20 mars 2016

Les trois lunes de Tanjor, tome 2 - La flamme d'Harabec






         En recouvrant le trône d'Harabec dont elle est l'héritière, la princesse Marikani a aussi révélé au galérien Arekh une vérité qui remet en cause toute son existence : les dieux et croyances cimentant le monde de Tanjor n'existent pas. C'en est trop pour Arekh : en proie à de grands tourments, il quitte la cour de la souveraine. Recruté au cours de son exil pour défendre une riche cité marchande, il constate cependant avec douleur les exactions continuelles de l'Eglise. Pendant ce temps, à Harabec, on tente d'assassiner Marikani, qui oppose néanmoins sa clémence à la volonté de répression des autorités. Face à un pouvoir religieux figé dans de séculaires traditions, la révolte gronde et la tourmente va réunir à nouveau Arekh et Marikani...




            Plus d’un an a passé depuis ma lecture du premier tome. J’avais grande hâte de reprendre cette saga afin de la terminer et connaître le fin mot de l’histoire.

       Mais un petit bémol m’a cependant surprise. En effet, si je me souviens avoir beaucoup apprécié le premier tome, avec des personnages travaillés soigneusement et un livre qui plantait bien le décor, je ne me souvenais plus du tout de la manière dont le livre se terminait, et ce fut un véritable frein à la lecture du tome suivant puisqu’il m’a fallu attendre un cinquième du livre pour me souvenir des événements passés. Je savais que, parfois, ma mémoire me joue des tours, mais je ne pensais pas que cela aurait lieu sur un livre qui m’avait passionnée (et pour preuve, je me souvenais encore des noms des personnages !).

       Je fus tout de même heureuse de retrouver Arekh et Marikani, que les choix de l’un ou l’autre ont séparé à la fin du tome précédent. Seulement, d’événements en rebondissements, de révoltes en complots, le destin va finir par les réunir de nouveau, pour le plus grand désarroi des connaissances.
       Mais si la révolte gronde, faisant peur aux plus puissants, l’arrivée massive de créatures des Abysses et le sang abondant qui en découle va créer des émeutes, et nous tombons ainsi dans un tome où la diplomatie et les jeux de pouvoir sont mis en avant, avec tout de même une pointe d’action qui permet de ne jamais s’ennuyer !
       Je ne sais trop quoi dire d’autre sur l’intrigue, car j’ai peur de spoiler et ce n’est pas du tout mon but. Je pourrais tout de même dire que, en accord avec les jeux diplomatiques, on assiste à un rythme lent ponctué de quelques accélérations. Malgré tout, il subsiste une certaine forme de suspens, qui permet de tenir le lecteur en haleine du début à la fin.
Et cette fin ! Je crois que le meilleur mot pour la décrire est « magistral ». Certes, on devine à peu près de quelle manière cela va se terminer, mais pas narrée ainsi, avec une telle chute qui nous oblige à enchaîner rapidement sur la suite ! Quand je vous disais que nous sommes tenus en haleine !

Ce thème est également important vis-à-vis de la réflexion qui s’ensuit. Evoquant des sujets forts tels que la religion ou l’esclavage, il nous amène à nous demander la place de la foi dans notre vie, etc. Si ce sont des thèmes vus et revus de nos jours, les auteurs ont une manière d’en parler qui ne m’a pas laissée indifférente, même si je ne saurais dire pourquoi…
Je regrette simplement l’absence de descriptions prolongées. Si les auteurs plantent très bien le décor, puisque nous savons où nous évoluons, je trouve dommage que les descriptions ne soient pas plus longues, quitte à interrompre l’intrigue, de manière à nous immerger totalement dans leur univers.

J’ai également retrouvé les personnages avec plaisir. Je me souviens d’un Arekh di Morales perturbé et torturé, que rien n’atteint. Dans ce tome, pourtant, va s’opérer un changement étonnant puisqu’il va s’engager sur la voie de la rédemption et mettre en œuvre plusieurs plans qui vont l’aider à se réintégrer à la vie de la société. Si le début le présente encore comme un homme au tempérament violent et égoïste, la fin achèvera la métamorphose de sa personnalité.
Pour contrebalancer ces changements, Marikani, elle, reste fidèle à elle-même et à ses idées. Si elle reste discrète au début de l’intrigue, la fin verra l’apothéose de son caractère franc et altruiste.

Et enfin le style, toujours aussi fluide et léger, qui nous entraîne dans une intrigue chargée de rebondissements et lourde de conséquences.

En conclusion, Ayesha est une saga parfaite pour pénétrer dans le genre de la Fantasy. Les personnages sont attachants à souhait, travaillés avec soin ; l’intrigue est un savant mélange de politique et d’action, offrant un équilibre entre suspens lent et rythme effrénée. La plume s’acclimate parfaitement à l’atmosphère dégagée et, sincèrement, j’ai dévoré ce second opus en un jour ! A mettre entre toutes les mains.






Les autres titres de la saga :
2. Les flammes d'Harabec
 - Saga terminée -

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