13 mai 2024

Le Royaume de l'été




Maureen Pierce a un boulot minable, vit aux crochets de sa soeur Jo et est psychologiquement très instable. Sa vie bascule le soir où un inconnu qui semblait vouloir l'agresser est tué sauvagement par un guerrier surgi de nulle part. Une porte sur un monde magique vient de s'ouvrir : le Royaume de l'été, tout droit sorti des légendes celtiques. Dans ce pays où il fait toujours beau vivent les Anciens, descendants de Merlin et d'Arthur Pendragon. Maureen est l'une des leurs, elle détient le Pouvoir : elle devient donc une compagne de choix pour les hommes du Royaume, et une rivale à détruire pour les femmes...



Pourquoi ce livre ? À vrai dire, je ne connaissais pas son existence avant de le recevoir dans une box Kube. C'était plutôt bien, ça signifiait que le libraire avait réussi à me surprendre. Seulement j’ai un peu plus appréhendé cette lecture en voyant sa moyenne assez… moyenne sur Livraddict.

Et pour moi non plus, ça ne l’a pas fait, à tel point que j’ai abandonné le livre une fois atteint les 26 %.
Pourtant le début était tout à fait acceptable et accrocheur : un style vivant, une pointe d’humour et le sentiment que les pages défilent toutes seules.

Les défauts concernent les caractéristiques majeures d’une histoire : d’abord, la protagoniste est un cliché ambulant. Parce qu'elle a vécu un immense traumatisme - évoqué mais jamais nommé - plus aucune personne ne peut la toucher, et surtout pas un homme ! Maureen frôle parfois l'hystérie et passe pour une schizophrène, même auprès de sa famille… J’ai conscience que le livre a vingt ans mais aujourd'hui je ne suis plus capable de lire un récit où la victime tend vers le stéréotype complet…
Ensuite, l’intrigue semble trop se rapprocher de ce qu’a pu faire Zelazny avec son Cycle des Princes d’Ambre - que j’ai terminé récemment, dans la douleur. La référence est évidente, surtout quand un personnage majeur se prénomme Fiona. Bon… Le jeu politique aurait encore pu être acceptable si toutes les conversations et les enjeux ne tournaient pas autour des amours et de la conquête de Maureen, qui a le Pouvoir et donc qui mérite d'être la mère des enfants de “valeureux” hommes. J’ai adoré voir comment Maureen se fait manipuler, mais j'étais simultanément blasée de voir que c'était pour la conquérir que chacun discourait aussi grandement. Je n’allais pas tenir sur cinq cents pages…



Moi qui n'aime pas la romance, j’allais être servie. Je déteste toujours autant abandonner un livre, d’autant plus quand celui-ci me plaisait par certains points, notamment sur la plume très vivante et par l’humour acerbe. Mais voilà, un personnage stéréotypé et une intrigue très cucul ont vite fait de me soutirer soupirs las et yeux au ciel. J’ai préféré passer à autre chose.


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