1 juin 2015

Le Chat noir






Synopsis :

            Un homme alcoolique est peu à peu exaspéré par la présence de son chat. Un soir, alors qu'il est complètement ivre, il commettra un acte impardonnable. Ce sera le début d’une descente aux enfers.







Mon avis :

            Etant une férue du fantastique, je me devais de lire Edgar Allan Poe, qui est reconnu pour donner ses lettres de noblesse au genre, malgré sa personnalité que d’aucuns qualifieraient de folle. Je ne pensais toutefois pas entamer cette lecture de sitôt, mais UnlivreUnjour ayant proposé une LC à son sujet, je n’ai pas hésité à me joindre à elle.

            Les premières lignes ne laissent pas présager la suite des péripéties. En effet, le lecteur atterri dans un foyer assez chaleureux, où l’amour et la foi sont les maîtres mots. Le couple que forment le narrateur et son épouse aime les animaux, et ils s’entourent de plusieurs espèces différentes.
            Le narrateur sera surtout attacher au chat noir, Pluton, qui le lui rend bien et le suit partout. Mais la décadence prend sa place dans cette nouvelle, à telle point que le narrateur, adepte de la boisson à trop forte dose, va perdre toute raison et tomber dans la folie meurtrière.

            Contrairement à ce que début laisse prévoir, c’est bien une nouvelle sombre que nous livre l’auteur, lui qui révèle et dénonce le comportement des alcooliques, qui perdent toute notion de raison et commettent l’irréparable sans que leur conscience le leur fasse regretter par la suite.
            La fin, par extrapolation, nous laisse à penser que chaque crime commis sera forcément découvert un jour ; il ne sert donc à rien de se fatiguer à les masquer aux yeux de tous.

            Le fantastique n’est pas concrètement présent dans cette nouvelle. On se doute qu’il est lié au chat noir, qui n’est à ce moment-là plus Pluton, mais un nuage de doutes plane autour de ce chat, car le phénomène surnaturel n’est pas évoqué en lui-même.

            Les personnages ne plaisent pas car là n’est pas le but de l’auteur. Il les évoque sans leur confier de personnalité, ils sont ainsi sans profondeur. Mais cela permet de les généraliser, de sorte que chaque lecteur pourrait, dans un avenir plus ou moins proche, jouer le rôle de ce sombre narrateur.

            Le style n’est ni léger, ni lourd. Cette nouvelle, courte par définition, se lit très vite et les termes employés, à la fois simples et soutenus, n’entravent pas cette rapidité dans la progression.


            En conclusion, un récit toujours aussi sombre. On retrouve la marque de fabrique de Poe, avec une allusion très discrète au surnaturel, des personnages sans profondeur et par conséquent pas attachants. C’est le genre de textes qui plaît ou qui ne plaît pas, selon la personnalité et le ressenti du lecteur.



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