26 juil. 2021

Le Maître du Haut Château




En 1947 avait eu lieu la capitulation des alliés devant les forces de l'axe. Cependant que Hitler avait imposé la tyrannie nazie â l'est des Etats-Unis, l'ouest avait été attribué aux japonais. Quelques années plus tard la vie avait repris son cours normal dans la zone occupée par les nippons. Ils avaient apporté avec eux l'usage du Yi-King, le livre des transformations du célèbre oracle chinois dont l'origine se perd dans la nuit des temps. Pourtant, dans cette nouvelle civilisation une rumeur étrange vint à circuler. Un homme vivant dans un haut château, un écrivain de science-fiction, aurait écrit un ouvrage racontant la victoire des alliés en 1945...



Pourquoi ce livre ? Il n’a jamais rejoint ma PAL même si j’ai toujours eu envie de le lire pour découvrir ensuite son adaptation en série, j’ai donc profité de sa sélection en Book Club sur Livraddict pour m’y atteler.

J’ai très vite déchanté. C’est en partie ma faute, je lisais d’un œil en écoutant mes parents d’une oreille - c’est pas facile. De fait, j’ai loupé toute la mise en place du début, la mise en contexte du régime et des personnages, si bien que j’ai flotté dans le vague tout au long de ma lecture.
La construction du roman ne m’a pas aidée non plus. On suit plusieurs histoires, plusieurs personnages qui mettent en place le décor et le cadre politique.Je l’ai ressenti comme des nouvelles, avec un lien entre elles. A l’époque ça pouvait être original, bien traité, seulement cela n’aide pas à s’enticher des personnages froids et distants, si bien que je suis restée totalement externe au récit tout au long de ma lecture.

De plus, je suis déçue que l’aspect uchronie ne soit pas plus marquant. Dans cette œuvre, j’ai l’impression qu’il sert surtout de décor, non pas de prétexte, ce qui m’a énormément gênée dans ma progression. J’avais le sentiment de lire un roman lambda, avec de petits rappels que oui, on évolue toujours dans une société gouvernée par les nazis, mais que la vie continue. Je ne m’attendais pas à une révolte ou à de l’extrémisme, pas non plus à une sorte de tranquille acceptation. Ou alors je suis vraiment passée à côté de certaines choses.

Le seul point positif retenu pour cette lecture, c’est le style finalement très accessible pour un récit datant de cinquante ans. Moi qui craignais de le trouver vieilli, incompréhensible, la traduction est assez vivante et ça se lit tout seul.



Chronique courte mais je suis totalement passée à côté de ce roman, pourtant réputé dans l'œuvre de K. Dick. Je m’étais préparée à quelque chose de plus puissant, plus violent, et je me suis retrouvée avec des personnages antipathiques dans un univers très peu approfondi. A aucun moment je ne me suis sentie impliquée dans cette lecture et c’est bien là tout le souvenir qu’il m’en restera : une lecture passive.



08/20




4 commentaires:

  1. J'ai adoré la série (même si je ne l'ai toujours pas terminée) alors je suis assez curieuse de lire le livre, même si tu n'es pas le premier avis pas très enthousiaste que je vois.

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    1. J'ai entre autre lu le livre pour regarder la série, dont je ne connais que la bande son, mais finalement je pense ne pas pousser le bouchon trop loin et m'en tenir à cette déception...

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  2. Après il faut aussi recadrer le roman dans son contexte. Le terme "uchronie" et ce que ça implique pour nous actuellement n'existait pas à son époque. Il y a peut être eu d'autres romans sur ce principe avant, mais aucun qui ai eu suffisamment de renommée sur le long terme ou aucun qui soit sorti à la bonne période pour que ça devienne son propre sous-genre.

    Du coup les gens n'avaient pas du tout la même attente vis à vis du coté historique qu'on peut avoir maintenant.

    Je crois que le début explique un peu les circonstances qui font que c'est devenu le "normal" pour les habitants. Je ne me souviens plus trop de la temporalité du livre mais il me semble que ça ne se passe que quelques années après.
    La défaite est encore très présente dans l'esprit des gens. Je pense que le parallèle peut être fait avec l’Allemagne après la guerre. Ils n'ont pas non plus cherché à se révolter des conditions dans lesquelles ils ont été traités.
    Ils ont accepté les conditions de la défaite et s'y sont fait (si on regarde l’Allemagne de l'est qui était bien plus strictement gérée que celle de l'ouest). Il a fallu attendre au moins 30 ans pour que les gens commencent à questionner leurs liberté ou autre.

    En plus si je me souviens bien ils se sent aussi chanceux d'être la et pas dans la partie du pays tombée du coté Allemand. D'ailleurs à la base une suite était prévue justement pour parler de l'autre coté, mais l'auteur ne l'a jamais écrite finalement (trop dur pour lui).

    Bref, j'ai toujours dit que ça n'était pas le meilleur Dick. C'est un roman assez intimiste qui de par son succès a lancé le sous genre qu'on appelle l'Uchronie maintenant, historiquement il a sa place mais il n'est jamais ce que les gens en attendent j'ai l'impression.

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    1. C'est vrai que je n'ai pas du tout lu le livre avec le regard des lecteurs à sa sortie. Je me suis cantonnée au fait que je n'arrivais pas à rentrer dedans, le reste fut compliqué ensuite à envisager et imaginer. Mais merci pour ces éclaircissements :)

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