27 oct. 2016

L'École des Femmes




Arnolphe, un riche vieillard, ridicule et jaloux, convaincu que beaucoup d'or et quelques précautions lui permettront de gagner le cœur d'Agnès, sa jeune et jolie pupille... Précautions bien inutiles ! Empêche-t-on une fleur de se tourner vers la lumière ? Enfermée dans la maison de son tuteur, élevée à l'écart des garçons de son âge, maintenue dans l'ignorance des choses de l'amour, Agnès, pourtant, ne peut détourner son regard du garçon qui se promène sous son balcon et lui parle si tendrement... " Le petit chat est mort... " dit Agnès au vieil Arnolphe. Mais l'amour, lui, est bien vivant. Et capable d'instruire rapidement la plus parfaite ingénue. Alors, d'Arnolphe ou d'Agnès, qui sera le plus rusé des deux ?



Lu dans le cadre de mes études dans le but d’en faire une comparaison avec L’École des Mères de Marivaux, je ressors un peu déçue de cette œuvre majeure de la production molieresque (ouais, ça n’existe pas. Et alors ?).

Sans entrer dans les détails au niveau de la comparaison entre les deux œuvres, on remarque tout de même de nombreuses similitudes au niveau des intrigues. Je ne fais porter le chapeau ni à l’un ni à l’autre, il faut bien que le théâtre finisse par tourner en rond et surtout à cette époque-là où la société était très codifiée, mais ainsi lire deux pièces à l’intrigue redondante fut décevant et lassant.

Nous découvrons donc une jeune femme orpheline élevée par un riche noble. Ce dernier souhaiterait l’épouser mais la pupille tombera amoureuse d’un jeune homme dont elle fera la rencontre en début de pièce. Apprenant cette mauvaise nouvelle, le noble Arnolphe persistera à l’épouser, précipitant sa déchéance.

Qu’on se le dise, les personnages sont niés. Agnès ne comprend les vœux de son tuteur qu’à la toute fin, et cette image des femmes niaises – bien qu’elle réponde là encore aux normes sociales de l’époque – m’a profondément agacé. Je ne suis pourtant pas du genre à me vexer pour un sujet aussi futile, mais là je n’ai pas réussi à laisser passer le coup…

Heureusement, la plume amusante et les scènes cocasses que celle-ci amène ont su rattraper le tir. Le genre comique, dans lequel Molière excelle, fut l’occasion d’un agréable divertissement. Facilement compréhensible, il offre un premier pas avenant pour les novices du théâtre.



Entre l’agacement profond envers les personnages et l’amusement que les scènes cocasses suscitent, mon cœur balance. Si j’ai passé un agréable moment de lecture, le caractère des différents personnages ont bridé mon plaisir. Cela reste dans l’ensemble une bonne pièce.



13/20


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