Le Chat qui avait peur des ombres

Lilith est une chatte très peureuse ! Un soir, elle décide malgré tout de sortir de la maison rassurante qu'elle habite avec sa maîtresse. Mais la nuit est encore plus effrayante que dans l'imagination de Lilith. Elle va s'enfuir à toute vitesse pour échapper aux étranges personnages qu'elle va croiser au fur et à mesure de l'histoire. Parviendra-t-elle à retrouver le chemin du retour, et sa maîtresse, si rassurante ?

Pourquoi ce livre ? C’est en parcourant la boutique d’un illustrateur que j’adore que je suis tombée dessus. Après avoir commandé un livre regroupant deux de ses inktobers, j’avais très envie de me replonger dans son univers graphique, accompagné de la plume de sa compagne et autrice.

C’est une histoire tout en mignonnerie, tant dans la plume que dans le dessin. Un chat, Lilith, et sa maîtresse anonyme nous font traverser quelques petites émotions lorsque le félin décide de quitter le cocon familial. Une histoire d’ombres, de peur, de courage, avec une très belle fin. C’est une quête comme je les aime, sans réel but mais avec une belle morale.

J’ai beaucoup aimé la mise en scène entre dessins et texte. Dans le blanc ou directement ancré dans le dessin, ce dernier est parfaitement lisible. Quelques phrases ou plusieurs paragraphes, et on tourne ma page avec toujours plus d’entrain.

Mon seul regret pour cet album (comme pour la plupart de mes lectures de ce format), c’est que je n’arrive pas forcément à m’attacher aux personnages. Ici, c’est normal pour le cas de la femme, qui finalement est un personnage secondaire, une présence rassurante plus qu’un caractère à part entière. Ce fut un peu plus magique avec Lilith, boule de poils toute mignonne. Mais voilà, gourmande que je suis, j’aurais souhaité plus de développement !

Un superbe moment de lecture. Sous le charme des dessins de Xavier Collette et de la plume de Rozenn Illiano, je savais que je serai conquise par ce mélange d’eux deux. Le Chat qui avait peur des ombres est un album tout mignon à mettre entre toutes les (petites) mains, une lecture pour affronter l’obscurité et ses peurs.

16/20