12 sept. 2014

Jacques le fataliste






Synopsis :

            Deux personnages déambulent en philosophant. On ne sait qui ils sont. On ne sait d'où ils viennent. On ne sait où ils vont. Tout ce que l'on sait, c'est que l'un est le maître de l'autre. Bientôt on se demandera lequel...



Mon avis :


                C’est dans le cadre de mes études que je me suis plongée dans cette œuvre. En effet, je n’aurai jamais eu l’idée de lire du Diderot en tant que livre de loisirs, le pensant trop dévié dans la philosophie passive.
            Finalement, j’ai grandement apprécié cette œuvre, très détendue et ironique.

            La première chose qui saute aux yeux du lecteur réside en la connivence entre l’autre et lui-même. En effet, Diderot intervient à de nombreuses reprises dans la narration, pour philosopher, poser des questions rhétoriques ou encore relancer l’intrigue, le tout dans une ironie qui ne peut qu’amuser le lecteur. Cela transmet également l’impression de nous tenir aux côtés du philosophe, sensation que j’apprécie tout particulièrement.

            L’œuvre s’inscrit dans différents genres littéraires : le théâtre, de par les prénoms qui apparaissent à chaque réplique, le roman du à la narration et à l’essai philosophique au vu des questions posées par l’auteur/narrateur et les thèmes abordés. Ces divers genres se mélangent pour former une matière cohérente mais aussi différente des autres romans de l’époque. C’est donc un nouveau divertissement qui voit le jour et, même si un ou deux des genres rebutent le lecteur, le troisième peut à lui seul le faire adhérer.
            A cela se rajoute l’utilisation de jeux de mots et d’ironie, qui augmente le plaisir de lire cette œuvre.

            Rapidement, Diderot explique comment les personnages utilisent tel ou tel cheminement, au travers de l’intention de l’auteur, mais également que l’enchaînement de ces cheminements amènent une trame et, finalement, une histoire.

Comme il est dit ci-dessus, l’auteur insère de la philosophie dans son intrigue, amenant le lecteur à se poser beaucoup de question sur ses principes et à s’interroger sur certains thèmes. Par exemple, Diderot philosophe sur la question maître et sous-fifre, très mal vécue par ces derniers, tout comme la domination de l’homme sur un être plus faible, que ce soit un autre homme ou un animal (exemple : le chien).

Toute l’intrigue se base sur une succession de fables milésiennes, un chassé-croisé de petites histoires dont les personnages s’entrecroisent. Cela peut d’abord contribuer à faire perdre les repères du lecteur, mais finalement nos repères reviennent rapidement et sans difficulté.

Le style d’écriture est fluide, facilement atteignable et compréhensible par les plus jeunes. Jacques le fataliste est un bon livre pour approcher des genres nouveaux, tel que l’essai philosophique.


En conclusion, excellent moment de lecture, d’un style fluide et facilement compréhensible. Je n’hésiterai plus à plonger mon nez dans d’autres œuvres de Diderot.



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