20 déc. 2015

Graine d'immortels



Synopsis :

            Mark Sidzik, du comité international d'éthique et de recherche, ne sait pas trop ce qu'il doit penser du coup de fil de Jean Hébert. Ce biogénéticien, aussi talentueux que marginal, insiste pour qu'il vienne le rejoindre en Inde de toute urgence, où il prétend avoir quelque chose de précieux à lui remettre. Lorsque, accompagné de son meilleur ami, le chasseur de scoops Fred Cailloux, Mark accède à la demande du vieil homme, c'est pour le trouver assassiné, lui et les cent autres personnes qui vivaient dans son ashram. Sur quoi avait-il mis la main ? Qu'est-ce qui peut justifier un tel massacre ?



Mon avis :

            Pour l’avoir rencontré sur un salon, j’ai toujours été très curieuse de découvrir l’univers de Pierre Bordage. Pourtant, je ne voulais pas commencer par une trop longue saga de sa composition et me suis donc portée vers un one shot. Mal m’en pris, car je fus réellement déçue (mais étant allée voir d’autres avis, j’ai appris que c’était un des pires titres de sa bibliographie donc je sais que je retenterai).

            Le plus tristement drôle pour ce livre, c’est que j’ai mis cinq jours pour trouver le temps de taper cette chronique, et que j’avais déjà oublié les grands détails de l’intrigue : les noms des personnages, les péripéties et rebondissements, etc. C’est un détail banal mais qui prouve de manière flagrante à quel point ce livre est décevant et plat.

            Le résumé me semblait pourtant convaincant et l’histoire débutait de manière alléchante : des cadavres et du sang, une disparition, un appel mystérieux et un objet à récupérer ; un amalgame d’un tout qui ne peut que donner envie de découvrir la suite avec empressement. Sauf que chacun de ses ingrédients fut très mal utilisé par la suite, si bien que je suis restée sur ma faim tout au long de l’œuvre.
            Je dois dire que si ce livre est classé en science-fiction, c’est pourtant l’aspect policier et course contre la montre qui saute le plus aux yeux. En effet, nous suivons alternativement deux groupes lutter par le biais de diverses ressources pour parvenir à des fins, pacifiques ou non. Or, là où l’émotion et le suspens auraient du prendre le pas, je n’ai ressenti qu’indifférence quant à l’issu de cette course poursuite.
            Pour être franche, j’ai accueilli la fin comme une délivrance. Au vu de cette platitude au niveau de l’intrigue, je n’avais qu’une hâte, en finir ! Et la fin reste on-ne-peut-plus-banale, rien de transcendant. En résumé, je ne garderai sûrement aucun souvenir de cette lecture.

            Je dois bien avouer, les décors exotiques de l’Inde sont vraiment très convaincants. On percevait les couleurs criardes, vivait les senteurs épicées ou parfois nauséabondes. Mais l’aspect positif de cette intrigue s’arrête à cette intégrité des décors et c’est une qualité assez maigre pour inciter le lecteur à parvenir au bout de sa lecture.

            Comme j’ai pu le faire entendre dans l’introduction de cet article, mes souvenirs concernant les personnages sont très infimes. Bien sûr, Mark Sidzik et ses deux acolytes sont mis en avant par rapport au reste puisque ce sont les personnages principaux, mais eux non plus ne dégagent rien : ils ne font que subir les événements, et les actions qu’ils subissent, voire la menace de mort qui les talonne, ne suscitent aucune crainte. Il en va de même pour leurs poursuivants, deux hommes au nombre de méfaits innombrables, qui sont trop conçus de façon stéréotypée pour réellement inquiéter le lecteur.

            A l’image de l’intrigue, le style d’écriture est tout simplement plat. Il ne se démarque pas par une qualité quelconque et ne dégage strictement rien, ni empathie ni antipathie. C’est d’ailleurs une des raisons qui a failli me faire lâcher le livre avant la fin car c’est assez lourd et difficile de rester l’esprit ancrer dans une œuvre qui ne fait ressortir et ressentir aucune émotion particulière.


            En conclusion, cette œuvre entièrement plate aura été une bien piètre entrée dans l’œuvre de cet auteur. Les personnages comme l’intrigue ou le style sont plats si bien que je suis restée détachée du début jusqu’à la fin. Cela n’a pourtant pas refroidi ma curiosité de découvrir d’autres œuvres de Pierre Bordage, j’espère juste tomber sur meilleur la prochaine fois.




4 commentaires:

  1. J'avais lu "Les guerriers du silence" de cet auteur, et j'avais beaucoup apprécié, si ça peut te donner une idée de titre le jour où tu voudras retenter la lecture d'un de ses livres. ^^

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    1. En effet, j'en prends note. Merci !

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    2. Il y a aussi wang, rohel chez l atalante une grosse serie de sf d ailleurs d aprds les critiques reussie :) il y a resonnances sorti recemment en space opera

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    3. Oui, je connais (je dois d'ailleurs les avoir dans ma PAL) mais je t'avoue que ça me rebute de les lire pour le moment :)

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