Tandis
qu'elle enfile les rues d'Easton à toute allure pour fuir les hommes de
Michael, un ancien amant devenu baron de la pègre locale, Rhapsody butte sur
deux étranges personnages, qui l'aideront à régler son problème de façon...
définitive. Ce qu'elle ignore, c'est qu'Achmed le Serpent et Grunthor, le géant
Firbolg, sont eux-mêmes confrontés à une situation autrement périlleuse. Aussi,
lorsqu'ils l'entraînent dans un voyage au coeur de la Terre le long des racines
de Sagia, l'Arbre-Monde, Rhapsody se demande si elle n'a pas fait preuve d'un
excès de confiance...
Relecture dans
le cadre d'une LC avec Jul', La Symphonie
des Siècles fut pour moi un coup de cœur du début à la fin et je vais vous
en expliquer les raisons avec cet avis sur le premier opus.
En conclusion, le terme qui qualifierait le mieux cette intrigue
serait pour moi celui de magique. Magie dans le récit, dans le pouvoir en
lui-même, idem pour les personnages et encore plus pour la plume sublime. C'est
un indéniable coup de cœur que je recommande a tous les amoureux d'une Fantasy
travaillée avec soin. N'hesitez plus, foncez !
Le résumé ne
paye pourtant pas de mine. Trois personnages de race et caste différente, qui
vont se retrouver liés à une même prophétie, c'est du gratin vu et revu dans la
Fantasy, de nos jours. Eh ben non ! Je peux vous assurer que ce premier tome
est unique de bien des façons.
Le prologue
nous plonge d'emblée dans la métaphysique avec une première idée conductrice
soufflée par l'auteure. Le lecteur ne peut pas comprendre de suite où elle veut
en venir (il faut lire les autres tomes de cette saga pour piger la magie de ce
simple prologue, héhé). Quoi qu'il en soit, ce prologue est une ode à l'amour
et à la déchirance. Poignant par les émotions et l'innocence qu'ils divulguent,
la fin est une invitation à poursuivre le voyage pour obtenir les réponses.
Étonnement,
nous ne retrouvons pas les personnages du prologue dans la suite du récit, ce
qui amène pas mal de questions sur ce qu'ils deviennent et pourquoi ils
disparaissent de la sorte. Avec l'annonce et la crainte du jeune homme quant à
l'avenir des terres, y'a de quoi être inquisiteur envers les choix d'Elizabeth
Haydon. Toutefois, en compagnie de la Baptistrelle Rhapsody et de son
incroyable beauté naturelle, nous oublions progressivement ses souvenirs pour
se porter davantage sur le présent, un présent qui détone lui aussi avec la
Fantasy classique. En effet, et je ne peux malheureusement vous en dire plus,
l'aventure se fait longue à venir mais la magie, la confiance, la découverte,
le voyage… tout ce que les péripéties divulguent est accrocheur et empêche le
lecteur de s'ennuyer. On veut en savoir plus à tout prix et les révélations de
la fin vont tout simplement nous pousser dans de sombres abimes où l'espoir est
vain… Le passé est révolu, il faut oublier pour se porter toujours vers le
futur.
Le mot fin
nous plonge réellement dans le doute. On ne sait pas ce que nos trois
personnages vont devenir et ces incertitudes nous donnent l'envie d'enchainer
directement sur le tome 2, suite directe a cette histoire.
Comme je l'ai
déjà dit, nous suivons principalement trois personnages au cours de ce premier
tome. Je dis principalement car nous aurons diverses interventions pour donner
de la crédibilité à ce monde sauvage et hostile, où la quête du pouvoir est
tout aussi présent que dans les autres livres du même genre. Les multiples
visages du Mal sont pourtant invisibles pensant un temps long, ce qui rend ce
premier volume unique.
Rhapsody est
bien entendue une figure importante de cette aventure. Douce et généreuse, elle
a une propension à vouloir le meilleur pour son entourage et le monde en
général, caressant ainsi l'utopie sans jamais l'atteindre. Baptistrelle par sa
volonté, elle maîtrise la magie des mots et se trouve incapable de mentir.
Cette particularité ne la rend pas forcement unique mais renforce l'attachement
que l'on peut ressentir pour elle. Certains l'ont trouvée agaçante, sincèrement
j'ai déjà rencontre bien pire dans mes précédentes lectures. Disons que l'héroïne
veut parvenir aux objectifs qu'elle s'est fixée et malgré sa petite taille,
elle ne se laissera pas marcher sur les pieds.
Accompagnée
d'Achmed, un énigmatique Firbolg moribond et taciturne, et de Grunthor, un géant
Bolg au cœur tendre, ils vont devoir tous trois supporter leur différence et la
destinée qui l'es rattache.
Je me suis
prise d'attachement pour ce trio presque des le début. Scènes cocasses et
disputes se multiplient mais on sent a quel point ils s'habitueront bientôt a
la présence des autres et c'est vraiment une très bonne osmose.
Je voudrais
faire une mention spéciale a Llauron, énigmatique "prêtre" qui en
révèle beaucoup à Rhapsody à la fin du tome sans énoncer ses réels intérêts,
cela entretient un mystère que j'ai hâte d'effeuiller.
Je brosse un
tableau élogieux de l'intrigue et des personnages mais la véritable force
repose avant tout, et toujours selon moi, sur le style d'écriture. Je ne saurai
dire s'il en va de même dans la version originale mais la traduction a su
donner une plume poétique et homogène tout au long de la lecture. J'ai eu
l'impression de couler sur les pages au même titre que l'encre utilisée lors de
l'impression (belle métaphore, n'est-ce pas ?). Sérieusement, lors de ma
première lecture, je fus charmée du tout au tout mais c'est davantage les
tournures de phrases qui donnèrent réellement le coup de cœur. Je vous assure
que ce seul point vaut le détour a lui seul !
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