Sur le toit d’une terrasse
à Tunis, quatre femmes se retrouvent par hasard, et tandis que résonnent les
youyous suraigus d’un mariage elles bavardent, boivent du whisky, assistent à
un feu d’artifice. Il y a Maryam, l’historienne égyptienne, qui a fait preuve
d’une liberté sexuelle surprenante quand elle déclare avoir fait l’amour sur la
place Tahir, lors du soulèvement. Et Amira, la jeune tunisienne de retour de
New York, activiste politique, danseuse du ventre et Mme Lilla, la plus âgée,
qui a vécu à Paris et à Londres, et qui veut entraîner les autres en Lybie, sur
les lieux des cités antiques où a vécu la déesse Didon. Après une traversée
rocambolesque de la Lybie à bord d’une voiture conduite par un chauffeur local,
puis à dos de chameau, elles vont tenter de rejoindre Tripoli à bord du yacht
d’un oligarque russe qui finira par les débarquer à Beyrouth.
Je
tiens
tout d’abord à remercier la plateforme Netgalley et les éditions JC Lattès pour
ce partenariat qui m’avait fait chaud au cœur.
En conclusion, le
début de ce livre ne m’aura pas du tout atteint, touché, transporté. Je m’attendais
sûrement à quelque chose de plus chaleureux, moite, transcendant, je fus déçue
par la froideur des phrases, le néant de l’intrigue sur la portion lue et le
pessimisme dégagé par les personnages. Après, je ne suis pas une experte dans
le genre contemporain, je ne pense pas que mon avis soit réellement à prendre
en compte.
Je
dois le dire en début de chronique car je suis vraiment gênée par mon acte.
Habituellement, je parviens toujours aux toutes dernières pages d’un
partenariat, par respect pour l’artiste et la maison d’édition mais également
pour rendre une chronique la plus complète possible. Avec A quoi bon la révolution si je ne peux danser, je ne suis
malheureusement pas parvenue au bout des premiers dix pourcents, et je vais
essayer de vous expliquer – sans trop dévoiler – ce qui m’a le plus déplu.
Tout
d’abord les personnages, on découvre trois femmes rejointes par une quatrième,
au destin différent et pourtant si proche : Maryam l’Egyptienne, Amira la
Tunisienne, Mlle Lilla (que j’ai à peine croisé en raison de mon abandon) et la
narratrice à la première personne.
Je
ne saurais dire pourquoi, mais leur petite bande fondée de façon chaotique et
désordonnée me laissait croire que quelque chose d’intéressant se produirait, l’amalgame
de petits choses sans conséquence formant un tout grandiose. Je fus totalement
déçue. Que ce soit à cause des personnages ou de l’intrigue, le rythme est « nul »,
pas dans le sens familier de nos jours, mais dans sa signification d’absent.
Certes, le lecteur est témoin d’une évolution au fil des jours, mais on avance
de manière trop lascive et lancinante. Bref, j’ai rapidement décroché, n’y
trouvant pas mon bonheur.
Le
pire reste pour moi le style de l’auteur. Au vu du contexte géographique, je m’attendais
à une ambiance chaude, réjouissante. Hors les tournures de phrases sont
froides, renforcées par certains où l’absence de verbe est flagrante. Là
encore, je ne me suis pas reconnue dans ce style, ce qui n’a pas permis de
développer le moindre intérêt pour ce style et par conséquent pour ce livre.
Voilà,
j’ai essayé de rendre compte au maximum de mon ressenti malgré le peu que j’ai
pu lire de ce livre, afin que ce partenariat ne soit pas totalement inutile.
Et
je souhaite encore m’excuser auprès de la maison d’édition qui m’a fait
confiance, je n’ai pas vraiment été à la hauteur pour une fois (je suis
vraiment mortifiée derrière mon écran…).
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