15 mars 2016

Une mariée de trop

Synopsis :

            La sublime robe blanche, l’entrée solennelle au bras de son père, les alliances scintillantes et le murmure d’émotion qui traverse l’assistance : depuis le temps qu’elle en rêve, de son mariage avec Gabriel, Margot a eu le temps de l’imaginer dans ses moindres détails. Et même si son futur époux a tenu à tout organiser lui-même, pour lui faire, a-t-il dit, une surprise dont elle se souviendra toute sa vie, elle lui fait totalement confiance pour rendre la réalité encore plus belle que ses rêves les plus fous. Alors, en montant les marches de l’église de la place Frantz-Litz dans une robe de conte de fées pour rejoindre l’homme qu’elle aime, Margot se sent pousser des ailes. Loin, très loin d’imaginer que le plus beau jour de sa vie est sur le point de se transformer en véritable cauchemar…

Mon avis :

            Je tiens tout d’abord à remercier les éditions Mosaïc pour ce partenariat qui m’avait l’air bien sympathique !
            Malheureusement, la magie n’a pas opéré et je fus vraiment déçue quand à ce scénario.

            Les premières pages nous livrent l’euphorie de Margot, plongée dans une joie extrême et presque communicative à l’idée de se marier dans quelques heures, deux précisément. Très vite, la jeune femme va déchanter alors que, et devant tous ses proches, elle verra son fiancé passer la bague au doigt d’une blonde. Ecœurée, déprimée, Margot va très tomber dans une histoire infernale où elle devra employer de toute sa patience et sa force mentale pour se tirer de ce mauvais pas.
            Si le début laisse présager une bonne enquête policière, j’ai très vite redouté que l’on tombe dans le scénario de la théorie du complot ou encore un scénario comme Shutter island de Dennis Lehane. Si l’une de ces hypothèses s’est avérée, l’autre fut heureusement écartée !
            Qu’on se le dise, je ne comprends pas bien les personnages qui ont trouvé ce récit digne des plus grands polars, où le mystère restait total, car j’ai deviné l’intrigue au bout du premier tiers, ce qui aurait du se révéler être des rebondissements n’en était plus, alors qu’on ne peut pas dire que ce soit le genre que je maîtrise le mieux… Le problème, c’est que tout cet emballage prévisible m’a gâchée la lecture et j’avais hâte que ça se finisse, que je puisse passer à autre chose.
            En parlant de la fin, elle est assez émouvante et on peut dire qu’elle relève légèrement la déception du reste. Si ce qu’on apprend sur Margot est là encore bien trop prévisible, on n’en oublie pas moins l’aspect humain et j’ai tout donc ressenti compassion pour ce personnage torturé.

            Parmi les personnages, on retrouve bien sûr Margot. Si par moments j’étais admiratrice devant sa persévérance à vouloir élucider ce complot, elle m’a le plus souvent agacée par sa niaiserie, notamment au sujet de Gabriel, le fiancé manipulateur. C’est une femme blessée dans son orgueil, mais elle ne résiste pas à lui parler quand la situation le lui proposerait… On ne peut pas dire qu’elle ait des réactions cohérentes avec ce qu’elle est amenée à subir !
            Sarah, son amie d’enfance, pose également une part d’ombre mystérieuse. Si elle semble soutenir Margot dans cette très mauvaise passe, on la surprend à plusieurs reprises dans une position délicate, ce qui suscite bon nombre de questions à son sujet.
            Il en va naturellement de même pour Gabriel, dont on ne comprend évidemment pas ses réactions. On se demande des questions sur les causes de son ressentiment, des raisons qui ne s’apprendront que dans les toutes dernières pages.
            Alexis, autre personnage masculine, vient contrebalancer cet effet négatif que présente la gente masculine en apportant un soutien sans faille et du réconfort dans les moments où le protagoniste semble en avoir le plus besoin.
           
            A côté de cela, je trouve que l’institution des forces de l’ordre est vraiment mal représentée. Le lieutenant que l’on côtoie, s’il semble essayer de faire son job, n’y met pas assez de conviction et on a l’impression qu’il cherche à accentuer le complot plutôt que de l’enrayer. C’était assez frustrant, d’autant plus que ça ne dégage pas une belle image de la police…

            Le style d’écriture est quant à lui assez sympathique. Il se lit sans prise de tête et c’est vraiment un grand plus quand on découvre cette légèreté après des livres plus complexes. Malheureusement, cela ne rattrapera pas à lui seul les déboires de l’intrigue…


            En conclusion, un thriller qui n’en est pas vraiment un, étant donné sa prévisibilité et la légèreté de l’ensemble. Ni le coupable ni l’héroïne ont la figure de l’emploi, et j’ai eu l’impression de lire une caricature du genre tout du long, et non pas une intrigue sérieuse et travaillée. Peut-être est-ce du au mariage sur lequel découle toute cette enquête mais en tout cas le feeling n’est pas passé. Le style léger permet tout de même de finir rapidement cette lecture, à défaut de la complexifier. J’en ressors vraiment déçue…


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