22 janv. 2015

Les amours

Synopsis :

            Si le lecteur, qui tient en mains ce livre, n'aime pas la légèreté, l'élégance, la grâce, le badinage, s'il ignore que le sérieux est compatible avec la futilité, qu'il ne l'ouvre pas, et qu'il condamne son auteur comme il condamnerait les “Illustres Bergers”, Théophile, Tristan, ou encore La Fontaine, Marivaux, Choderlos de Laclos… Que cet improbable lecteur, que l'imagination ne concevrait pas, si de nombreux critiques n'avaient reproché aux Amours d'Ovide leur légèreté, sans voir leur grâce, leur futilité sans percevoir leur sérieux, que ce lecteur donc évite aussi de regarder les tableaux de Fragonard et qu'il se méfie de Mozart. Si, malgré cet avertissement, il ouvre le livre, qu'il se réjouisse, comme il y est invité par l'épigramme liminaire, que l'édition nouvelle de l’œuvre soit plus brève que la première.
Aux autres lecteurs, qui aiment Mozart et Fragonard, les Amours apportent le plaisir, la voluptas, que le poète a éprouvé lui-même, en se jouant de tous les lieux communs et de tous les interdits pour révéler les mille et une surprises du désir amoureux et pour harceler sous les flèches de Cupidon la société compassée et hypocrite qui l'entoure.

Mon avis :

            Ce livre est ma première lecture pour mes études, plus spécialement pour l’oral de latin en fin de semestre. Ce n’est pas, par conséquent, une lecture pour les loisirs et, pour avoir étudié une partie des Métamorphoses l’année passée, je m’attendais à une lecture simple et intéressante.

            C’est pourquoi je fus déçue par cette lecture. En effet, j’ai trouvé l’histoire complexe, sans attrait, et je perdais rapidement le peu de concentration que je portais à ce livre. Cela ne m’a heureusement pas empêchée de le terminer rapidement, étant donné la longueur, très brève, qu’il a.

            De plus, j’ai eu du mal à comprendre les propos d’Ovide. Outre l’aspect sentimental, l’auteur insère de la philosophie et une multitude de détails variés qui font que l’on se perd facilement et on a ensuite du mal à retrouver le fil.

            Outre ces problèmes, on peut se demander si l’auteur s’inspire de sa vie, de sa propre expérience, ou s’il invente ses dires dans un effet de réalisme réussi ? La question fut soulevée pendant le cours, et je l’ai trouvé assez intéressante pour la reporter dans cette chronique. Naturellement, je n’émettrai aucune opinion car c’est bien mieux de s’en faire une par soi-même, si la lecture vous tente !
De plus, il intègre des références à la mythologie et cela m'a parue intéressant, d'autant plus si on apprécie tout ce qui se rapporte à ce sujet. Au final, je crains que ce ne soit le seul point positif que je vois à cette oeuvre...

            Le style d’écriture est assez difficile. Bien sûr, ce n’est pas le style d’Ovide, mais une simple traduction en prose. Cela se voit tout de suite, puisque l’auteur a rédigé son œuvre en vers (hexamètre dactylique et pentamètre pour ceux que cela intéresse, que l’on appelle dans son ensemble distique élégiaque). Mais la traduction est en elle-même lourd et hachée, ne facilitant pas la compréhension générale du texte.


            En conclusion, je ressors déçue de cette lecture. Je m’attendais à quelque chose de plus prenant, plus accrocheur, et j’ai finalement eu du mal à suivre le filon de bout en bout. Cela ne me décourage pourtant pas à tenter les Métamorphoses dans leur ensemble. 


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