Merveille architecturale élancée vers le ciel, Roche-Étoile a connu la splendeur et la chute. La cité sainte de la déesse sans visage est maudite, réduite à l’état de nécropole brumeuse depuis que les eaux de son lac et de ses puits se sont changées en poison mortel.
Sept ans après le drame, l’archiviste d’un royaume voisin se rend dans la cité défunte avec pour mission de reconstituer le récit de ses derniers jours. Mais il s’avère bientôt que Roche-Étoile abrite encore quelques âmes, en proie à la souffrance ou à la folie, et celles-ci ne semblent guère disposées à livrer leur témoignage.
Un jeu de dupe commence alors entre l’archiviste et ces esprits égarés, dans les dédales d’une cité où la vérité ne se dessine qu’en clair-obscur, où dénouer la toile du passé peut devenir un piège cruel.
Pourquoi ce livre ? Si la couverture m'a définitivement donné envie de lire ce premier roman de l'autrice, c'est avant tout l'avis très encensé d'une amie, bêta-lectrice, qui m'a fait noter ce titre. Ça, et puis les très nombreux avis élogieux que l'on peut voir partout sur les réseaux depuis la parution du roman. Oui, Anouck Faure fait énormément parler d'elle.
La Cité Diaphane, c'est une merveille de la langue française. À la hauteur d'une plume telle que celle de Jean-Philippe Jaworski, l'autrice emploie des mots riches de sens et de sonorités, des mots comme on en voit rarement dans les romans d'aujourd'hui. C'est relevé, c'est poétique, onirique, avec de belles métaphores. C'est un roman qui se lit à voix haute pour s'imprégner de cette belle langue.
La Cité Diaphane, c'est l'apogée et la descente aux enfers de ladite cité. C'est un récit qui ne tient qu'à très peu de personnages, des allégories plus que des réels caractères. C'est un méli-mélo d'histoire dans une histoire dans une autre histoire, l'inception de perceptions autour d'un point clé : la quête de la vérité sur ce passé riche de sens.
Amour, politique, religion, complots et trahison, on retrouve tout ce qui forge les récits médiévaux et contes merveilleux - ce dernier mot, dans tous ses sens.
J'ai ressenti un profond coup de cœur pour ce roman. Malgré un petit coup de mou vers le premier tiers du livre (probablement dû à une fatigue passagère), mes pensées revenaient inlassablement à cet univers fort simple mais aux interactions très complexes.
Car c'est là tout l'or de ce récit. Les relations entre les personnages sont du baume ou du poison. La jeune guerrière et l'archiviste n'ont pas forcément retenu mon attention, même si leur présence est essentielle ; c'est davantage Vanor et ses enfants qui m'ont convaincue de "voyager" à leur côté. Quelle beauté de suivre leur relation, de comprendre en même temps que l'Oracle tout son parcours et sa véritable nature. Ce n'est pas vraiment une quête d'identité, cependant l'évolution des personnages est au cœur du récit puisque c'est ce qui forgera le destin de la Cité.
Je n'ai pas envie d'en dire plus, tout simplement parce que ce serait gâcher votre expérience de lecture. J'insiste sur ce terme, expérience, car ce fut vraiment une lecture hors du temps, dans un cadre onirique et mélancolique. La plume est magnifique, dépeignant un décor gothique parfait. Les personnages servent un propos intense et tout découle sur une fin épique. Une excellente lecture qui restera longtemps en mémoire.
Je n'ai pas envie d'en dire plus, tout simplement parce que ce serait gâcher votre expérience de lecture. J'insiste sur ce terme, expérience, car ce fut vraiment une lecture hors du temps, dans un cadre onirique et mélancolique. La plume est magnifique, dépeignant un décor gothique parfait. Les personnages servent un propos intense et tout découle sur une fin épique. Une excellente lecture qui restera longtemps en mémoire.
19/20
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