28 juin 2024

Les Aventuriers de la mer, tome 3 - La Conquête de la liberté




Une famille de grands propriétaires terriens se retrouve ruinée. Sa seule richesse réside dans la possession d'un magnifique bateau en bois-sorcier, La Vivacia, jusqu'ici consacré au transport de marchandises. Or, peu avant de mourir, le capitaine Vestrit le lègue à l'époux de sa fille aînée, homme autoritaire et entêté, qui tente honteusement de restaurer la fortune d'antan en se livrant au transport d'esclaves. Cet héritage lèse ainsi la cadette, Althéa, qui entretient pourtant une complicité étroite et des liens passionnés avec le bateau sur lequel elle navigue depuis sa plus tendre enfance. Elle jure alors de le reconquérir coûte que coûte. Emportée dans une spirale de malheurs, la famille Vestrit va affronter les épreuves les plus terribles. Car la discorde divise désormais ses membres. Dans une atmosphère de plus en plus dramatique, Robin Hobb distille un suspense qui ne cesse de croître au fil des pages.



Pourquoi ce livre ? Dans la continuité des deux premiers tomes, on a enchaîné sur ce troisième avec toujours autant de circonspection…

La Conquête de la liberté est à l’image de ses deux prédécesseurs, à tel point que je n’avais tout simplement pas envie de l’ouvrir. J’ai eu cette triste impression de revenir au temps où je n’aimais pas l’autrice, où je ne comprenais pas l'engouement autour de ses œuvres.

Pourtant je prends plaisir à retrouver les personnages. De l’errance d’Althéa au désespoir de Ronica et de sa descendance, en passant par le têtu Kennit et le colérique Kyle, ils m’intéressent tous par leurs situations très différentes et qui, on le sent, vont concorder un jour ou l’autre. Seul Hiémain et sa quête d’identité me laisse de marbre, alors qu’il représente le cœur de l’intrigue par sa relation avec la vivenef.
Jusqu’à la fin du deuxième tiers, j’ai lu ce troisième opus avec une curiosité distante. Je prends certes plaisir à parcourir ce monde tellement vaste imaginé et décrit par Robin Hobb, je trouve néanmoins le temps long après près de huit cent pages sans rien de piquant à se mettre sous la dent. J’ai lu le dernier tiers d’une traite, tellement je fus happée par ce scénario qui s’accélère, avec sa tension allant crescendo. Toutes les scènes voient leur intérêt décuplé, certaines vont même jusqu’à (enfin !) se rejoindre. Je ne dirais pas que j’ai envie de m’empresser sur la suite, toutefois je suis enfin accrochée.

Hiémain me laisse peut-être indifférente par certains aspects, cependant je ne peux pas nier que ce que son père lui fait subir soulève forcément ma colère et ma compassion. Un peu d‘incompréhension également. En tout cas, sa fin me donne forcément envie d’en savoir plus sur son avenir.
La situation d’Althéa a soulevé beaucoup d’émotions en moi. Sans jamais se laisser abattre, elle combat toujours son injustice par le mouvement et la réaction. Son tempérament me plaît toujours autant et j’ai frémi en découvrant comment elle évolue sur la fin !
Difficile de ne pas jubiler en découvrant le revers de la médaille pour la petite Malta. A n’en faire qu’à sa tête, on plonge forcément dans les ennuis. Cela dit, le mystère autour du Peuple des Pluies titillent forcément et fortement ma curiosité. Quant à Ronica et Keffria, cela va sûrement leur offrir un petit répit dans leur morne quotidien.



Malgré un rythme toujours aussi posé pour une majorité de ce tome, l’écriture et la profondeur des personnages tiennent l’intérêt en éveil. Je suis néanmoins satisfaite de constater que tout ce beau monde se voit bousculé à la fin, cela me donne un peu d’envie et d’espoir pour la suite - qui sera entamée tout prochainement.



17/20


Les autres titres de la saga :
1. Le Vaisseau magique
2. Le Navire aux esclaves
3. La Conquête de la liberté
4. Brumes et tempêtes
5. Prisons d'eau et de bois
6. L'Éveil des eaux dormantes
7. Le Seigneur des Trois Règnes
8. Ombres et flammes
9. Les Marches du trône
- saga terminée -


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