29 sept. 2015

Sa Majesté des Mouches



Synopsis :

            Une bande de garçons de six à douze ans se trouve jetée par un naufrage sur une île déserte. L'aventure apparaît aux enfants comme de merveilleuses vacances : ils se nourrissent de fruits, se baignent, jouent à Robinson. Mais il faut s'organiser et, suivant les meilleures traditions des collèges anglais, ils élisent un chef... Un grand roman d'aventures, mais surtout un magnifique roman d'apprentissage de la vie en société avec ces règles et ses cruautés.




Mon avis :

            Je me souviens de quelques amis qui me parlaient en grands termes élogieux de ce roman de William Golding, grandiose par sa simplicité et sa morale puissante. A l’époque, je n’étais pas attirée par ce genre de récits. Bon, je ne le suis toujours pas plus aujourd’hui, mais j’ai tout de même acquis la curiosité de lire et découvrir quelques classiques de la littérature européenne. Alors quand j’ai trouvé ce livre à la bibliothèque, les souvenirs ont resurgi et j’ai sauté sur l’occasion.

            Mon rejet face à ce genre de romans s’est très vite ressenti. Je ne sais pas si c’est dû au style jeunesse anglophone ou pour un autre argument indéterminé, mais j’ai remarqué que le premier des deux ne me plaisait généralement pas (si l’on en croit mes avis sur les romans de Salinger, Dalh, Golding, etc).

            L’histoire relate ici le naufrage d’un navire contraint d’abandonné sur une île déserte les passagers mineurs. Nous sommes au tout début de l’intrigue, les enfants peinent à se réveiller, et c’est le premier point sur lequel j’ai tiqué : pourquoi y a-t-il eu naufrage ? Pourquoi aucun adulte n’est resté surveiller les enfants ? Des questions auxquelles nous n’obtiendrons pas de réponse, pour mon plus grand désarroi, voire mécontentement.
            Très vite, une copie de société civilisée se met en place, avec un vote démocratique pour élire le chef et diverses institutions nécessaires à leur survie, tels que le groupe des chasseurs dirigé par Jack ou encore la conque, symbole de l’assemblée démocratique, dirigée par Ralph. Très vite les enfants se divisent en deux groupes, les « petits » qui ne pensent qu’à s’amuser et les « grands » qui portent l’instinct de survie. Ce dernier reste bien précaire, car des inimitiés vont éclater au fil du récit, plongeant le récit dans une violence profonde et intense, comme un reflet de notre société actuelle.
            Je dois reconnaître que mon attention décrochait facilement aux deux tiers du livre. L’intrigue est assez creuse par moments ou bien très répétitives, ce qui est encore pire finalement. J’ai tout de même eu la patience de tenir jusque la fin pour connaître le fin mot, même si j’avoue avoir lu de temps en temps entre les lignes…
            La fin est assez surprenante. Je ne peux pas vraiment dire en quoi car cela spolierait considérablement l’intrigue, mais j’ai été surprise par les rebondissements et revirements de situation, je m’attendais à une chute tout à fait différente. En revanche, je ne saurai dire si cette fin m’a conquise ou non.

            La plupart des personnages sont antipathiques, à cause de leur simplicité ou de leur niaiserie, notamment parmi les « petits ». En dépit de cela, d’autres personnalités sont relevées, comme celles de Ralph, Piggy et Jack, selon moi les plus marquantes car les plus matures et réfléchies. Les deux premiers détiennent vraiment cette volonté de survivre quand le troisième ne cherche que le pouvoir et l’admiration, voire l’idolâtrie. Toutes les figures de notre société sont donc représentées, amenant le récit à se faire l’écho d’une satire acérée de William Golding.

            La plume de ce dernier n’est ni fluide, ni lourde. Elle appartient pourtant à ce genre qui permet à un livre de se lire tout seul, sans avoir l’impression de buter à chaque phrase ou d’avoir mal au crâne à la fin de la lecture. Le style d’écriture se destine prioritairement à un public jeune mais peut toutefois attirer l’attention des adultes.

            La morale est bien sûr un pilier fondamental dans cette aventure. Reflet miniature de notre société actuelle, l’intrigue nous révèle les qualités et les défauts et se veut un véritable roman d’apprentissage pour comprendre l’environnement de l’enfant et lui permettre une bonne socialisation dans celui-ci. Je ne dis pas que l’idée est originale mais elle est ici très bien exploitée, ce qui fait le charme du livre, ce qui fait également que ce roman devrait être lu par un plus grand nombre.


            En conclusion, je m’attendais à quelque chose d’un peu plus développé et moins long, si bien que je fus légèrement déçue par cette intrigue pourtant prometteuse et intéressante par certains côtés. Les personnages sont creux dans le sens niais et candide mais porteur d’une morale importante pour un enfant dans l’appréhension de son environnement et sa socialisation. Je ne regrette pas de l’avoir lu, mais je n’en garderai pas un souvenir agréable, bien que marquant.


2 commentaires:

  1. c'est très sombre mais j'ai bien aimé!
    On ne peut pas s'empêcher de se demander comment on réagirait dans leur situation!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tout à fait :) Je crois que je serais plus paniquée qu'eux, à leur place ^^

      Supprimer