On dit déjà que les livres de Science-fiction sont fortement basés sur les sciences (quelle pertinence…), les chiffres, etc, mais c’est d’autant plus flagrant ici. Dans mon idée, la description aurait permis une simplification du texte, une meilleure attache à lui et donc un intérêt plus développé envers lui.

Malgré tous ces points négatifs, je ne cache pas mon admiration face à la portée des nouvelles. Comme je le disais dans l’introduction, ces quatre nouvelles visent un même objectif, celui de faire prendre conscience du comportement de la race humaine face à la planète terre et aux autres espèces, un comportement égoïste et calculé qui va forcément détruire ce qui fut bâti. Finalement, ce sont des thèmes qui reviennent de plus en plus souvent dans les œuvres, mais cela a le mérite de ne pas oublier et d’essayer de faire prendre conscience, encore et toujours. Rien que pour cela, c’est une lecture qui m’a plu et que j’aurai du mal à oublier…

             En conclusion, une lecture lourde et difficile, pourtant porteuse d’une interprétation intéressante et importance. Ce livre ne m’encourage pas à en découvrir d’autres de cet auteur, cependant je sais que j’aurai du mal à oublier ces nouvelles. Alors peut-être essaierai-je un jour ? En attendant, c’est un recueil à découvrir pour tous les amoureux de la Science-fiction…



Légion, tome 1

Synopsis :


            « Mon nom est Légion, parce que nous sommes nombreux. » Ainsi parle le démon dans l’Évangile de Marc. Le héros de cette nouvelle, Stephen Leeds, surnommé Légion, est un être multiple : très intelligent, il peut apprendre n’importe quoi en très peu de temps, mais extériorise tous ses savoirs sous forme d’hallucinations, qui sont autant d’aspects de lui-même. Il vit reclus dans une grande maison, entouré de ces nombreuses entités hallucinatoires, toutes dotées de compétences hautement spécialisées. Il est riche, car il loue ses services à qui peut se les payer. Un jour, il est engagé pour enquêter sur la disparition d’un scientifique, inventeur d’un objet très particulier : un appareil photo capable de prendre des photos du passé…

Mon avis :

            Après avoir lu Cœur d’acier du même auteur, qui fut un coup de cœur indéniable, Lianne de Livraddict m’avait conseillé de découvrir ce titre-ci. Je crois que je ne l’en remercierai jamais assez pour cette lecture !

            Si on s’attarde simplement sur le côté enquête, il ne faut pas s’attendre à un livre très intense, d’autant plus qu’il n’atteint pas les cent pages, ce qui est bien trop court pour mettre en place un suspens bien ancré. En revanche, le concept des hallucinations est très novateur et très bien utilisé, donnant de l’intérêt à cette enquête on ne peut plus banale.
            Chaque hallucination possède sa personnalité propre, et c’est vraiment très comique de découvrir chacune d’entre elles, leurs qualités et les défauts. Et Stephen est, comme on peut s’en douter, le point central de toute l’histoire.

            Le style est neutre, ni difficile ni simple, ce qui permet d’être lu par un grand nombre de lecteurs d’âges divers.

            Sur un livre si court, il est complexe de se faire une opinion mais aussi d’en tirer une interprétation claire. Pourtant ici, avec le recul, le lecteur est en droit de se demander si l’auteur ne souhaite pas, au travers de son protagoniste, dénoncer les comportements de la foule face à des gens considérés comme étranges selon les critères conformistes de la société. En effet, on se rend bien compte que Stephen, sans être rejeté, n’est pas non plus clairement accepté.
            A l’inverse, Brandon Sanderson dresse un tableau élogieux de certaines personnes dévouées, qui se soucient peu des difformités des marginaux et qui vont même jusqu’à venir en aide à ces derniers. Et, en disant cela, je pense notamment au majordome de Stephen. Cette légère touche élogieuse permet de panser légèrement le dégoût de cette prise de conscience…


            En conclusion, un thriller banal porté pas un vent novateur en ce qui concerne les hallucinations structurées de Stephen. Le style simple permet de lire ce livre rapidement et concerne tous les goûts. Mon seul regret sera pour la taille du livre… Bien trop court…




Les autres titres de la saga :
1. Légion
- saga en cours -

20 avr. 2015

#33 - 20 au 26 avril 2015



Livres loisirs :


- Terminer Marie-Antoinette de Stefan Zweig

Synopsis :

Vilipendée par les uns, sanctifiée par les autres, l'" Autrichienne " Marie-Antoinette est la reine la plus méconnue de l'histoire de France. Il fallut attendre Stefan Zweig, en 1933, pour que la passion cède à la vérité. 
S'appuyant sur les archives de l'Empire autrichien et sur la correspondance du comte Axel de Fersen, qu'il fut le premier à pouvoir consulter intégralement, Stefan Zweig retrace avec sensibilité et rigueur l'évolution de la jeune princesse, trop tôt appelée au trône, que la faiblesse et l'impuissance temporaire de Louis XVI vont précipiter dans un tourbillon de distractions et de fêtes. 

Dans ce contexte, la sombre affaire du collier, habilement exploitée par ses nombreux ennemis à la cour de France, va inexorablement éloigner Marie-Antoinette de son peuple. 

Tracé avec humanité et pénétration, ce portrait est assurément un des chefs-d'œuvre de la biographie classique, où excella l'auteur de Trois poètes de leur vie et de Vingt-quatre heures de la vie d'une femme.







- Coraline de Neil Gaiman 

Synopsis :

Coraline vient de déménager et découvre son environnement, une étrange maison qu'elle et ses parents partagent avec des voisins peu communs : deux anciennes actrices et un vieux toqué éleveur de souris savantes. "Je suis une exploratrice !", clame Coraline. Gare pourtant : derrière la porte condamnée, un monde magique et effrayant l'attend.








- L'Autre, tome 3 - La Huitième Porte de Pierre Bottero

Synopsis :


Elio prit une profonde inspiration. 
- Rafi, c'est quoi un Helbrume? 
- Une créature maléfique. 
- Tu ne veux pas en parler ? 
- Si, mais pour l'instant je conduis et je réfléchis à la façon de nous sortir de là. Ils ont retrouvé ta trace trop tôt. 
- Qui ça, ils ?





- Demain une oasis d'Ayerdhal

Synopsis :

Il était moitié médecin moitié technocrate, à Genève. Il avait un nom. Il n'en a plus : on le lui a retiré un soir, avec le reste de son existence. Une limousine devant, une derrière, un coup de freins, des portières qui claquent, un pistolet-mitrailleur, deux baffes bien assénées, une cagoule, des jours dans une cave sous perfusion et somnifères... Normal pour un kidnapping !

C'est au réveil que ça commence à clocher, quelque part dans un désert africain, à côté d'un vieillard gravement gangrené, quand un commando humanitaire lui confie la responsabilité médicale du village dans lequel il l'abandonne...



- La 5e vague de Rick Yancey

Synopsis :

1ère Vague : Extinction des feux
2e Vague : Déferlante
3e Vague : Pandémie
4e Vague : Silence

La 5e Vague arrive...
Ils connaissent notre manière de penser. Ils savent comment nous exterminer. Ils nous ont enlevé toute raison de vivre. Ils viennent maintenant nous arracher ce pour quoi nous sommes prêts à mourir…

À l’aube de la 5e Vague, sur une bretelle d’autoroute désertée, Cassie tente de Leur échapper…Eux, ces êtres qui ressemblent trait pour trait aux humains et qui écument la campagne, exécutant quiconque a le malheur de croiser Leur chemin. Eux, qui ont balayé les dernières poches de résistance et dispersé les quelques rescapés…
Pour Cassie, rester en vie signifie rester seule. Elle se raccroche à cette règle jusqu’à ce qu’elle rencontre Evan Walker. Mystérieux et envoûtant, ce garçon pourrait bien être son seul espoir de sauver son petit frère, voire elle-même. Du moins, si Evan est bien celui qu’il prétend… Mais la jeune fille doit d’abord faire des choix : entre confiance et paranoïa, entre courage et désespoir, entre la vie et la mort. Va-t-elle baisser les bras et accepter son triste sort, ou relever la tête et affronter son destin ? Car ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort.

13 avr. 2015

#32 - 13 au 19 avril 2015



Livres loisirs :


- Avancer Marie-Antoinette de Stefan Zweig

Synopsis :

Vilipendée par les uns, sanctifiée par les autres, l'" Autrichienne " Marie-Antoinette est la reine la plus méconnue de l'histoire de France. Il fallut attendre Stefan Zweig, en 1933, pour que la passion cède à la vérité. 
S'appuyant sur les archives de l'Empire autrichien et sur la correspondance du comte Axel de Fersen, qu'il fut le premier à pouvoir consulter intégralement, Stefan Zweig retrace avec sensibilité et rigueur l'évolution de la jeune princesse, trop tôt appelée au trône, que la faiblesse et l'impuissance temporaire de Louis XVI vont précipiter dans un tourbillon de distractions et de fêtes. 

Dans ce contexte, la sombre affaire du collier, habilement exploitée par ses nombreux ennemis à la cour de France, va inexorablement éloigner Marie-Antoinette de son peuple. 

Tracé avec humanité et pénétration, ce portrait est assurément un des chefs-d'œuvre de la biographie classique, où excella l'auteur de Trois poètes de leur vie et de Vingt-quatre heures de la vie d'une femme.







- Terminer L'Autre, tome 2 - Le Maître des Tempêtes de Pierre Bottero

Synopsis :

Paris était désert. 
La visibilité était nulle, le froid intense, la couche de neige si épaisse que poteaux et panneaux avaient commencé à ployer. Pourtant, Shaé pistait. Elle pistait, guidée par l'odeur de Natan et par un instinct qui hurlait en elle. Elle était en danger...




- Le Dernier Château et autres crimes de Jack Vance

Synopsis :

« Chaque seconde de l’existence est un nouveau miracle. Considérez les innombrables éventualités et possibilités qui nous attendent à tout instant : les voies de l’avenir. Nous n’en empruntons qu’une ; les autres, qui sait donc où elles mènent ? C’est l’éternelle merveille, la magnifique incertitude du moment futur, le passé étant un tapis qui se déroule régulièrement et dont la trame est tissée de la solution des problèmes posés. » Miracle, avenir, merveille, incertitude… Tel est le cocktail de l’œuvre de Jack Vance en général et du présent volume en particulier, qui, des stupéfiantes maisons d’Iszm aux fils de l’Arbre fanatiques, des jardins de Refuge-des-Nuages aux improbables Châteaux de la Vieille Terre, révèle une fois encore l’étendue d’un talent à nul autre pareil pour l’exotisme et les personnages roués…




- La saga de Hrolf Kraki de Poul Anderson

Synopsis :

Quand Beowulf rencontre Conan... 

Il est l'héritier des ténèbres. Son père est mort dans un odieux complot. Son grand-père a péri de la main même de son propre frère...
Il est le fils du pouvoir. Dans ses veines coule le sang des Skjoldung, souverains d'un Danemark impitoyable et sauvage.
Il est Hrolf Kraki, le plus grand prince danois du Haut Moyen Age, né d'un amour incestueux, en guerre pour accéder au trône. Voici le récit d'une époque où régnait la magie des runes, où les êtres surnaturels marchaient aux côtés des hommes, où l'Histoire s'appelait Destinée et avait pour couleur celle du sang versé.






- Coraline de Neil Gaiman 

Synopsis :

Coraline vient de déménager et découvre son environnement, une étrange maison qu'elle et ses parents partagent avec des voisins peu communs : deux anciennes actrices et un vieux toqué éleveur de souris savantes. "Je suis une exploratrice !", clame Coraline. Gare pourtant : derrière la porte condamnée, un monde magique et effrayant l'attend.






- L'Autre, tome 3 - La Huitième Porte de Pierre Bottero

Synopsis :


Elio prit une profonde inspiration. 
- Rafi, c'est quoi un Helbrume? 
- Une créature maléfique. 
- Tu ne veux pas en parler ? 
- Si, mais pour l'instant je conduis et je réfléchis à la façon de nous sortir de là. Ils ont retrouvé ta trace trop tôt. 
- Qui ça, ils ?