Frankie Presto, né dans une église en feu et vite devenu orphelin, est élevé dans une petite ville d’Espagne par son professeur de musique aveugle. Puis la guerre bouleverse sa jeune vie... À neuf ans, il embarque sur un bateau pour l’Amérique, accompagné de ses seuls biens: un chien sans poils, une vieille guitare et six cordes dont il ignore encore la mystérieuse puissance.
Pendant son irrésistible ascension comme le plus grand musicien de son temps, il découvre petit à petit l’immense pouvoir que lui confèrent ses six cordes de guitare magiques. Mais ce don sera aussi son fardeau…
Frankie réussira-t-il à trouver sa propre voie, et à retrouver Aurora, l’unique femme qui avait su toucher son cœur ?
Si je tiens à remercier du fond du cœur la plateforme NetGalley et surtout les éditions Kero pour ce partenariat émouvant, je tiens surtout à présenter mes excuses pour ce long retard. Ce n'est pas dans mes habitudes de ne pas honorer un service presse rapidement. Malheureusement, la période estivale ne fut pas simple (un dépôt de bilan au cours du stage), événement auquel s'ajoute une panne de lecture de sept mois. Après l'abandon de plusieurs livres de cette maison d'édition, je voulais honorer ce tout dernier en allant au bout en prenant pour cela le recul nécessaire.
Et finalement, quand je vois le coup de cœur qu'il a eu, cette puissance émouvante qui a su tirer mes larmes, je regrette de ne pas l'avoir découvert plus tôt… Il aurait probablement eu le don de renouer avec ma passion du livre…
Pour cette raison, je ne promets pas que ma critique ne contiendra aucun spoil car je risque de m'emballer en la rédigeant !
En un mot, ce livre nous conte la vie, souvent triste, constamment émouvante, de Frankie Presto (sans surprise). Orphelin né au cœur du règne despotique de Franco, il apprendra a survivre malgré son amour pour la musique, une musique interdite par le dictateur. Très vite, le petit Presto quittera les bords de l'Espagne pour une contrée plus grande : l'Amérique.
Le récit se forme d'une façon assez confuse et disjointe et si cela peut faire peur de se perdre dans les méandres de récits entrecroisés, vous n'avez rien a craindre. Grâce aux précisions des dates, nous situons toujours où nous en sommes, ce qui rend la "complexité" du récit édifiante et appréciable.
De plus, on peut craindre que la vie d'un musicien soit plate à suivre. Sincèrement, la discrète part de fantastique suffit à saupoudrer l'ensemble d'un intérêt certain, sans oublier l'émotion qui poignardera a plusieurs reprises. Non, ce livre n'est pas ennuyeux a lire, bien au contraire, et je dois dire qu'il est tellement réaliste par certains côtés qu'il a fallu que je demande a mes parents s'ils connaissaient un musicien du nom de Frankie Presto (après tout ils connaissent bien Duke Ellington) et regarder sur Internet. Ben je ne vous dirai pas ce que j'y ai vu ! En tous les cas, mes petites recherchent montrent a elles seules a quelle point je fus conquise et intégrées dans ce récit et je ne peux que vous le conseiller.
Et puis la fin… La tension monte crescendo, on sent que ca va exploser… Et quand ca explose, seules les larmes sont témoins de la détresse des personnages, du lecteur. Y'avait pas que la guitare qui était magique…
Comme tout humain qui se respecte, la mort est inévitable. On sait que Frankie mourra. On veut que sa mort repousse les limites du temps. En vérité, on sait depuis le début qu'il meurt. Seulement, cela permet d'introduire la pensée de chaque vedette qu'il a rencontré au cours de ses voyages. Tous ses survivants sont venus lui dire adieu, et ce de manière émouvante.
Un autre point important de ce récit concerne le point de vue. En effet en tant que lecteur nous n'appréhendons pas le récit par le regard d'un personnage. Oh ! Bien sûr, c'est un acteur important qui narre, mais pas celui qu'on attendrait. Et je dois dire que cela m'a paru un choix délicieux, cela présente les choix de Frankie sous un nouveau jour et c'est magnifique. Et puis la fin veut ainsi dire que justement, rien n'est jamais fini. La vie continue, la musique aussi.
Je n'ai pas envie de m'étaler énormément sur les personnages par peur de les dénaturer ou de trop en dire. Je voudrais simplement dire que Frankie est un chouette garçon. Malgré ses frasques, il mêle à la fois innocence et maturité qui le rendent attachant. Quant à Aurora, elle peut parfois paraître sotte ou superficielle. En vérité, elle ne cherche qu'à se protéger, ce qui fait d'elle une femme forte.
Quant au style de Mitch Albom (je n'ai pas envie de dire sa plume, après tout ce n'est pas vraiment lui qui raconte l'histoire :P), il est suffisamment lisse pour être lu d'une traite et ce sans prise de tête. L'auteur ne cherche pas les figures de style, seulement a relater et c'est réussi. Une fois qu'on est dedans, nous sommes piégés, ne reste plus qu'a lire…
Mon dernier mot sera pour les larmes. Ce livre m'a fait pleurer. Deux fois. C'est rare pou être souligné…
Vous n'avez pas encore compris ? Ce livre est une bombe, une perle. La guitare est magique, ce livre l'est tout autant. L'émotion est là quand il le faut, les rebondissements aussi. Je le relirai forcément un jour.
20/20
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