

Spensa est parvenue à s’échapper du nulle part, l’espace entre les étoiles, et à revenir dans sa réalité. Sa confrontation avec les Fouilleurs, si elle lui a permis d’obtenir les réponses aux questions qu’elle se posait sur ses étranges pouvoirs cytoniques, l’a aussi transformée à jamais. Durant son absence, la Supériorité a poursuivi avec acharnement sa guerre contre l’humanité pour la domination de la galaxie. Les pilotes de chasse de la Force de Défense Rebelle ont forgé de solides alliances avec d’autres espèces extraterrestres et, ensemble, ils ont pour le moment réussi à repousser les assauts des vaisseaux de Winzik. Tous savent néanmoins que, sans les découvertes de Spensa dans le nulle part, la défaite est inéluctable. Mais être cytonique est plus complexe que prévu et, pour remporter la victoire, Spensa devra être prête à tout sacrifier : ses amis et peut-être même... son humanité.

Pourquoi ce livre ? Cela fait un moment maintenant que j’ai entamé cette série, l’une des rares à ne pas faire partie du Cosmere. Il me tardait de retrouver ma copinaute de toujours pour attaquer ce quatrième et dernier opus !
Si j’ai été à fond dans ma lecture, avec le recul je reconnais que j’ai moins apprécié ce tome de Rebelle. Pourtant, de nombreux ingrédients sont réunis pour que le lecteur passe un excellent moment. D’abord, l’héroïne évolue énormément au fil des tomes. Certes, elle apparaît toujours comme une jeune femme entêtée et fonceuse. Cependant avec la maturité et les responsabilités viennent les doutes et l’introspection. La remise en question de ses décisions est omniprésente et trace le cheminement de cette intrigue.
Celle-ci est très mouvementée. Le rythme est intense quasiment tout le temps, avec quelques coupures où sonnent les grands discours. Vers la fin, l’auteur fait le choix de nous offrir différents points de vue sur la situation, ce qui donne du rythme, une ambiance et un panorama plus large sur la scène de space opera. Les combats sont toujours aussi époustouflants, parfaitement bien décrites, de sorte que les détails forgent un visuel très précis. Un délice !
Par ailleurs, j’aime énormément le travail de l’auteur sur les espèces qui se côtoient. Il ne pousse pas la dose comme le ferait Becky Chambers, du fait que nous sommes ici dans un contexte violent où les humains tentent de survivre face à un empire plus vaste, toutefois il parle d’inclusivité et d’équité entre les espèces, peu importe leur niveau intellectuel, leur moyen de communication, etc. Le travail autour des Taynix ou des Fouilleurs est colossal. En dépit de ce qu’ils sont, l’auteur leur forge une âme et des émotions. D’ailleurs, j’ai été submergée plus d’une fois par une émotion lors de cette lecture, que ce soit l’amusement ou la tristesse, tout ceci grâce à une « limace ». Quant aux Fouilleurs, on apprend enfin leurs origines, leurs volontés, et j’ai été satisfaite du résultat.
Ce fut tellement cool de côtoyer à nouveau ces personnages ! Ils ont tous une personnalité bien à eux, et ensemble ils forment une bulle unie et belle. Même des personnages secondes comme M-Bot, Hesho ou Monstrolimace, ils ont rejoint la famille des pilotes de Détritus et ça fait grandement plaisir.
Mention spéciale à Becca, pour son dévouement, son amour et tout ce qu’elle a donné à la fin.
Seulement, j’ai été déçue par la fin. Celle-ci m’a parue précipitée, me conduisant vers les chemins de la frustration. Au moment où l’on sent que ça va décoiffer, on atterrit sur l’épilogue, avec un rythme plus lent, plus tendre. Ceci dit, ce fameux épilogue nous a fait saliver, ma copinaute et moi, sur le cycle prochain !

J’ai été ravie de cette virée dans l’espace en compagnie de Spensa et de tous les personnages que nous côtoyons depuis le début ou presque. Brandon Sanderson est sacrément balèse dans la maîtrise de son univers, que ce soit les indices lâchés au compte-gouttes, les révélations qui s’abattent au bon moment ou des scènes de combat très visuelles. Oui, j’ai moins aimé la fin, et pourtant je ne peux m’empêcher de penser que l’ensemble est très réussi, notamment pour sa vision de l’égalité entre les espèces et la foule d’émotions que ça a soulevé en moi. C’était une belle lecture et il me tarde déjà de découvrir le cycle suivant !
16/20
Rebelle de Brandon Sanderson, Le Livre de poche, 627 p.
Traduit par Sébastien Guillot, Couverture par Alain Brion
Les autres titres de la saga :
Hors série 1. Un paradis à défendre
Hors série 2. Missions stellaires
1. Vers les étoiles
2. Astrevise
3. Cytonique
4. Rebelle
- saga terminée -
Hors série 1. Un paradis à défendre
Hors série 2. Missions stellaires
1. Vers les étoiles
2. Astrevise
3. Cytonique
4. Rebelle
- saga terminée -
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