29 juil. 2024

Dehors, les hommes tombent




De notre civilisation, ne reste que des traces, des ruines, des monuments oubliés. Et un Semblant. Un Semblant qui parcourt la planète depuis des centaines d’années, à la recherche d’une voix, d’une chanson, d’un souvenir peut-être. Portant ses pas jusqu’aux confins de la mémoire, là où les territoires qui avaient un nom n’ont plus d’histoire, il lui faudra affronter ce que réserve le passé aux enfants de la fin des temps, dans une ultime tentative de corriger le cours des événements.



Pourquoi ce livre ? C’est à l’occasion de L’Ouest hurlant, festival de l’imaginaire sur Rennes, que je suis allée à leur rencontre de cette maison d’édition sur leur stand. L’auteur a pu me présenter plusieurs de ses parutions et on est repartis avec la majorité de ce qu’il a écrit. Un peu plus d’un an plus tard, je me suis enfin lancée dans un premier texte.

Dehors, les hommes tombent m’avait attirée pour son thème post-apocalyptique. C’est un traitement de notre société qui me passionne en ce moment, je suis donc très contente d’avoir pu découvrir l’imaginaire de l’auteur par cette porte d’entrée.
Ce n’est clairement pas un texte évident, malgré sa fine épaisseur. Déjà il faut percevoir la nature du narrateur pour appréhender le ton, la morale, et tout ce que l’effondrement de la société implique. L’immersion dans l’univers fut difficile pour moi, justement parce que je n’avais pas le sentiment d’avoir les clés pour comprendre dans quoi je mettais les pieds. Une fois que je me suis sentie plus à l’aise, ma lecture n’en est devenue que plus fluide.

Dans l’ensemble, ce texte n’offre aucun renouvellement du genre. Un narrateur évoque les grands faits ou les décisions qui ont pu provoquer la perte de notre civilisation. Au-delà de ça, il parle de certains petits détails sur la résistance, sur les poches de survie. Rien d’exceptionnel, mais le tout est pensé et formulé avec intelligence, de manière à ce qu’on accroche.
L’atmosphère post-apocalytique n’est pas poisseux comme certains autres univers (La Route de McCormac ou Tonnerre après les ruines de Floriane Soulas) mais les faits énumérés m’ont paru réalistes et glaçants.

J’écris cette chronique presque une semaine après ma lecture et je me rends compte que les choses deviennent déjà floues dans ma tête, notamment la fin ou les grandes figures.
A dire vrai, en dehors du narrateur je ne me souviens pas avoir rencontré un personnage. Je ne saurais dire la raison, si le discours a éclipsé les visages ou si je manquais de concentration lors de ma lecture. Dans tous les cas, cela ne m’a pas choquée, dans le sens où la vision du narrateur suffisait à éclairer l’univers et à guider la lecture.

En revanche, le style est quant à lui très facile et fluide, rendant la lecture agréable et moins complexe que ce que cela aurait pu être, étant donné le sujet. Je me suis sentie à l’aise avec la plume et cela m’invite à tester les autres parutions de l’auteur.



Les souvenirs s’estompent déjà malheureusement, pourtant je garde en mémoire une certaine fraîcheur sur les étapes de l’effondrement narrées et sur le narrateur lui-même, qui traite son sujet par une approche très douce. Ce n’est clairement pas une histoire post-apocalyptique qui me marquera longtemps mais je la relirai avec plaisir et je suis très curieuse de découvrir d’autres histoires de l’auteur.



14/20


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