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25 oct. 2023

La Quête d'Ewilan (BD), tomes 1 à 7




La vie de Camille, adolescente surdouée, bascule quand elle pénètre par accident dans l'univers de Gwendalavir avec son ami Salim. Là, des créatures menaçantes, les Ts'liches, la reconnaissent sous le nom d'Ewilan et tentent de la tuer. Originaire de ce monde, elle est l'héritière d'un don prodigieux, le Dessin, qui peut s'avérer une arme décisive dans la lutte de son peuple pour reconquérir pouvoir, liberté et dignité.

28 févr. 2020

Zouck




"La musique était une onde qui me portait. Toujours plus haut. Je me sentais légère, presque éthérée. J'avais la sensation que mes gestes pouvaient s'affiner jusqu'à devenir parfait."
Anouck, dite Zouck, a une passion : la danse. Qu'elle partage avec sa meilleure amie : Maiwenn. Jusqu'au jour où elle s'éloigne l'une de l'autre. Zouck, obsédée par l'idée de perdre quelques kilos superflus, se coupe du monde. De son côté, Maiwenn, follement amoureuse, devient de plus en plus distante.

7 mai 2017

A comme Association, tome 4 - Le Subtil Parfum du Soufre




Lors d’une mission particulièrement éprouvante, Ombe sauve la vie d’un loup-garou. Elle ne l’aurait peut-être pas secouru si elle avait su qu’elle en tomberait amoureuse… Car son corps a beau être incassable, son coeur, lui, ne l’est pas.

30 nov. 2015

Fils de sorcières





Synopsis :

            Moi, Jean Sylvestre, je n'ai pas le moindre pouvoir magique. Normal, me direz-vous... Pas tant que ça, quand on sait que ma mère, mes tantes et même ma petite sœur sont des sorcières hors pair. Je n'y voyais aucun inconvénient. Jusqu'à ce qu'un terrible buveur de magie s'attaque à elles !





Mon avis :

            Fanatique et idolâtre de la plume de Pierre, je ne pouvais pas ne pas lire une autre œuvre de lui, bien que celle-ci soit destinée à un public plus jeune.

            J’ai bien aimé la mise en abîme du récit alors que Jean Sylvestre, le personnage principal, nous présente progressivement son « univers », ses fins de vacances chez ses grands-parents, ses amis, sa famille un peu spéciale. Contrairement à d’autres livres jeunesses, les aventures prennent suffisamment de temps avant de démarrer afin que le lecteur puisse correctement appréhender l’environnement et j’ai trouvé que cela apportait un vraiment plus car on s’attachait plus facilement à tout cela.
            Une fois l’élément déclencheur lancé, le rythme change du tout au tout, passant de la croisière à l’avion à réaction. Les disparitions s’accumulent, le danger enfle et explose, les rebondissements sont de mises. De quoi éveiller le plaisir du lecteur jeune et faire passer un agréable moment aux plus vieux.
            J’ai trouvé touchant l’arrivée d’un certain personnage au cours de l’intrigue, qui pose le problème de la garde partagée ou encore des décisions difficiles à prendre, que ce soit pour soi-même mais surtout pour l’équilibre de l’enfant au sein des conflits de ce type.
            La fin est certes bateau, bien qu’il y ait de petits rebondissements pour tenir le lecteur en haleine le temps de quelques pages ; elle apporte une véritable morale du point de vue familial, notamment conjugal. Et la petite touche finale a de quoi faire sourire. En bref, un livre jeunesse qui est loin de m’avoir laissée indifférente !

            Jean Sylvestre est un garçon des plus perspicaces. Si toutefois il garde un côté enfantin et candide dans ses actes et ses décisions, ce n’est pas pour autant qu’il nous semble immature et niais. En revanche du côté de sa sœur, Lisa Sylvestre, subsiste une petite touche d’irréalisme puisque l’enfant fait preuve d’une intelligence rare pour une personne de son âge. Bien sûr, nous pouvons prétexter que la magie qu’elle détient est à l’origine de cet effet mais cette raison ne disculpe pas ce phénomène.
            A côté de ces deux enfants, le livre est jonché d’adultes au comportement plus farfelu les uns que les autres. Entre la grand-mère trop crédule ou les sœurs au tempérament très varié, on n’a pas le sentiment d’une famille unie, plutôt d’une bande de copines se retrouvant après une soirée.
            L’ennemi n’est pas aussi caricatural que dans d’autres mêmes types d’œuvres, puisque ce dernier est tout simplement absent la majeure partie du récit. S’il apparaît dans le dialogue et le contexte, sa présence reste discrète, étant simplement là pour susciter la peur et la tension chez le jeune lecteur. C’est là encore un point fort selon moi.

            Dans un tel livre, dire que le style de l’auteur est accessible coule de source. En revanche, la plume de Pierre me captive toujours autant par sa fluidité et sa facilité à l’appréhender dans un récit. C’est léger, enivrant, on n’a pas envie de lâcher le livre avant la fin malgré qu’il soit destiné à un public ô combien plus jeune.
           
            Dans les petits plus, j’ai apprécié la référence aux autres œuvres de Pierre, notamment « la rue d’Al-Jeit », gros clin d’œil à l’univers gwendalavirien.


            En conclusion, un livre jeunesse touchant et envoûtant qui plaira aux plus petits et aux plus grands. Les personnages sont attachants, bien que très hétéroclites, et la présence discrète du méchant permet de ne pas faire tomber l’œuvre dans le cliché. La fin est toute mignonne, l’ensemble du livre évoque des sujets difficiles dans un contexte bon enfant ; voilà encore une belle histoire que nous a livrés Pierre Bottero.




30 oct. 2015

Le Pacte des Marchombres, tome 3 - La Prophétie




Synopsis :

« L'ouverture est le chemin qui te conduira à l'harmonie.
C'est en s'ouvrant que le marchombre perçoit les forces qui constituent l'univers.
C'est en s'ouvrant qu'il les laisse entrer en lui.
C'est en s'ouvrant qu'il peut espérer les comprendre. »




Mon avis :

            La fin de cette aventure en Gwendalavir approche, et on commence à avancer comme à regret dans cet univers riche de découvertes et de promesses. D’un autre côté, il fut difficile de résister aux derniers pas aux côtés d’Ellana… raison pour laquelle j’en suis à poster cette chronique, d’ailleurs !
            Cela dit en passant, l’ensemble de cet avis risque d’être un flot de spoil donc les curieux qui n’auraient pas encore eu la bonne idée de tomber dans la marmite des tomes précédents feraient mieux de passer leur chemin. (Et on ne pourra pô dire que j’aurai pô prévenu !)

            Si l’on doit situer cette œuvre dans l’univers gwendalavirien, les deux premiers tomes du Pacte des Marchombres ont lieu avant les deux sagas concernant Ewilan. Si la fin du second tome laisse présager un parallèle entre les deux univers dans ce troisième tome du Pacte, ce dernier va plus loin puisqu’il rapporte la vie d’Ellana quelques années après la victoire face à la créature Amour. Des années qui furent bien mouvementées…

Le début est tout simplement incompréhensible. Alors que nous avions quitté une Ellana heureuse, épanouie, libre, dans le précédent tome, voilà qu’elle se retrouve dans cette position fâcheuse, rapportée avec tellement d’émotions et de « souffrances » par le Maître des Mots que le lecteur se voit incapable de refreiner son angoisse, voire des larmes pour les plus sensibles d’entre eux (*cache les trois paquets de mouchoirs vides*).
            Souffrance. Qu’elle soit physique, mentale, palpable et immatérielle, c’est cette émotion qui deviendra le fil conducteur de l’histoire, qu’elle concerne Ellana ou d’autres personnages. Il ne faut pourtant pas tomber dans l’idée que cette souffrance tombe dans l’obsession macabre, car ce serait se leurrer sur le pouvoir de l’auteur. En effet, ce dernier a eu l’intelligence d’agrandir l’intérêt de son récit par une alternance des temps, insérant de nombreux flashbacks, sous forme de souvenirs, pour permettre à son lecteur de faire le lien entre les aventures d’Ewilan et le moment présent où Ellana se retrouve blessée contre un arbre. Un meilleur moyen de faire monter la pression et le suspens pour connaître le fin mot de l’histoire, mais également de jongler avec l’émotion de son public, nous faisant passer de l’angoisse à la joie, de la joie à l’émerveillement, de l’émerveillement à la tension, de la tension à l’angoisse. Des larmes aux rires, des rires aux larmes. En d’autres termes, dans ces six cents pages on ne fait que revivre et comprendre les termes émotion et sensation.
            Ce tome, par l’intermédiaire de la rétrospection, permet également d’étoffer l’apprentissage de Salim, devenu un personnage à part entière, plus central (et beaucoup moins lèche botte d’Ewilan). Cela permet également à Pierre Bottero d’indiquer les similitudes et les variations dans l’apprentissage d’un marchombre, qui quoique ressemblant restera unique. L’Anh-Ju, le Rentaï, des étapes de son évolution qui ne sont pas sans rappeler celles d’Ellana (et du coup, on a envie de recommencer la saga ! Cercle vicieux, bouhouhou…).
            Le clin d’œil au sujet du monde des Petits est également l’occasion de verser sa petite larme. Oukilip et Philipip n’ont pas changé, restés insouciants et innocents malgré les ravages du temps. Et pourtant… Pourtant, ils avaient tout prévu. Et l’émotion revient, envahit le lecteur au triple galop.
            Je n’ai pas trop envie de m’attarder sur la fin, le combat final opposant Chaos à la Lumière. Si ce dernier nous offre enfin la réponse quant au nombre exact de marchombres, ça n’en est pas le plus important ici. Le plus important, c’est l’union de différents peuples, différentes civilisations rivales dans la tradition, mais qui s’allieront pour soutenir Edwin dans sa quête de vengeance (voilà voilà, vous en savez assez pour avoir l’eau à la bouche sans que j’ai besoin d’en dire plus sur l’intrigue !).

            Vous l’aurez compris, cette rétrospection permet un retour de nombreux personnages, vivants ou disparus, vus dans les sagas d’Ewilan ou dans les deux précédents tomes.
            Ellana évolue grandement dans ce tome-ci. Elle que l’on connaissait rebelle cynique, droite et fidèle, une battante à qui la simple idée de tuer pour le plaisir révulse, la voilà qui se dévoile sous un nouveau jour, entraînée par un esprit de vengeance. Prête à abandonner en début d’œuvre, c’est finalement le goût de la vengeance qui l’emporte sur sa faiblesse. Par ses émotions elle devient plus humaine, plus accessible, plus à la portée de son lecteur. Mais au fond, elle reste la même, une femme hors pair et juste.
            Salim est également mis en valeur dans ce tome. Lui qui apparaissait toujours dans l’ombre d’Ewilan, au point de passer pour un « gentil petit toutou », le voilà ici plus mature, plus évolué, plus solitaire également, bien que son attachement pour la jolie blonde aux yeux violets soit toujours d’actualité. Que cela soit du à un vieillissement ou aux progrès sur la voie marchombre, le rendu est vraiment agréablie à lire, si on compare aux sagas sur Ewilan.
            Cette dernière change également. Elle nous apparaît moins sûre d’elle, plus fragile à cause de la fluctuation de son don. Si cela contraste grandement face à ses sagas pour m’avoir fait tiquer à plusieurs reprises, cela n’en reste pas moins discret et on comprend facilement que l’auteur a voulu amoindrir son potentiel pour laisser plus de place aux capacités des autres. Effet réussi !
            Enfin Edwin, guerrier incommensurable. S’il ne faisait déjà pas très humain précédemment au vu de son potentiel, il nous apparaît ici vraiment comme une machine à tuer avec son désir de vengeance et sa volonté de retrouver ce qu’il a perdu… D’un autre côté, la douleur auquel il doit faire face l’humanise tout autant qu’Ellana, lui qui laissait peu de place à ses sentiments auparavant, ou du moins qu’il les cachait.
            Ce tome est également l’occasion de laisser place à Sayanel, personnage discret qui s’était davantage effacé lors de la trahison de Nillem. Je ne veux pas en dire beaucoup sur lui, mais c’est un personnage auquel j’accroche énormément si bien que je fus heureuse de le retrouver dans ce tome. De plus, c’est grâce à lui que l’aventure marchombre a commencé, il fallait bien qu’il fasse acte de présence de pour clore le chapitre et tourner la page (si je puis dire).

            Passons au style à présent. Mais que pourrais-je révéler de plus que je n’aurai pas déjà dit ? Le style de Pierre est de retour, toujours plus fort, au plus proche de la fluidité, la simplicité, au service de l’émotion et de la discrétion.
            Je suis tombée amoureuse de sa plume, je crois qu’aucune autre plume ne me fera jamais autant rêver et voyager que la sienne. Le penser est cruel, le clamer haut et fort tient du masochisme, mais c’est comme ça…

Un dernier grand merci au Maître des Mots, et on tourne cette fameuse page…
Pour y revenir.
Bientôt.

En conclusion, de l’émotion, de la rétrospection, de l’action. On passe par plusieurs états dans ce dernier volet, que ce soit la joie à la tristesse, de l’émerveillement à l’angoisse. Et toujours cette légèreté de la plume qui nous emmène au plus profond de notre émotion. On ne peut pas rester insensible à ces angoisses, ces pertes et ces retrouvailles. Le Pacte des Marchombres est la saga plus aboutie de l’œuvre de Pierre, et ce dernier tome est une de ses plus belles perles. Un coup de cœur, indéniablement.





"- Tu crois qu’elle reviendra cette fois ?
- Tu veux dire qu’elle reviendra pour de bon ?
- Oui, qu’elle reviendra pour de bon.
- Euh… ça je ne sais pas, en revanche je sais autre chose. Quelque chose que toi aussi tu sais.
- Et c’est quoi que tu sais et que je sais aussi ?
- Elle ne nous a jamais quittés."

Dialogue entre Oukilip et Philipip

Les autres titres de la saga :
1. Ellana
2. L'Envol
3. La Prophétie
- Saga terminée -

9 juil. 2015

Le Pacte des Marchombres, tome 2 - L'Envol






Synopsis :

"Ses longs cheveux noirs tombant en rideau devant son visage, son attitude, position de combat ou figure de danse, l'énergie qui se dégageait d'elle...
La fille n'était plus une fille.
C'était un oiseau.
Prêt à l'envol."





Mon avis :

            Au même titre que le premier tome, j’ai du mal à me lancer dans cette chronique. C’est assez paradoxal, quand on sait que Le pacte des marchombres s’assimile à une Bible à mes yeux. Mais j’ai tellement peur d’en dire trop, de ne plus laisser assez de surprise, ou à l’inverse de ne pas en dire assez, de prodiguer cette envie de découvrir ce bijou de la fantasy française… Mais bon, comme on dit, il va bien falloir se lancer, ce que je m’apprête à faire.

            J’ai grandement apprécié le début de ce nouveau tome. Pierre Bottero a une manière bien à lui de faire pénétrer son lecteur dans le récit en innovant toujours dans la manière de s’y prendre. En ce qui concerne L’Envol, on atterrit au cœur d’un grand événement organisé par l’empire alavirien, puisqu’il s’agit d’un tournoi, composé de dix épreuves. Outre le fait que cet événement permet encore et toujours à Ellana de progresser sur la voie et la doctrine marchombre, il offre également un joli clin d’œil aux Ewilan, puisqu’on y retrouve plusieurs personnages clés de ces sagas. Une bonne façon de retrouver la prose de Pierre, n’est-ce pas ?
            Difficile d’évoquer le déroulement de l’intrigue sans révéler trop de détails. Ellana a mûri, que ce soit en âge ou en maturité. Il en va de même au sujet de son parcours, de sa progression sur la voie, bien plus complexe mais toujours aussi agréable à découvrir dans ce second tome. De nombreux rebondissements vont là aussi venir jalonner sa route, qui tendent vers le sourire du lecteur, de multiples pincements au cœur, beaucoup de larmes à plusieurs passages du livre. Ce livre se lit et se découvre au travers de nombreuses émotions qui nous submergent toutes de la même manière, dans la même intensité.
            On retrouve de nombreux composants déjà présents dans d’autres titres, tels que l’amour et l’amitié, la trahison, la confiance, et j’en passe, mais d’autres s’immiscent plus sournoisement, comme le doute pour ne citer que celui-ci. La voie du marchombre est propice à la remise en question, et Ellana, pourtant représentée comme une battante jusque-là, s’enfoncera dans les affres du doute et de la dépression. Une occasion pour Pierre de faire intervenir deux personnages tirés d’une autre de ses œuvres, écrite quelques années plus tard, mais également un magnifique principe que tout le monde devrait garder en mémoire (et que je ne citerais pas ici pour vous laisser la surprise, même si je le connais par cœur).
            La fin est là aussi un joli clin d’œil à d’autres titres, et on ne peut que se dire que la boucle est bouclée, qu’Ellana a trouvé sa place et que la prophétie est en marche… Prophétie. Etrange, c’est le titre du prochain tome !

            [/!\ Spoiler : Il était impossible que je rédige une chronique sans laisser trace de deux passages importants de L’Envol. Mais comme je vais les nommer et les évoquer avec plus de détails, ceux qui n’ont pas lu le livre devraient passer leur chemin s’ils veulent vraiment ressentir une émotion poignante lors de leur lecture.
            Vers les deux tiers du récit, le maître marchombre Jilano conduit sa jeune apprentie vers ce qui est alors sa dernière épreuve, même si personne sauf lui ne le sait encore. Une montagne, le froid d’un printemps naissant, des chaînes. Après la douleur, l’incompréhension et l’énervement, la libération et la reconnaissance interviennent. Et les larmes. Ellana est libre mais se sent perdue, veut rester apprendre encore et encore auprès de son maître. Elle comprend pourtant qu’elle doit voler de ses propres ailes si elle veut devenir marchombre à part entière. On ne peut que pleurer lors de ce passage, parce que Pierre insuffle tout simplement de l’émotion brute, avec des mots simples et poignants. Et puis, Jilano aussi pleure, alors pourquoi le lecteur devrait-il s’en priver ?
            Je me rappelle que, lors de ma première lecture, je m’étais demandée ce qui se passerait alors dans le dernier tome, si l’apprentissage d’Ellana était terminé. Mais ça, c’est une toute autre histoire !

            Le deuxième et dernier spoil portera également sur un passage vers la fin du livre. Alors que Jilano, à l’écoute du vent, perçoit la blessure de son ancienne élève, il va courir, sur plusieurs courts chapitres, à son secours. Or c’est dans un piège qu’il tombera. Pourtant, il ne luttera pas et, pour un nouveau moment intense et poignant, ces dernières pensées seront pour Ellana qui, lorsque la mort aura frappé, s’effondrera malgré qu’elle se trouve à des lieux de là.
            Quand je vous dis que Pierre Bottero nous fait vivre son livre, autant vous dire que je pèse mes mots. Parce que, pour ce second tome et malgré les quelques joies qu’on y découvre, ce sont surtout beaucoup de larmes qui en ressortent…]

            Malgré son mûrissement, Ellana n’a pas changé. Franche et imprévisible, elle sillonne la voie marchombre avec cette facilité qui la caractérise. Même si l’heure du doute va sonner, son retour sur la voie se fera dans une simplicité presque exaspérante, mais qui est toujours aussi bien amenée par l’auteur. Il n’empêche, sa douceur, son humour et sa combativité en font un personnage attachant que l’on prend plaisir à suivre.
            Et à ses côtés, toujours le grand Jilano qui s’efforce de prodiguer soins et conseils, des principes qui marquent l’esprit, même lorsqu’on referme le livre.

            Comme toujours, les choses sont dites avec une légèreté qui caractérise si bien la plume de Pierre Bottero. La douceur y ont également leur place, et c’est doublement intéressant par le fait que les sujets et thèmes évoqués sont parfois lourds de sens. Déclarer des notions complexes avec une simplicité si désarmante, voilà ce dont le Maître des Mots, ainsi appelé par un grand nombre des lecteurs, est capable pour conquérir les cœurs.

            En conclusion, j’ai retrouvé Ellana avec un immense plaisir. La voir douter et trébucher sur la voie marchombre la rend plus attachante, plus humaine, et cela a permis d’équilibrer la balance, elle qui avance habituellement sur la voie avec tant d’aisance. La plupart des thèmes sont lourds de sens et de portées, confinant à ce second tome un degré plus sérieux, plus supérieur encore à celui qui le précède, mais la simplicité et la légèreté avec laquelle Pierre évoque l’ensemble de l’œuvre amoindrissent la dureté et lui confèrent une harmonie qui s’apprécie. De la joie, des pincements au cœur, des larmes… Beaucoup de larmes… Pour un coup de cœur que je ne suis pas prête d’oublier (et que je relirai avec plaisir).





« La douleur infinie de celui qui reste. 
Comme un pâle reflet de l'infini voyage.
Qui attend celui qui part… »

Ellana Caldin

Les autres titres de la saga :
1. Ellana
2. L'Envol
- Saga terminée -

31 mai 2015

Le Pacte des Marchombres, tome 1 - Ellana





Synopsis :

"- Ellana, la voie des marchombres ne t'apportera 
ni richesse ni consécration,
elle t'offrira en revanche un trésor que 
les hommes ont oublié : ta liberté.
Si tu le désires, je peux accompagner tes premiers pas.
- Que voulez-vous dire ? "





Mon avis :

            Toujours dans le cadre d’une relecture avec mon homme adoré (comment ça j’en fais trop ?), je sautillais d’envie à l’idée de découvrir à nouveau Le Pacte des Marchombres, qui met cette fois-ci en avant Ellana, personnage culte des sagas sur Ewilan. Ellana. Ellana… Que demande le peuple ? Encore plus d’Ellana, pardi !
            Rédiger un avis sur ce tome, voire sur la saga toute entière, est pourtant un exercice périlleux. La crainte de dénaturer l’œuvre, sa philosophie, le style de l’auteur, de vouloir donner envie de le lire mais en faire trop au point que les futurs lecteurs seront déçus, tout cela me fait redouter cette chronique. Mais bon, faut bien se lancer un jour…

            Il est très rare que je perde mon temps à lire une préface, même si j’ai conscience qu’elle permet d’étayer le point de vue d’un auteur ou d’un éditeur, qu’elle permet d’approfondir un sujet à peine effleurer dans le texte, de mettre en bouche pour la suite, ou que sais-je ?
Pour Ellana, il me paraissait inconcevable de ne pas lire cette fameuse préface, qui réunit les trois idées énumérées plus haut, qui permet de comprendre pourquoi Pierre Bottero s’est dirigé vers la rédaction de cette nouvelle saga. La préface fait trois pages, tiendrait sur seulement deux, mais elle suffit amplement pour faire naître des émotions contraires chez le lecteur : le sourire, les larmes. Dire que nous ne sommes même pas encore dans le vif du sujet…

Les premiers chapitres sont tout simplement sublimes. Ils nous plongent dans l’univers de Gwendalavir, empire que nous connaissons déjà si bien. Pourtant, nous voyageons dans une province assez méconnue, au nord d’Al-Far, dans les régions les plus sauvages et par conséquent les moins habitées de l’empire alavirien. Sublime  par la simplicité des mots et les émotions fortes qui émanent d’eux, par l’innocence de cette enfant de cinq ans que nous rencontrons enfin, par les promesses d’une suite splendide, par la brutalité et la cruauté. Les pages se tournent sans que l’on perçoive les mouvements, avides que nous sommes à vouloir connaître la suite sans attendre.
L’enfance de cette fillette construit progressivement sa personnalité, et la voie du marchombre, avant même qu’elle n’apprenne la signification de ce terme, était toute tracée pour elle. J’en viens même à me demander, en écrivant cette chronique, ce qui se serait passée pour elle si elle n’avait rencontré ces différents personnages qui la conduisirent vers cet avenir prometteur. Mais bon, mes pensées divergent…
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, Ellana n’a eu pas une enfance facile, même si certains personnages, pour étonnants qu’ils soient, ont contribué à adoucir la brutalité de certains événements dans sa jeune vie. Là encore, Pierre Bottero manie les émotions de ces personnages et de son lectorat avec tant de maîtrise et de facilité, on se laisse couler dans ces mots apaisants et marquants.

Pourtant, je redoutais à certains moments que quelques passages soient longs, dû à l’apprentissage d’Ellana sur la voie. Mais là encore, l’auteur nous surprend en distillant conseils et magie progressivement, sans brutalité et au moment le plus adapté pour un meilleur impact, ou une meilleure gifle. Une chose est sûre, on ne peut rester indifférent à tant de légèreté, de sagesse et d’émotions.
De nombreux événements liés à la voie du marchombre nous sont révélés ici, certes progressivement, d’une manière à la fois douce et brutale. On découvre en même temps qu’Ellana un monde nouveau, alléchant, qu’est la guilde. Difficile de ne pas évoquer plus en détails cette dernière, mais elle appartient au groupe de choses qu’il faut découvrir par soi-même.
            En revanche, il m’est interdit de parler de la voie du marchombre sans un petit paragraphe sur leur poésie. Inspirée des haïkus, la poésie marchombre se veut libre de toutes contraintes (étonnant, n’est-ce pas ?) ; les seules normes sont qu’elle s’étale sur trois vers, qu’elle se lit intérieurement et non à haute voix afin qu’elle soit plus marquante dans l’âme, et doit dégager une émotion, ou une sorte de vérité, quelque chose qui ne laisse pas indifférent. Peu importe que certains ne comprennent pas, c’est une poésie intime qui se fait seulement comprendre par les concernés. Et les différents poèmes qui jonchent le livre sont indescriptibles de beauté et de simplicité. Je me permets juste d’en glisser un ici, qui me parle énormément :

Limites sans cesse repoussée
Plaisir infini
Ecriture

            C’est dans cet univers qu’Ellana progresse, sous l’aide de son maître Jilano Alhuïn. Franche et piquante, imprévisible et impertinente, elle possède toutes les qualités pour être attachante aux yeux du lecteur. Une certaine grâce et un voile de mystère l’entourent, elle qui rebute à l’idée de se livrer, même par moment à son maître.
            Mon seul regret concerne la facilité avec laquelle elle arpente la voie mais finalement cela lui correspond bien. Elle a grandi ainsi, a toujours évolué en toute liberté dans un monde dénué de normes, elle était destinée à devenir marchombre.

            Est-ce vraiment une nécessite que je parle encore du style de l’auteur ? Une nécessité, je ne pense pas. Mais une obligation, c’est une autre paire de manches…
            Léger, subtil, marquant, je le dis et le répète, ce sont les adjectifs qui caractérisent le mieux le style de Pierre Bottero. Mais ici, dans une œuvre aussi simple et complexe, aussi belle et marquante, le style d’écriture prend tout son sens, conduit vers une seule embouchure : la quête des limites et de la liberté, facile et perpétuelle. Ce style invite tout en douceur le lecteur à arpenter la voie aux côtés d’Ellana. Ne reste plus qu’à lâcher prise et à se laisser guider.
           
            Je ne sais si Pierre Bottero a voulu glisser une petite morale dans une œuvre pareille, même si je pense que si. Mais c’est le genre de livre où chacun interprète différemment sa portée, ainsi je ne me permettrais pas de parler au nom de la majorité.
Personnellement, j’en retiendrais qu’il ne faut pas prostituer sa personnalité dans la société comme la nôtre, et tenter de garder à l’esprit notre unicité et notre goût pour la liberté, de se battre pour les valeurs auxquelles on croit, même si c’est contre l’avis de la majorité. En clair, il lutte contre le conformisme ! (Ohlala, je vais loin dans mon délire, quand même…)

Il faut savoir que pendant que je rédigeais cette chronique, le livre se tenait à mes côtés, à me narguer pour que je le reprenne en main. Je l’ai fini il y a moins d’une semaine, et déjà l’envie se fait sentir de me plonger dedans, à la quête de saveurs, d’émotions, de découvertes. De liberté. Pourquoi résister ? (« Il y a deux réponses à cette question, comme à toutes les questions : celle du savant et celle du poète… ».)

            En conclusion, une œuvre majestueuse par sa beauté, sa simplicité, son contenu marquant. Le lecteur vogue et arpente la voie du marchombre au même titre qu’Ellana, personnage clé des Ewilan dont on apprend enfin les secrets, du moins ceux qu’elle accepte de livrer. Un bijou de la littérature fantasy jeunesse, qui remporte un grand coup de coeur.
Il faut le lire, enfant comme adulte, c’est aussi simple que ça.







« La vie est une question.
La voie du marchombre est tout à la fois
La réponse du savant et celle du poète. »

Ellundril Chariakin


Les autres titres de la saga :
1. Ellana
- Saga terminée -

12 mai 2015

L'Autre, tome 3 - La Huitième porte



Synopsis :

"Elio prit une profonde inspiration.
- Rafi, c'est quoi un Helbrume?
- Une créature maléfique.
– Tu ne veux pas en parler ?
- Si, mais pour l'instant je conduis et je réfléchis à la façon de nous sortir de là. Ils ont retrouvé ta trace trop tôt.
- Qui ça, ils ?"




Mon avis :

            Et nous revoilà pour le dernier, que dis-je, l’ultime tome de cette saga ! Bon, elle fut déjà lu et relu mais ce n’est pas celle que je connaissais le plus et, pour preuve, j’ai eu droit à de nouvelles « révélations » ! Eh oui, il faut le faire…

            Le début m’a plongée dans une sorte de malaise ambiant. On découvre le caractère d’Elio, un petit garçon à la peau sombre et aux yeux verts intenses, mais on n’a aucune trace, aucune apparition de Shaé et Natan, les deux héros des deux précédents tomes. J’avais donc l’impression de sauter dans une sorte de brume floue, avec l’envie de me laisser aller et de m’ouvrir à ce nouveau personnage, mais en même temps la réticence de ne plus accompagner ceux que je souhaitais retrouver…
            Cependant, le lecteur est sur le champ, ou presque, plongé dans l’action, laissant juste le temps de se familiariser à Elio puis l’aventure commence ! Et que d’émotions pour ce début de tome, avec un pincement au cœur et pourquoi pas quelques larmes… Mais je ne vous dirai pas les raisons pour vous laisser la surprise (et pas spolier).

            Si Natan et Shaé restent absents, on retrouve avec plaisir d’autres personnages plus invisibles dans les tomes précédents, comme Rafi et Gino, qui épauleront Elio au maximum de leurs capacités de Guide. Auprès d’eux aussi les émotions sont poignantes, entre un vieux Guide à la volonté de fer et un jeune Guide au courage fort mais aux doutes si envoûtants… Leur présence est à tout le moins rassurante puisqu’elle permet un lien avec les précédentes aventures.
            Quant à Elio, ce petit bout d’homme possèdes des caractéristiques diverses, comme un grand courage face à l’adversité mais aussi une joie et des paroles enfantines, qui permettent de garder en mémoire son jeun âge, ce que l’on a parfois tendance à oublier. Et mon seul regret réside là : Elio est un garçon farouche et attachant, qui nous rappellerait facilement quelqu’un. S’il exerce par moment une attraction intense, je tiquais de temps à autres car il n’a que huit et ses réactions sont trop matures pour que cela prodigue réellement une image réaliste. Certes, face aux événements contre lesquels il doit lutter, je comprends qu’il faille le faire grandir plus rapidement que dans la moyenne. Mais une petite touche nuancée apportée au caractère n’aurait pas été de refus…
            Elio n’en reste pas moins attachant. Ses rares moments où son côté enfantin apparaît m’ont beaucoup amusé et j’ai pris plaisir à suivre sa quête autour du globe.

            Et des voyages autour du globe, il y en a ! Du Cameroun au Brésil, en passant par Paris et Marseille, autant dire que le jeune Elio n’a pas froid aux yeux et nous fait voyager. Notre jeune héros part sur l’origine des Familles, sur l’origine de l’Autre. Toutes les réponses aux énigmes sont donc révélées et il ne reste plus qu’à savourer.
            La fin est surprenante. Toute légère et sans grande action, mais gardant une certaine harmonie dans l’idée globale de la saga entière. Un peu d’action, beaucoup d’émotions et une tactique vraiment surprenante, comme je l’ai déjà dit. Le « pire » dans tout cela est que la solution nous est révélés dés le début de ce tome, mais on ne peut pas se douter que cela va servir plus tard. Je salue encore l’art de Pierre, sa manière d’amener les choses en toute discrétion.

            Le « Et après ? » est tout simplement merveilleux, une promesse d’une suite grandiose qui aurait du voir le jour dans la saga des Âmes croisées, à jamais en construction…

            Le style est toujours aussi léger, envoûtant et fluide. Je ne me lasse pas de lire et découvrir ces mots, de me laisser porter par eux.

            Et pour aller plus loin, je souhaite féliciter la portée d’une certaine chose. Je ne sais trop comment le formuler mais Pierre dénonce le propagandisme ou la capacité des humains à ne pas réagir face à la propagande politique ou autre, au point de ne pas se rendre compte de la dictature qui se met progressivement en place. Il dénonce le pouvoir des informations qui, utilisées à mauvais escient, deviennent une véritable arme destructrice. Cela peut être un sujet ou un débat vu et revu, mais cela permet de garder l’idée à l’esprit.


            En conclusion, une œuvre qui clôt à merveille cette saga différente, bien pensée, où s’entrecroisent actions et émotions. Les personnages sont pour la plupart attachants, ni trop blancs ni trop noirs. Le style m’envoûte toujours autant et je tourne la dernière page comme un regret. Je le recommande à tous les amoureux des œuvres jeunesses légères et entraînantes.




Les autres titres de la saga :
3. La Huitième porte
- Saga terminée -

28 avr. 2015

L'Autre, tome 2 - Le Maître des Tempêtes




Synopsis :

Paris était désert.
La visibilité était nulle, le froid intense, la couche de neige si épaisse que poteaux et panneaux avaient commencé à ployer.
Pourtant, Shaé pistait. Elle pistait, guidée par l'odeur de Natan et par un instinct qui hurlait en elle.
Il était en danger...




Mon avis :

            Et voilà, nous avons mis plus de temps pour celui-là aussi mais on a fini le second tome !

            Si nous avons eu plus de mal à avancer, c’est bien par le début long à démarrer, malheureusement. [/!\ Spoiler : L’histoire commence alors que les déux héros meurent de faim dans la Maison dans l’Ailleurs et leur incertitude quant à leur avenir proche, leur survie en d’autres termes, pèse sur plusieurs chapitres, ce qui fait long au bout d’un moment..] Pierre Bottero ne nous habitue pas à cela et le rythme plus long ne colle pas vraiment à son style d’écriture toujours aussi fidèle à lui-même.
            Fort heureusement, les incertitudes cèdent à la force de la volonté et le narrateur repêche facilement le lecteur pour la suite des aventures.

            Malgré ce léger bémol dans les premiers chapitres, c’est un plaisir de retrouver nos deux héros, Shaé et Natan. Fidèles à eux-mêmes, à leur principe et à leur caractère indomptable (surtout Shaé !), les découvrir ainsi dans le doute contribue à les rendre plus humains et par conséquent plus attachants.
            Leurs doutes et craintes augmentent d’ailleurs au fil du récit, sans pour autant tomber dans le stéréotype ou l’exagéré, et on se rappelle alors que nous découvrons les aventures d’adolescents pas préparés à vivre tout cela. On comprend aussi que cette hausse est liée à Onjü, le second ennemi auquel ils devront faire face, et qui combat dans l’ombre.
            Bien sûr, d’autres personnages se joignent à leurs péripéties, Comme Rafi, Barthélemy, Enora ou encore Anton, d’autres inconnus qui complexifieront la trame romanesque, mais je ne peux guère les évoquer sans avoir l’impression de vous spolier énormément, donc je vais m’abstenir. Sachez juste que les rebondissements liés à chacun d’eux sont vraiment du pur bonheur, il est réellement difficile de s’ennuyer lors d’une telle lecture !

            Je peux en revanche évoquer l’ennemi, plus complexe que Jaalab la force car plus invisible. Onjü fait parti de ce genre de Mal que j’apprécie (oui, je suis sadique) parce que, si on n’a pas l’envie de réfléchir lors d’une lecture, c’est typiquement un ennemi dont on ne sait rien de ce qu’il va faire. Bien sûr, on comprend qu’il favorise les phénomènes climatiques (tempêtes, tremblements de terre, etc) mais en quoi cela a-t-il un rapport vis-à-vis de nos deux jeunes héros ? Ce n’est réellement qu’à la toute fin que le lecteur a la possibilité de clairement percevoir le pouvoir d’Onjü. Et j’ai jubilé en lisant ce passage…
            Je peux aussi évoquer Emiliano, un jeune guide malvoyant qui recherche la sympathie de Natan et Shaé, avec la volonté de les aider. Toutes les révélations autour de son personnage sont à la fois étonnantes et prévisibles. Je ne dirai rien de plus, mis à part que c’est au travers de lui que l’on se rend parfaitement compte du pouvoir des mots quand ils sont manipulés avec adresse.

            Le récit est jonché de rebondissements, c’est vraiment plaisant de se laisser aller au côté de Natan et Shaé pour suivre leurs aventures, si difficile soient-elles. Comme j’ai pu le glisser précédemment, la fin est tout bonnement superbe : des rebondissements encore, même si il y en a moins, mais également de l’émotion là où s’attend à de l’action à l’état pure et un lâcher prise grandiose. Au travers des paroles de Rafi, Pierre nous y préparait tout du long, finalement… Mais cette fin a tendu la lecture globale vers un coup de cœur (loupé de peu, malheureusement).

            Et comme toujours, le style d’écriture reste aussi fluide, envoûtant… Faut-il vraiment que j’en reparle encore ?
J’aurai voulu que Pierre écrive un livre pour un public plus mature, mais en gardant son style si épuré. Ca aurait été magique…


            En conclusion, des héros enchevêtrés dans les doutes et les craintes, des rebondissements justement dosés pour ne pas lasser et une fin grandiose, le tout porté par une plume légère et acérée à la fois. Un pur bonheur, et je veux enchaîner avec la suite…




Les autres titres de la saga :
2. Le Maître des Tempêtes
- Saga terminée -