A quinze ans, Harry s'apprête à
entrer en cinquième année à Poudlard. Et s'il est heureux de retrouver le monde
des sorciers, il n'a jamais été aussi anxieux. L'adolescence, la perspective
des examens importants en fin d'année et ces étranges cauchemars... Car
Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom est de retour et, plus que jamais,
Harry sent peser sur lui une terrible menace. Une menace que le ministère de la
Magie ne semble pas prendre au sérieux, contrairement à Dumbledore. Poudlard devient
alors le terrain d'une véritable lutte de pouvoir. La résistance s'organise
autour de Harry qui va devoir compter sur le courage et la fidélité de ses amis
de toujours..
Mon
avis :
Pour une fois en retard de quelques
jours dans cette lecture commune, je rattrape le temps en avalant ce pavé de
mille pages en cinq jours (malgré la saleté de virus que j’ai pu choper entre
temps !).
Comme la plupart le savent par
l’intermédiaire des livres ou des films, ce tome cinq tranche complètement avec
ses prédécesseurs. En effet, si les derniers mettaient en avant une action
poussée retentissante, l’intrigue de celui-ci se déploie davantage sur la
psychologie tout en préparant les aventures des deux tomes suivants. Vaste
programme donc, qui explique les mille pages qui composent ce pavé.
Par le manque d’action, l’auteure se
voit contrainte d’entrer davantage dans les détails des cours, des examens mais
aussi de la politique et des institutions qui entourent le monde de la magie,
dans la prolongation du tome quatre, La
Coupe de Feu.
Le début est très long à se lancer,
il faut en effet compter plus de deux cents pages avant d’arriver à l’école de
Poudlard, mais il est là aussi l’occasion d’en apprendre davantage sur les
méfaits qu’apporte le retour de Lord Voldemort sur le monde de la magie, et
l’infime résistance qui s’installe pour le contrer, une résistance qui s’étend
également dans les murs de l’école.
Plus le pavé défile et plus
l’intensité s’accroît, avec une action plus prépondérante et un suspens qui se
crée et s’envole dans les derniers chapitres à cause d’une confrontation
directe avec l’ennemi. Cette intensification provoque d’ailleurs une impression
d’aboutissement, comme si le reste du tome conduisait vraiment à cette fin.
C’est aussi là qu’il nous apparaît
important de garder le sourire, de tomber dans l’humour voire l’ironie malgré
les temps qui s’annoncent sombres et de rester proches les un des autres si on
veut espérer vaincre le mal qui se propage.
On retrouve naturellement les mêmes personnages que
dans les tomes précédents, seulement on voit une progression dans la
personnalité de certains.
Tout d’abord, Harry évolue du tout au tout au cours de
cette intrigue. Lui si gentil et compréhensif dans les quatre premiers, le
voilà plus rebelle et sec, que ce soit envers les professeurs ou même ses amis.
Je trouve ces modifications finement jouées car elles permettent de relier le
sang de Harry à Voldemort, renforçant la connexion qui les unit plus fortement
depuis leur rencontre dans le cimetière à la fin du tome quatre. C’est
notamment là que la loyauté des amis est mise à rude épreuve, mais notre jeune
sorcier peut compter sur Ron et Hermione pour le soutenir quoiqu’il arrive.
Sirius fait parti de ces personnages qui prennent un
tournant dans ce tome. En effet, alors qu’on l’a toujours connu en mouvement,
souriant et cynique, il nous apparaît ici comme quelqu’un de fermé, prisonnier
par sa mauvaise réputation et renfrognée du fait de son inactivité dans la
résistance. Pourtant son comportement à la fin du tome nous fait sur-le-champ
oublié sa méchanceté vue précédemment pour nous faire ressentir une forte
émotion…
Rogue est également un personnage qui est mis en avant
sous un nouvel éclairage. Si austère et machiavélique quant il s’agit de
blesser et descendre Harry et ses amis, sa personnalité gagne en profondeur par
son rôle dans l’Ordre du Phénix, lui qui joue un double jeu selon le point de
vue dont on l’observe.
Le style gagne également an maturité et en sérieux à l’instar
du protagoniste. Si cela n’empêche pas à un jeune lectorat de s’attacher à l’intrigue,
cette évolution convaincra davantage les adultes, qui pourront mieux s’épanouir
dans cette plume.
En conclusion, un cinquième tome tranchant net avec les intrigues
précédentes, puisque c’est la psychologie qui prime ici au détriment de l’action.
Cette évolution se perçoit également auprès des personnages en eux-mêmes, qui
gagnent une profondeur supplémentaire, certains étant même projetés au premier
plan alors qu’ils étaient auparavant effacés. Tous ces changements n’atteignent
pourtant pas le plaisir ressenti au cours de la lecture et, si c’est loin d’être
le meilleur selon moi, je le conseille à tous.
Les autres titres de la saga :
5. L'Ordre du Phénix
- saga terminée -
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