Les Aventuriers de la mer, tome 4 - Brumes et tempêtes

Dispersés, les membres de la famille Vestritt affrontent les épreuves les plus imprévisibles : la capture de La Vivacia par des pirates dirigés par un chef impitoyable, le capitaine Kennit, qui rêve de devenir leur roi, l'embarquement de l'intrépide Althéa sur L'Ophélie, le sacrifice de la jeune Malta prête à s'unir avec un habitant du Désert des Pluies, l'invasion désastreuse du pays par les Nouveaux Marchands et leurs esclaves. Seules et recluses pour gérer les vestiges de leurs propriétés, Ronica et Kef ria se rongent les sangs en assistant, impuissantes, à l'inéluctable décadence de leur glorieuse maison. Le réarmement de Parangon, le navire fou échoué pendant des années sur un banc de sable et lancé à la reconquête de La Vivacia, permettra-t-il de contrer ce destin adverse ?

Pourquoi ce livre ? Toujours dans l’optique de progresser dans les sagas en cours tout en passant un bon moment en bonne compagnie (n’est-ce pas, Mister ?), nous voilà rendus au quatrième tome de cette série légendaire. Comment ça, j’en fais trop ?

Brumes et tempêtes porte bien son titre puisque c’est un tome assez rythmé dans son intrigue. Difficile d’évoquer cette lecture sans aller vers les révélations, disons que la plupart des personnages semblent enfin prendre le chemin de la maison, quand ceux qui restent sur les flots semblent au contraire s’en éloigner sans qu’on sache ou devine ce qu’il adviendra d’eux.

J’ai surtout apprécié ce tome car l’autrice se rapproche du peuple du désert, porte un regard dans leur quotidien et lève légèrement le voile sur ce qui fait leur richesse. Cela m’a ouvert l’appétit quant à la suite et je reconnais être pressée de retrouver des personnages comme Reyn, très discret et mystérieux.

Ce qui a lieu sur la Vivacia a également l’art d’éveiller mon intérêt, étant donné que chaque personne à son bord dépend de l’autre. A cela se mêle les éléments naturels, j’ai retenu mon souffle à plus d’une reprise alors même que je me doutais que la plupart en réchapperait. C’est le pouvoir de Robin Hobb, de nous immerger à ce point dans son récit…

Comme toujours, je prends plaisir à retrouver la plupart des personnages, d’Althea à Ronica en passant par Brashen et Vivacia. J’apprécie également voir des personnages s’étoffer, comme Ambre et Parangon, dont l’importance va forcément gonfler dans les prochains opus. Ils me tardent de connaître la destinée de chacun d’eux. Enfin, j’adore l’antithèse qu’est Kennit, à la fois justicier et vengeur, avec en prime une touche de mystère quant au passé trouble du capitaine. Non, vraiment, si ce n’est Malta (dont le futur promet quelques surprises), je suis convaincue par la plupart des personnages !

Je prends énormément de plaisir à lire Robin Hobb, même si ce n’est pas toujours évident de se plonger dans un de ses textes, étant donné la façon très descriptive et détaillée de construire son récit. Les choses prennent leur temps et la plume se veut aussi douce ou incisive, comme le souhaite le décor et les aléas de la météo.

J’ai bien aimé ce tome 4, même si je suis toujours plus avide de plus de tension, d’action. Les choses s’accélèrent et tendent à se croiser, cela présage du mouvement pour la suite (que je suis en train de lire, à l’heure où je tape cette chronique).

16/20

Les autres titres de la saga :
1. Le Vaisseau magique
2. Le Navire aux esclaves
3. La Conquête de la liberté
4. Brumes et tempêtes
5. Prisons d'eau et de bois
6. L'Éveil des eaux dormantes
7. Le Seigneur des Trois Règnes
8. Ombres et flammes
9. Les Marches du trône
- saga terminée -