Sur la montagne Pan-Kaïa, Sisam et Helya vivent dans les Trois Cités jumelles. Séparés par un destin malheureux, ils se retrouvent quinze ans plus tard pour apprendre qu’ils sont des Âmes-Soeurs capables de faire revivre les Myrihandes, des êtres aux pouvoirs de légende, traqués par le mystérieux seigneur Kryom. Pour libérer les autres Âmes-Soeurs prisonnières, ils vont devoir tout apprendre de ce lien qui les unit et qui pourrait faire d’eux le plus sage et plus puissant des Myrihandes...
Je tiens tout d’abord à remercier la plateforme Simplement.Pro et l’auteur Guilhem Méric pour ce partenariat.
Pourquoi ce livre ? En cherchant divers avis sur ce premier tome avant de demander un possible partenariat à l’auteur, je suis tombée sur la fiche de Livraddict sur laquelle j’ai découvert qu’il avait été publié par les éditions Au Diable Vauvert. Avec un résumé prometteur et une promesse mythologique, il ne me fallait aucun argument supplémentaire pour proposer mes services.
Le prologue plonge d’emblée le récit au cœur des ennuis. Nous présentant succinctement les deux protagonistes, Sisam et Hélya, alors qu’ils ont huit ou dix ans. On découvre les liens qui les unissent depuis quasiment leur naissance mais qui unissent également leur famille respective. Le lecteur atterrit ainsi dans un monde tout beau, tout rose si bien qu’on est surpris lorsque tout bascule dès la fin de ce prologue, tandis que notre petite rouquine est enlevée par d’étranges personnages à la suite de gestes rythmiques avec son ami.
Quinze années ont passé, les personnages ont du s’endurcir pour affronter les aléas d’une société sévère et restrictive. Sisam a développé un métier quand Hélya est élevé par les plus nantis de la société. Deux univers s’opposent, et le lecteur assiste à cela avec un regard compatissant pour l’un comme pour l’autre. Et là encore, tout va très vite basculé, les personnages se croisant et s’éloignant de nouveau selon les caprices d’un auteur qui n’a pas lésiné sur les rebondissements et la tension.
Je dois dire que je suis un peu chagrine sur certains aspects. D’abord, quelques répétitions sur les institutions, les personnages, des éléments clés de l’histoire des Myrihandes viennent stopper la progression de l’intrigue, cassant net un rythme pourtant apprécié.
De plus, des irrégularités dans le rythme m’ont parfois conduite à tout simplement décrocher. Habituellement, je trouve cela préférable, les pauses permettant de respirer entre deux actions bien senties. Ici, j’ai surtout l’impression que l’auteur ne savait pas comment combler ou enchaîner, préférant ainsi la voie de la lenteur. J’ai manqué de conviction face à cela.
Enfin, l’auteur promet de la mythologie. Pour cela je fus servie. Seulement, dans le but de faire monter le suspens en attendant les réponses aux questions, ces dernières tardent justement à tomber, si bien que j’ai été frustrée une longue partie de ma lecture. A chaque fois que les personnages évoquaient un sujet important, nécessaire à la compréhension des enjeux politiques, l’auteur usait d’une pirouette pour ne pas avoir à expliquer sur le champ. Si j’accepte volontiers les premiers usages de ce choix scénaristique, j’ai vite fini par soupirer, agacée par ces petits désagréments.
La fin en revanche offre son content d’actions et de révélations. Si le statut de certains personnages me titillait les méninges depuis une bonne centaine de pages, certaines surprises furent plus savourables, achevant de fait ma lecture sur une note plus positive.
Suite au prologue, on retrouve un Sisam plus revêche que jamais. La cruauté du prologue a une emprise forte sur le développement de sa personnalité. Entêté et ne croyant en rien, je dois dire qu’il m’a agacé à plusieurs reprises. A dire vrai, il en va de même envers Hélya, qui m’a fatiguée par sa gentillesse et sa détermination. Elle ne faiblit jamais, la rendant quasi surhumaine et par conséquent peu crédible.
Les personnages de Farf et d’Oros sont plus à même de me plaire, par leur sympathie, l’humour et la générosité dont ils savent faire preuve. Maâlias ne m’a pas laissé indifférente non plus, malgré son caractère infernal. En réalité, c’est un personnage complexe, il conserve d’instinct cet air bourru, pourtant il va venir en aide à Sisam à plusieurs reprises, sans qu’il soit dit pourquoi.
Ecleïes, ce vieillard au sommet de la guilde, est un des personnages mystérieux qui m’a titillé tout du long. On devine son importance dans la relation entre Sisam et Hélya, pourtant il faut attendre pour comprendre tout l’enjeu autour de lui. C’était une bonne surprise qui a contribué à la note finale.
La plume est quant à elle très sympathique. Elle nous livre avec facilité et rythme une intrigue plutôt posée, de fait on suit sans se fouler un neurone les péripéties de nos vaillants héros. Si je n’en garderai pas forcément un grand souvenir, je saurai me rappeler qu’elle se lit très vite, ce qui est idéal pour un jeune lecteur.
Cette lecture fut l’occasion de renouer avec la Fantasy jeunesse. Si ce premier tome ne conviendra pas forcément à un lecteur aguerri, notamment par des personnages un peu stéréotypés et une intrigue assez irrégulière, de jeunes lecteurs sauront y trouver leur compte, découvrant un tout nouvel univers fort bien décrit et une intrigue aisée à assimiler. Un bon début dans l’ensemble malgré quelques aspects frustrants, j’espère sincèrement que le tome deux sera l’occasion de quelques progrès.
12/20
Les autres titres de la saga :
1. Le secret des Âmes-Soeurs
2. Le gardien de l'âpre-monde
- saga en cours -
1. Le secret des Âmes-Soeurs
2. Le gardien de l'âpre-monde
- saga en cours -
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