Dévastée et empoisonnée, la Terre a
été abandonnée. Une race de parasites insectoïdes aux motivations énigmatiques,
les Arthroplanes, a évacué l'humanité vers les planètes jumelles de Castor et
Pollux. Des millénaires ont passé. Au terme d'une longue mutation forcée, la
race humaine a été façonnée pour s'insérer sans dommage dans son nouvel
environnement. Atrophiés et méconnaissables, les humains perdront bientôt le
souvenir d'eux-même. Une expédition secrète est lancée, à bord d'un gigantesque
vaisseau animal, vers la planète des origines. Retour vers le mystère
impénétrable d'une terre devenue étrangère, ancien éden ou nouvel enfer...
Alien earth.
Mon
avis :
Je dois avouer ne pas connaître ce
titre avant de tomber sur ce livre, mais le résumé m’avait bien plu et j’étais
curieuse de connaître le style de Robin Hobb avant de commencer ses grandes
sagas.
Je dois avouer aussi que cette lecture
m’a laissée perplexe.
Le début fut extrêmement long à
apprivoiser. Le lecteur est plongé d’emblée dans un univers riche et complexe,
sans repère puisque nous sommes loin de la terre, dans un avenir très lointain
là aussi. Malheureusement, cette complexité dans les détails et la narration n’ont
pas réussi à attiser ma curiosité dés le début, si bien que ma lecture fut aux
premiers abords longue et laborieuse.
Les dialogues, bien qu’ils
contiennent d’une grande importance pour la trame, sont rares dans ce genre de
récit de science-fiction, tout comme l’action qui n’est pas non plus à l’ordre
du jour. Certes, on en trouve tout de même afin de développer et avancer la
trame mais le roman se veut avant tout psychologique, dans le but de faire
réfléchir le lecteur.
Les personnages sont
particulièrement antipathiques, car c’est là leur volonté. Enfouis dans les
entrailles d’une Anile, ils aspirent à une vie tranquille, dans la solitude et
l’espace. Leur métier consiste à effectuer des cargaisons d’une planète à une
autre, séparées par de nombreuses années lumières. Pour survivre à ces voyages,
les individus endormis sont soumis à une transformation de leurs gênes, afin de
ralentir la croissance et par conséquent leur vieillesse.
Mais cela pose le problème de l’évolution
physique. En effet, même endormis, les personnages évoluent, notamment les
oreilles et le nez qui grandissent tout au long de la vie humaine, si bien que leur
physionomie devient monstrueuse.
Au bord du vaisseau Anile, on
découvre ainsi Raef, le dernier représentant de l’espère humaine sauvé par Tug
du fait de son cancer, Tug l’Arthoplane lui-même, le capitaine John et son
second, Connie. Leurs personnalités sont résumées ci-dessus, il ne servirait à
rien que j’en développe davantage.
Le livre nous dévoile les
manipulations d’une espère sur une autre, les petites trahisons, les espoirs,
les doutes, l’attirance. Malgré l’aspect très scientifique, ce sont bien des
sentiments humains qui sont mis en avant.
Mais le but de ce roman est principalement
lié à la Terre et son exploitation par les humains. La surconsommation va
pousser à l’extinction de plusieurs races, et par le biais d’un enchaînement la
Terre sera invivable. Cela amène une réflexion sur le la recherche et le développement
de moyens qui permettraient de changer la situation, de permettre qu’on s’adapte
à elle. C’est certes un scénario vu et revu, mais Megan Lindholm le relate d’une
manière à la fois douce et prenante, si bien qu’on finit par s’accrocher à sa
représentation des choses.
La fin divulgue tout simplement un
message d’espoir.
Son style d’écriture est sans
couleur, ni sombre ni léger, si bien qu’il peut convenir à tous. Je pense
toutefois qu’il faut apprécier le genre de la science-fiction pour grandement
être satisfait par cette lecture.
En
conclusion, un récit difficile à appréhender mais qui porte finalement son
lot de charmes. Ce n’est pas un roman qui peut plaire à tout le monde, à cause
des personnages antipathiques et du manque flagrant d’actions mais il reste
intéressant par ses idées. Lecture longue et laborieuse, que je suis loin de
regretter.
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