En
plongeant pour sauver son père de la noyade, Marco, 14 ans, découvre qu'il a
l'incroyable capacité de respirer sous l'eau. Mais son émerveillement est de
courte durée car il apprend bien vite la vérité : il appartient à un peuple
millénaire, les Gardiens de l'Océan, et l'apparition de ses pouvoirs a fait de
lui une cible de choix pour ceux qui souhaiteraient empêcher la naissance d'un
nouveau protecteur des mers. Afin de préserver les siens, il doit les quitter,
et partir apprendre à contrôler ses nouveaux dons à Acqualys, la cité des
Gardiens. Mais avant d'en devenir un à part entière, il devra affronter des
pirates, explorer les fonds marins et braver le seul interdit qu'on lui a
imposé... un interdit qui porte le nom de Laura.
Mon avis :
Je
tiens tout d’abord à remercier la Team Livraddict et les éditions Michel Lafon
pour ce partenariat.
Je
dois avouer que ce livre m’a attirée par sa première de couverture sublime
grâce à ses nuances de bleu, ma couleur préférée. Et puis le résumé a également
titillé ma curiosité alors je me suis dit pourquoi pas.
Mais
si la première impression partait bien, le début m’a très rapidement refroidie.
Pour un livre traitant de l’océan comme toile de fond, on pourrait croire que
ce froid serait un bon plus pour une telle œuvre, mais bien sûr c’est un
ressenti des plus négatifs, malheureusement.
On
pénètre trop rapidement dans un monde inconnu, avec peu ou sans transition, si
bien qu’on a du mal à s’adapter à ce flot de découvertes. Cette impression
perdure par la suite, avec un enchaînement d’aventures sans queue ni tête, sans
repère temporelle et avec peu de relations avec une intrigue principale. En évoquant l’intrigue principale, l’absence
de fil conducteur m’a gênée, je ne comprenais pas le but concret de ce livre. D’accord,
nous découvrons un monde « joli » et nouveau, mais l’auteure ne s’attarde
pas sur l’utilité de la chose. Si un ennemi apparaît, il survient tard dans l’intrigue
et le menace est bien trop superflue pour susciter un semblent de suspens.
Heureusement,
la fin porte tout de même sur cette dernière menace. Mais là encore, tout va
trop vite si bien que l’on ne ressent aucunement le danger. Je fus même complètement
restée détachée de l’action, sachant pertinemment que cela finirait sans aucun
dégât pour nos héros. Même le dernier rebondissement était trop prévisible pour
que je puisse l’apprécier à sa juste valeur…
Si je
devais résumer, cette intrigue ne comporte que des points négatifs, où vitesse
et multiplicité de l’action entraînent un concentré d’un tout et n’importe quoi
très peu savoureux.
Concernant les décors, ils
sont quasiment inexistants, ce qui fut une grande déception. Un univers coloré
et totalement nouveau s’offre aux lectures, mais Irène Salvador ne prend pas le
temps d’évoquer les couleurs, les fonds marins, la faune et la flore, les
contrastes de chaleur, etc. Malheureusement pour l’œuvre, elle se borne à créer
un melting pot de péripéties qui n’ont pas su titiller mon plaisir.
Que ce soit donc par l’intrigue
ou les décors, je fus complètement déçue…
A l’instar
de tout cela, je trouve les personnages creux. Ils sont rapidement passés en
revue, ils ne sont ainsi pas assez travaillés et approfondis, j’ai été
incapable de m’attacher à eux, malgré leurs péripéties. Il n’est pas difficile
de trouver un exemple, il suffit de considérer le protagoniste : Marco,
adolescent en début d’œuvre, paraît très sage et sûr de lui. Pourtant, on
connaît peu de choses de lui, de son passé, de ses divers émotions et
ressentis. Il est pourtant sacralisé dés son arrivée à Acqualys, alors qu’il ne
maîtrise pas encore ni son monde natal, ni ses aptitudes et ses fonctions liés
à son héritage. J’ai été frustrée par tout cela, car cela aurait du être des
sujets centraux dans l’œuvre, or ils sont à peine évoqués.
Il en
va de même pour bon nombre des personnages. L’évolution dans la relation Marco
et Léo est plus que prévisible et les changements surviennent de manière
dérisoire et brouillonne, j’ai levé les yeux au ciel à plusieurs reprises.
Le
comportement des autres dignitaires d’Acqualys reste également froid, malgré l’espoir
qu’ils font reposer sur les épaules du jeune Marco. Ainsi ils dégagent des
sentiments contraires, bien loin d’être cohérents pour les lecteurs matures.
Comme
j’ai déjà pu le faire remarquer, implicitement ou non, Irène Salvador écrit de
manière à ne laisser aucune prise à son lecteur sur son livre. Tout va trop
vite, que ce soit dans l’intrigue ou dans ses tournures de phrase. Ces
dernières sont d’ailleurs très compliquées à appréhender : je trouve qu’elles
manquent de ponctuations, alourdissant fortement l’ensemble. Moi qui fais très
attention à tous ces détails de la langue, ça partait mal et j’ai souffert le
style tout au long de ma lecture.
Bien
sûr, je n’oublie pas que ce livre est principalement dédié à un public jeune,
il fut d’ailleurs conçu autour d’une quête initiatique. Cependant, je ne vois
pas comment un enfant peut trouver son bonheur dans ce genre de lecture, et je
ne parle pas des adolescents qui feraient mieux de passer leur chemin.
En conclusion, trop d’action tue l’action,
et la vitesse de l’ensemble, la légèreté du style, amplifient cette impression
de ne rien contrôler, de ne pas réussir à s’adapter à cet univers. Les décors
sont inexistants alors qu’il y aurait du avoir un gros travail pour que le
lecteur puisse se représenter ce monde aquatique méconnu. Quant aux
personnages, ils sont tout bonnement creux, sans ossature ou personnalité
réellement propre à chacun. Je ne conseillerai ce livre à personne, car je ne
vois vraiment pas qui pourrait apprécier un livre pareil.
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