23 avr. 2016

Coeur d'Acier, tome 2 - Brasier





     Coeur d’Acier est mort et Newcago est libre. La disparition du tyran aurait dû rendre la vie plus simple, et pourtant David se pose des questions. Mais personne à Newcago ne peut lui offrir de réponses... C’est à Babylone Restaurée, autrefois Manhattan, gouvernée par la mystérieuse et tyrannique Épique Regalia, qu’il peut espérer les trouver. Se rendre dans une ville oppressée par un nouvel Épique despote est une entreprise délicate, mais David est décidé à courir le risque. Parce que tuer Coeur d’Acier a laissé un trou dans sa vie, à l’endroit où sa soif de vengeance se nichait autrefois. Ce manque a été comblé par une autre Épique : Brasier, que les Redresseurs ont un jour connue sous le nom de Megan. David est prêt à se lancer dans une quête plus dangereuse encore que son combat contre Coeur d’Acier pour la retrouver.








           Je tiens tout d’abord à remercier la plateforme Netgalley et les éditions Le Livre de poche pour ce partenariat qui m’a ravie au plus haut degré !
       Le premier avait été une découverte sympathique, bien qu’un deçà en-dessous la trilogie des Fils-de-Brume. Mais hop, à peine reçue que je me plongeais dans la lecture de cette nouvelle aventure !

       Malgré la pause d’un an entre la lecture des deux tomes, je peux vous dire que je me souvenais (j’en fus la première étonnée !) de chaque personnage, de chaque détail de l’intrigue précédente, preuve de la maîtrise de l’auteur quant à produire des histoires marquantes. C’est donc un très bon point positif de départ, et je m’engageais dans cette lecture avec plus d’empressement encore.

       Une fois n’est pas coutume, je vais évoquer les points négatifs en premier parce qu’ils m’inspirent davantage que les points positifs…
       Tout d’abord, si l’action est omniprésente dans ce tome, à l’image de son prédécesseur, elle devient un peu trop répétitive. Certes, pour que les Redresseurs parviennent à leur fin en tuant des Epiques, il est nécessaire d’accomplir énormément de missions de repérage, de tâtonnement dans l’édification des hypothèses et les épreuves qui permettront de les avérer. Mais passer une importante partie du livre sur cela a vraiment ralenti mon avancée dans la lecture, parce que cela finit par devenir ennuyeux…
       Deuxième et dernier point négatif, l’ultime révélation – qui concerne le but du plan fomenté par Regalia, l’Epique qui gouvernait jusque là paisiblement Babylone Restaurée (autrefois New York) - est en vérité trop prévisible. Rassurez-vous, je ne vais rien vous révéler mais en réalité j’avais deviné où cela mènerait depuis environ la moitié du livre… C’est peu inhabituel en général dans les écrits de Brandon Sanderson, mais ici ce fut tout de même un point négatif de taille…

       Bon, vous allez me dire, avec tous ces points négatifs, ce livre ne vaut pas la peine d’être lu, autant passer son chemin ! Eh bien non, malgré les lenteurs, la répétitivité et la fin scandaleusement prévisible, on passe tout de même un agréable moment avec de l’action, quelques énigmes à résoudre d’urgence (comme, par exemple, qui est Lueur d’aube, qui semble prêter ses pouvoirs pour le confort de la ville ? ou bien les révélations au sujet de Calamité sont-elles aussi dangereusement véridiques ?) et surtout des personnages attachants à souhait, notamment David qui se ridiculise toujours à ébaucher des métaphores foireuses. Ces figures de style originales apportent une touche de fraîcheur et d’humour bienvenue, accentuant notre petit plaisir.
       A l’instar de cette fraîcheur on découvre de nouveaux personnages comme Mizzy, ou Missouri, une adolescente presque femme, bonne mécanicienne mais très maladroite, qui va créer quelques situations cocasses – et quelques frayeurs également ! Exel n’est pas mal non plus dans son genre. Obèse à la mine sympathique, il m’a fait l’effet d’un gros nounours qu’on a envie de serrer dans ses bras.
       Et dans les personnages taciturnes, nous avons nos trois champions avec Prof, Tia et Val, ce dernier personnage faisant parti de la nouvelle équipe. Je dois d’ailleurs ajouter que cette dernière m’a très souvent agacée, mais je pense que c’est dû au fait qu’elle est trop froide envers David, du coup je la trouvais antipathique puisque le protagoniste ne lui avait rien fait…
       Comme dernier commentaire sur les personnages, je voudrais ajouter que je fus triste de ne pas voir Cody et Abraham revenir à la fin de l’intrigue, car ils apportaient eux aussi de l’humour et de la fraîcheur dans un univers sinon sombre. Mais vue la manière dont se termine ce tome (ou comment vous donnez envie de le lire, héhé !), ils devraient faire leur coming back dans le troisième opus !

       Autre point positif, l’inévitable romance (je commence à penser que la science-fiction devient synonyme d’amour) est légère et discrète, elle apporte même un plus dans la résolution de l’intrigue, donc j’ai apprécié sa présence au lieu d’en être dégoûtée comme je le suis habituellement. C’est assez original au point que ce commentaire ait sa place ici.

       Ce fut également un plaisir de retrouver la plume de Brandon Sanderson. Sans être particulièrement difficile, elle dégage une forme de puissance et un attrait redoutable, difficile de lui résister.
       Et j’opine toujours du chef devant ce choix à la première personne, qui apporte du rythme et un attachement supplémentaire au personnage de David.

       En revanche, et pour terminer cette chronique, je voudrais simplement signaler mon incompréhension face au titre, étant donné que Brasier n’est pas le (seul) Epique à éliminer. Mais soit !

       En conclusion, une très petite déception si l’on compare au presque coup de cœur du tome précédent. On passe toutefois un bon moment de lecture avec une intrigue intéressante quoique prévisible et répétitive. Les personnages sont le point fort de cette saga, avec un équilibre entre les jeunes au profil rafraîchissant et les plus vieux ô combien taciturnes. Fort heureusement, l’humour est là pour adoucir les angles et la fin donne envie d’en savoir plus sur Calamité, le fléau à l’origine de tout. Je n’ai donc qu’un mot à dire, vivement la sortie du troisième tome !




Les autres titres de la saga :
2. Brasier
3. Calamity (non traduit)
- saga en cours -

4 commentaires:

  1. Comme toi j'avais trouvé le 1er tome sympathique, mais pas exempt de défaut. Je lirai quand même cette suite, car Sanderson, quoi ;)

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    1. Oui, voilà, c'est le nom de l'auteur qui donne du poids à la saga (et quel poids !). J'espère que le tome deux te plaira autant que moi, si ce n'est plus :)

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  2. Pour la romance je pense que ça tient plus du fait que c'est du YA, et YA = Romance (j'en ai jamais lu le moindre sans :P)

    C'est souvent moins bien les tomes intermédiaire donc ça ne m'étonne pas vraiment :)

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    1. Oui oui, je sais bien pour la romance. Le bon côté de la chose, c'est qu'elle n'est pas niaise comme on peut voir ailleurs, ils s'envoient des petites piques (comme je le fais moi-même en fait) du coup ça passe mieux :D

      Boh c'est moins bien mais ça se lit quand même. De toute façon, on est obligé de le lire si on veut attaque le troisième tome et les ultimes révélations ^^

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