Miles Halter a seize ans et n'a pas l'impression d'avoir
vécu. Assoiffé d'expériences, il décide de quitter le petit cocon familial pour
partir loin, en Alabama au pensionnat de Culver Creek. Ce sera le lieu de tous
les possibles. Et de toutes les premières fois. C'est là aussi, qu'il rencontre
Alaska. La troublante, l'insaisissable et insoumise, drôle, intelligente et
follement sexy, Alaska Young.
Choisi par Kyradieuse pour son challenge Pioche dans ma PAL en binôme, je dois dire que j’appréhendais d’attaquer cet auteur.
Lui qui a su convaincre des millions de lecteurs, je craignais d’être laissée
sur le carreau en n’adhérant pas au contenu. Eh bien, ce ne fut pas passé loin !
Je suis globalement mitigée par cette lecture. Le début est franchement difficile, il faut s’accrocher face au vide de l’intrigue. On devine que quelque chose va survenir, notamment par le décompte en début de chaque chapitre, et pourtant l’action se fait attendre. Et la seconde moitié est bien plus retentissante à sa façon. Les personnages deviennent alors attachants. Néanmoins, j’ai du mal à comprendre le succès de l’auteur par ce livre. Je lirai sûrement un autre livre de lui, mais dans longtemps, quand j’aurai avalé cette première (et décevante) surprise.
Le
style est particulier, en total accord avec l’intrigue. La plume de l’auteur,
sans être dérangeante, ne divulgue aucune émotion, chose qui ressortait encore
plus suite à ma lecture précédente (Azilis, tome 2 – La nuit de l’enchanteur de Valérie Guinot). De ce fait, ce fut
très difficile de s’attacher aux personnages et si j’ai terminé ce livre en
deux jours grâce à sa longueur relativement courte, je sais que je retiendrai
de ce livre la partie plus négative, portée par une plume vraiment étrange car
sans émotion.
L’intrigue
est tout aussi spéciale. Je n’ai pas compris le véritable but de la première
partie, égale à la première moitié. John Green nous présente ses personnages, à
savoir Miles, le Colonel (alias Chip), et surtout Alaska, héroïne éponyme. Au
premier abord, la lecture a très peu d’intérêts. On nous présente le campus de
leur lycée, les relations avec les « weekendeurs », ces gosses de
riches qui ont les moyens de retourner chez eux chaque fin de semaine, on en
sait plus sur les relations entre les personnages principaux. La plupart sont
en couple hormis Miles, qui vit la chose assez mal même s’il est heureux d’avoir
enfin des amis, lui qui n’avait que deux personnes (des têtes d’intello) lors
de son dernier anniversaire passé quand il était encore dans son dernier bahut.
Bref, c’est spécial, il ne se passe rien, c’est davantage le rapport d’un récit
psychologique qu’un livre d’action.
Chaque
chapitre démarre par un décompte. « Cent vingt et un jours avant »,
etc. Inévitablement, on s’interroge sur ce qui va basculer. Et vers le milieu
du livre, ça bascule enfin, pour le pire. Miles touchait enfin à l’objectif qu’il
s’était fixé sans même s’en apercevoir, les jours s’annonçaient beaux. Et le
drame vient interrompre l’espoir pour de la noirceur, le doute, la honte, le
regret. Sans casser le rythme passif de la première partie, la seconde gagne en
tension, et une certaine beauté apparaît aussi. Comment rendre hommage sans
dénaturer le souvenir ? Ils y seront arrivés avec brio.
La fin
est belle, il faut le reconnaître. On découvre de belles émotions, enfin, après
tant de passages vides, et c’est sûrement cette absence pendant trois cents
pages qui a permis de faire ressortir la beauté finale. Il est difficile d’expliquer
davantage sans dévoiler la fin. Mais je suis ressortie satisfaite malgré des
moments bien difficiles.
Je ne parlerai
pas des personnages un par un car ils fonctionnent en groupe. Je l’ai dit, les
weekendeurs affrontent les « ratés », le groupe d’Alaska. Si les
premiers sont la plupart du temps invisibles dans la narration, les seconds
finissent par nous être attachants. On perçoit leur problème, leur solitude,
leur folie aussi. Et la fin touche réellement car les barrières s’effondrent,
les élèves se lient dans la douleur et nos amis affrontent l’ensemble avec une
faiblesse désarmante.

Je suis globalement mitigée par cette lecture. Le début est franchement difficile, il faut s’accrocher face au vide de l’intrigue. On devine que quelque chose va survenir, notamment par le décompte en début de chaque chapitre, et pourtant l’action se fait attendre. Et la seconde moitié est bien plus retentissante à sa façon. Les personnages deviennent alors attachants. Néanmoins, j’ai du mal à comprendre le succès de l’auteur par ce livre. Je lirai sûrement un autre livre de lui, mais dans longtemps, quand j’aurai avalé cette première (et décevante) surprise.
Je suis du même avis que toi, et même plus modérée sur la fin du récit. Du même auteur, j'ai lu Nos étoiles contraires, que j'ai beaucoup apprécié ! La "lourdeur" apparente du sujet peut faire peur, mais c'est très bien écrit, et bien traité.
RépondreSupprimerD'accord, tu me rassures ! C'est vrai que de tous ces livres, c'est Nos étoiles contraires dont j'entends le plus d'avis positifs donc je penche vers ce titre-là pour mon prochain essai de John Green :)
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