26 juil. 2024

Peines de mots perdus




France, 1593.
La chance a tourné pour les membres de la compagnie du Chariot : les voilà désormais enfermés à la prison de Rennes. Contre leur libération, leur capitaine Axelle de Thorenc est envoyée sur ordre du roi Henri IV en Angleterre pour retrouver le sceau de l’enfer, un artéfact alchimique aux immenses pouvoirs.
Première d’une longue série, cette mission la verra s’opposer à la mystérieuse École de la nuit. Des jardins du palais de la reine Élisabeth aux planches du théâtre de William Shakespeare, Axelle tiendra – souvent malgré elle – le premier rôle dans des complots en tous genres et donnera la réplique à des compagnons de scène inattendus : l’impertinent corsaire Francis Drake, la gouailleuse Mary la tire-laine ou encore la très engagée poétesse Jane Anger.



Pourquoi ce livre ? Parce que j’ai lu tous les romans parus dans l’univers de Royaume de vent et de colères et que j’avais envie d’en savoir plus sur le personnage traité ici.

J’ai repoussé au maximum l'écriture de cette chronique, sans de véritable raison. C’est une lecture qui m’a beaucoup plu, j’ai retrouvé ce que j’aimais chez cet auteur. J’imagine qu’une fois de plus je me mets trop la pression… je vais donc écrire qu’un petit quelque chose pour garder trace de cette lecture. Alors, et je m’en excuse par avance, ne vous attendez ni à un avis long et à quelque chose de construit…

Peines de mots perdus évoque l’histoire d’Axelle, la mercenaire à tête de la troupe de la Compagnie du Chariot, ou plutôt Axelle, la chevalière de Thorenc. Ce livre présente trois aventures de l’héroïne, l’occasion de mettre l’accent sur sa vie de famille et son devoir vis-à-vis de la couronne de France. On embarque très vite dans son sillage et il devient difficile de lâcher le bouquin !

Comme toujours, j’adore comment les faits historiques flirtent avec la magie. Derrière toute la documentation et la relecture attentive se cache l’amusement de l’écrivain à vouloir donner de nouvelles causes, plus obscures, à quelques événements majeurs de notre passé.
Au-delà des conflits entre grands pays et empires qui ont façonné l’Europe, un ennemi plus grand reste tapi dans l’ombre… jusqu'à ce qu’une proposition alléchante soit discutée avec la chevalière. De là, au fur et à mesure des trois récits, le lecteur comprend la menace qui plane et la puissance qui auréole cette secte géographiquement étendue.

On évolue énormément dans la vie d’Axelle et j’ai aimé suivre les pans de sa vie. Même si le sujet n’est que peu abordé dans l'intrigue, on perçoit nettement son tiraillement entre son envie d'être proche de la famille qu’elle s’est construite et son devoir envers la Couronne de France. Sa droiture et son amour se mêlent parfaitement pour façonner un personnage complet, avec ses forces et ses faiblesses. D’ailleurs, j’aime beaucoup le virage que prend la famille dans le troisième opus, ça a soulevé beaucoup d'émotions en moi.
J’ai bien apprécié les personnages secondaires comme Agnès et Diane, qui forment un pont entre la France et l’Angleterre. Le corsaire de la première novella m’a plu également par ses répliques et son comportement, là encore j'ai eu une petite boule d'émotions au fond de la gorge en lisant l’entracte qui le concernait.

Comme toujours, j’adore le style de Jean-Laurent Del Socorro. C’est travaillé et en même temps ça coule tout seul, c’est vraiment très agréable à lire.



Cette chronique ne ressemble vraiment à rien et je m’en excuse. Pourtant retomber dans cet univers avec une héroïne que j'apprécie et une intrigue complète fut passionnant, avec beaucoup d'émotions mais peu de rebondissements.
Une autre histoire avec un autre personnage est prévu et, étant donné la fin, on n’a que peu de surprises quant à l’identité de ce dernier. Qu’importe, il me tarde déjà de l'avoir en mains !



16/20


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