Être
libre de son destin. Venger ses parents massacrés par des chimères, alors
qu’elle n’était qu’un bébé. Telles sont les ambitions de Cléo, orpheline élevée
par le clan du Passage, ennemi juré des créatures hybrides.
Jusqu’au jour où, combattant l’une d’elles, Cléo voit ses
certitudes voler en éclats. D’où vient son tatouage au poignet, étrangement
semblable à celui de la chimère ? Que signifient ces visions terribles liées à
la mort des siens ?
Convaincue que son adversaire connaît la clef de son
passé, l’adolescente se lance sur ses traces. En chemin, elle affrontera la
haine, la trahison… et son désir pour Axel, un ténébreux ailé.
Après tous les excellents avis que l’on
peut découvrir autour de l’univers de cette auteure, ma curiosité a fini par
atteindre l’apothéose et je me suis imposée une première lecture, courte de
surcroît, afin de pouvoir dresser ma propre opinion.
En conclusion, un bon prologue mais quelques points noirs viennent ruiner ce petit effet au niveau d’une
ambiguïté des personnages et d’une intrigue légèrement trop creuse, trop axée
sur la réflexion et non sur l’action. La plume dégage néanmoins un parfum
envoûtant et ce livre vaut le détour rien que pour elle. La fin est une
invitation à lire la suite, ce que je ferai avec empressement.
Si
je ne fus pas totalement déçue par ce premier titre, ce ne fut pas non plus le
coup de cœur souhaité. M’en vais vous expliquer pourquoi !
De
manière très intéressante, le prologue plante magnifiquement bien le décor. Le
lecteur rencontre un personnage, emprisonné mais pourtant sans crainte. La
particularité de ce dernier repose sur les runes qui recouvrent son corps,
chacune représentant l’histoire qu’elle a pu entendre au cours de sa jeune vie.
De quoi donner envie d’entendre conter chacune d’entre elles.
Pourtant,
la suite enchaîne sur un tout autre personnage, Cléo. Au cœur d’une position
difficile, elle va très vite se dépatouiller pour revenir vers les membres de
son clan. L’action rythme le récit et autant vous dire, sur un livre si court,
cela donne l’impression que tout va très vite et les pages défilent à une
allure folle.
Le
point négatif de l’intrigue repose sur le creux de l’action. L’univers que
Charlotte Bousquet nous dépeint est riche de promesses, pourtant elle se
focalise principalement sur la quête personnelle de Cléo à vouloir retrouver
ses origines, ce qui se conçoit très bien. Mais cela manque de densité et de
profondeur. Bon, j’ai tout de même passé un bon moment, mais cela aurait pu
être beaucoup mieux, et j’espère que ce point négatif disparaîtra
définitivement dans les futurs tomes !
Sinon,
la chute finale est juste terrible, quoique légèrement prévisible concernant le
personnage de Tania (sœur par adoption de Cléo) mais elle est parfaite pour
donner envie aux lecteurs de poursuivre, ce que je ferai avec grand plaisir le
mois prochain.
Les
personnages dégagent en revanche une vraie force et on sent que l’auteure les a
davantage travaillés. Par exemple, les interrogations de Cléo nous tenaillent
autant qu’elles et on se surprend à espérer qu’elle découvre – et rapidement –
le fin mot de l’histoire. Mais l’attachement envers ce jeune personnage va
grandissant au fur et à mesure que l’on se rend compte de son entourage, sévère
ou fourbe. En effet, elle est presque décrite comme l’unique personne gentille
dans son clan, ce qui accentue notre compassion et notre intérêt.
Tania,
sa sœur adoptive (enfin c’est Cléo qui fut adoptée mais passons), est un peu
plus étrange. Très vite, des émotions contradictoires l’habitent et le doute s’immisce
en nous. Pourquoi de telles réactions, alors qu’elles s’entendaient si bien
auparavant ?
Tybalt,
le petit ami de Cléo, est quant à lui un concentré de violence et de
possessivité qui le rend d’emblée antipathique, plongeant aussi ce premier tome
dans une horreur qui n’est pas destinée à la portée d’un jeune lectorat. Chaque
intervention de sa part viendra confirmer cela, pour mes plus grands
frémissements de colère ! Brrr !
Deux
autres points négatifs viennent compléter cette partie sur les personnages.
D’abord,
l’intérêt soudain que porte Cléo envers Axel, identité apprise au hasard d’une
rencontre. Cet intérêt, qui implique irrévocablement une amourette naissante, survient
trop brutalement dans le récit, cela ne m’a pas semblée naturel si bien que je
suis déjà sur mes gardes face à l’évolution de ces sentiments dans les
prochains tomes… En espérant que Charlotte Bousquet a su réfréner et contenir
les ardeurs de son personnage !
Le
second point négatif porte sur les personnages en eux-mêmes. Si je savais
reconnaître qui était qui, savais mettre une personnalité derrière un prénom, j’étais
en revanche un peu plus paumée au niveau de leur clan. Certes, je savais qui se
côtoyait, etc, mais j’avais du mal à discerner s’ils étaient des Chimères ou
des humains et même à la fin, si j’ai cru avoir résolu l’énigme, le doute a
subsisté… Un point obscur donc, qu’il aurait été sympathique d’éclairer (d’autant
plus que j’ai déjà vu ce point négatif sur d’autres chroniques de blogs
suivis).
Je
vais maintenant m’arrêter sur la plume de Charlotte Bousquet, qui est tout simplement
sublime. Elle a su me happer et me faire voyager du début à la fin, me tirant
sans mal vers les méandres de son imagination. A elle seule, elle me fit passer
un excellent moment et c’est avant tout (mais aussi pour l’intrigue quand même,
rassurez-vous) que j’ai hâte de me replonger dans la suite des aventures de
Cléo (et plus tard dans une autre saga !).
En
tout dernier point, je souhaiterai faire une mention spéciale à la couverture
de Mélanie Delon, qui comme toujours a fait une couverture originale et remarquable.
Ce n’est pas la première fois que je rencontre une de ses œuvres, mais je suis
à chaque fois enchantée et transportée. Merci pour tout !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire