Sixième du crépuscule

Qu’arrive-t-il lorsqu’un Empereur-Dieu accepte de dîner avec une femme tout aussi puissante que lui ? Si vous aviez la possibilité de revivre une journée, quels sombres secrets souhaiteriez-vous révéler ? Silence habite dans une forêt où les ombres ôtent la vie des malfaisants en leur sautant à la gorge… oserez-vous la traverser ? Sur une île où les prédateurs sont capables de lire dans les pensées de leurs proies, un chasseur solitaire se retrouve face à son propre cadavre… saura-t-il affronter les périls durant son voyage ? Lift est une redoutable voleuse, mais prendra-t-elle le risque de s’opposer à l’Ombre qui hante ses pas et semble vouloir s’attaquer à ses semblables ?

Pourquoi ce livre ? Cela vous est-il déjà arrivé d’adorer un auteur, au point qu’il fait partie de vos préférés, de vos valeurs sûres, et d’être passé à côté d’une de ses parutions, en VO comme en français ? C’est mon cas avec Sanderson. Trois ans après sa parution en français, je suis tombée par hasard sur ce titre en errant en librairie. Le moment de stupeur passé, le livre a fini dans mon panier sans trop d’hésitation !

Sixième du crépuscule est un pavé qui contient cinq nouvelles, voire cinq novellas, étant donné l’épaisseur de chacune. A raison d’une par jour (voire sur plusieurs jours pour la dernière), je compte me délecter de chacune d’entre elles, en finissant par celle qui vient approfondir l’univers des Archives de Roshar. Il me tarde d’y être…

Parfait état m’a intriguée de bien des manières. Pour une novella, c’est un univers difficile à appréhender, notamment dans cette distinction entre les Organiques et les Simulacres, le tout orchestré par une espèce omnisciente. La magie est discrète, la technologie est plus présente, et les enjeux politiques et de divertissement m’ont un peu dépassée. Pourtant, j’ai bien apprécié le rythme de cette lecture et le rebondissement final inattendu. Connaissant l’auteur, je m’attendais à un coup fourré, seulement pas de cette façon ! Bref, une bonne lecture, qui entame parfaitement le recueil ! (15/20)

Je ressors mitigée au sujet d’Instantané. Le décor et l'intrigue en elle-même manquent d’originalité. L’auteur lui-même évoque ses inspirations dans la postface. La fin fut en revanche surprenante, je ne l’avais pas vu venir - alors que Sanderson explique dans sa postface que le revirement se sent au fil de la lecture. Je ressors surprise mais c’est globalement la déception qui me marque, car je trouve que la novella est inutilement longue. (13/20)

Des ombres pour silence dans les forêts de l’enfer est passé à un cheveu du coup de cœur. J’ai adoré le développement des personnages et la façon dont l'auteur joue avec son intrigue et son lecteur. Certaines choses sont convenues, d'autres furent de belles surprises, et l’ensemble forme un récit digne des grands univers de l’auteur. Cette lecture fut un petit bonbon, parfaitement enrobé dans son format novella. (18/20)

On attaque la nouvelle éponyme du recueil avec Sixième du crépuscule. Elle m’a fait penser à Avatar par bien des aspects mais surtout dans le lien du personnage et de la nature. J’ai adoré la personnalité et la quête du protagoniste, dont les traditions sont bousculées par l’arrivée brutale de la modernité et du capitalisme. J’ai également aimé la fin, la prise de conscience de chacun face à sa place dans la société. Une intrigue qui ne révolutionne en rien le genre mais un décor original, comme seul Sanderson sait l’inventer. (18/20)

On termine par Dansecorde, enfin ! Je tiens à préciser que j’ai lu la nouvelle vachement après les autres, du fait d’une profonde fatigue et d’un timing de lectures assez serré - comprenez par là que j’ai été contrainte de le mettre en pause au profit de quelques emprunts… Me voilà en forme et j’ai sauté sur l’occasion pour me caler cette dernière nouvelle.

Quel plaisir de retomber dans l’univers des Archives de Roshar ! Même si nous restons éloignés des personnages phares de la série mythique, nous côtoyons un personnage connu intriguant. La nouvelle, voire novella, prend tout son temps, de quoi décrire pleinement les décors, insérer quelques personnages secondaires, etc. J’ai adoré l’intrigue, j'ai adoré le personnage de Lift, je suis dégoûtée qu'elle n'ait pas tant évolué tout en devenant plus mature… J’ai adoré sa relation avec Wyndle, le Neantifère. Bref, pas un coup de cœur, mais une intrigue rythmée, deux protagonistes attachants rendent cette lecture intéressante et agréable. (17/20)

Un recueil qui commence en douceur dans son intérêt. C’est une fois atteint la troisième nouvelle qu’on retrouve le Sanderson que j’aime, intelligence implacable. J’ai globalement adoré et ça m’a donné envie de poursuivre ma découverte de ses écrits. Un recueil sympathique, qui creuse un personnage qui va devenir essentiel dans Roshar.

16/20