Mark
Sidzik, du comité international d'éthique et de recherche, ne sait pas trop ce
qu'il doit penser du coup de fil de Jean Hébert. Ce biogénéticien, aussi
talentueux que marginal, insiste pour qu'il vienne le rejoindre en Inde de
toute urgence, où il prétend avoir quelque chose de précieux à lui remettre.
Lorsque, accompagné de son meilleur ami, le chasseur de scoops Fred Cailloux,
Mark accède à la demande du vieil homme, c'est pour le trouver assassiné, lui
et les cent autres personnes qui vivaient dans son ashram. Sur quoi avait-il
mis la main ? Qu'est-ce qui peut justifier un tel massacre ?
Mon avis :
Pour
l’avoir rencontré sur un salon, j’ai toujours été très curieuse de découvrir l’univers
de Pierre Bordage. Pourtant, je ne voulais pas commencer par une trop longue
saga de sa composition et me suis donc portée vers un one shot. Mal m’en pris,
car je fus réellement déçue (mais étant allée voir d’autres avis, j’ai appris
que c’était un des pires titres de sa bibliographie donc je sais que je
retenterai).
Le
plus tristement drôle pour ce livre, c’est que j’ai mis cinq jours pour trouver
le temps de taper cette chronique, et que j’avais déjà oublié les grands
détails de l’intrigue : les noms des personnages, les péripéties et rebondissements,
etc. C’est un détail banal mais qui prouve de manière flagrante à quel point ce
livre est décevant et plat.
Le
résumé me semblait pourtant convaincant et l’histoire débutait de manière
alléchante : des cadavres et du sang, une disparition, un appel mystérieux
et un objet à récupérer ; un amalgame d’un tout qui ne peut que donner
envie de découvrir la suite avec empressement. Sauf que chacun de ses
ingrédients fut très mal utilisé par la suite, si bien que je suis restée sur
ma faim tout au long de l’œuvre.
Je
dois dire que si ce livre est classé en science-fiction, c’est pourtant l’aspect
policier et course contre la montre qui saute le plus aux yeux. En effet, nous
suivons alternativement deux groupes lutter par le biais de diverses ressources
pour parvenir à des fins, pacifiques ou non. Or, là où l’émotion et le suspens
auraient du prendre le pas, je n’ai ressenti qu’indifférence quant à l’issu de
cette course poursuite.
Pour
être franche, j’ai accueilli la fin comme une délivrance. Au vu de cette
platitude au niveau de l’intrigue, je n’avais qu’une hâte, en finir ! Et
la fin reste on-ne-peut-plus-banale, rien de transcendant. En résumé, je ne
garderai sûrement aucun souvenir de cette lecture.
Je
dois bien avouer, les décors exotiques de l’Inde sont vraiment très
convaincants. On percevait les couleurs criardes, vivait les senteurs épicées
ou parfois nauséabondes. Mais l’aspect positif de cette intrigue s’arrête à
cette intégrité des décors et c’est une qualité assez maigre pour inciter le
lecteur à parvenir au bout de sa lecture.
Comme
j’ai pu le faire entendre dans l’introduction de cet article, mes souvenirs
concernant les personnages sont très infimes. Bien sûr, Mark Sidzik et ses deux
acolytes sont mis en avant par rapport au reste puisque ce sont les personnages
principaux, mais eux non plus ne dégagent rien : ils ne font que subir les
événements, et les actions qu’ils subissent, voire la menace de mort qui les
talonne, ne suscitent aucune crainte. Il en va de même pour leurs poursuivants,
deux hommes au nombre de méfaits innombrables, qui sont trop conçus de façon
stéréotypée pour réellement inquiéter le lecteur.
A l’image
de l’intrigue, le style d’écriture est tout simplement plat. Il ne se démarque
pas par une qualité quelconque et ne dégage strictement rien, ni empathie ni
antipathie. C’est d’ailleurs une des raisons qui a failli me faire lâcher le
livre avant la fin car c’est assez lourd et difficile de rester l’esprit ancrer
dans une œuvre qui ne fait ressortir et ressentir aucune émotion particulière.
En conclusion, cette œuvre entièrement
plate aura été une bien piètre entrée dans l’œuvre de cet auteur. Les
personnages comme l’intrigue ou le style sont plats si bien que je suis restée
détachée du début jusqu’à la fin. Cela n’a pourtant pas refroidi ma curiosité
de découvrir d’autres œuvres de Pierre Bordage, j’espère juste tomber sur
meilleur la prochaine fois.
J'avais lu "Les guerriers du silence" de cet auteur, et j'avais beaucoup apprécié, si ça peut te donner une idée de titre le jour où tu voudras retenter la lecture d'un de ses livres. ^^
RépondreSupprimerEn effet, j'en prends note. Merci !
SupprimerIl y a aussi wang, rohel chez l atalante une grosse serie de sf d ailleurs d aprds les critiques reussie :) il y a resonnances sorti recemment en space opera
SupprimerOui, je connais (je dois d'ailleurs les avoir dans ma PAL) mais je t'avoue que ça me rebute de les lire pour le moment :)
Supprimer