28 oct. 2024

Ars Obscura, tome 3 - Sorcier empereur




1815.
Napoléon Ier a conquis l’Europe grâce aux pouvoirs d’Élégast, un sorcier dont nul ne sait rien et qui est le seul capable de pratiquer l’Art Obscur : une forme de magie aussi puissante que terrifiante. En dépit de la force militaire de la France, la population vit dans la crainte des bulles noires, ces manifestations surnaturelles violentes qui engloutissent les gens et libèrent des hordes de monstres semant la mort dans les campagnes.
Ludwig Arcerese, un mercenaire qui a tout oublié de son passé, s’est spécialisé dans la traque de ces créatures. Lorsqu’il croise la route d’Éthelinde Ordant, une étrange naturaliste recherchée par toutes les polices de l’Empire, celle-ci ne peut que constater l’impossible : Ludwig sait lui aussi faire appel aux forces de l’Art Obscur. Les deux marginaux vont unir leurs efforts afin de comprendre qui est cet effrayant sorcier, et quels sont ses noirs desseins.
Antique confrérie de mages, espions à la solde de l’étranger, mystérieuses entités ésotériques, comploteurs travaillant à la chute de l’Empereur, secte russe d’adorateurs d’un dieu sanguinaire… Chacun joue son rôle dans ce récit épique, les uns pour empêcher le monde de sombrer dans les ténèbres, les autres pour l’y plonger.



Pourquoi ce livre ? Depuis la découverte du premier tome, auquel j’ai bien accroché, j’essaye de rester à jour dans la série. Bon, ce troisième opus a traîné quelques mois dans la PAL… Il me semble que c’est tout de même mieux que quelques années !

Sorcier empereur a un rythme bien plus lent que dans les tomes précédents. Loin d’être ennuyeux, j’ai le sentiment que l’auteur a jalonné l’intrigue de révélations et de rebondissements (notamment dans la seconde moitié pour ces derniers) afin de préparer le quatrième et dernier opus de la série. Ainsi cette lecture-ci se veut plus posée, avec des enjeux plus politiques que militaires. Même du côté de la résistance, les choses sont assez calmes, du moins jusqu’à l’apparition de nouvelles créatures, ce qui soulève la terreur autant que les armes. D'ailleurs, en dehors de ce passage où les résurgions apparaissent à nouveau, je dois dire que j’avais totalement occulté cette menace, ce que je déplore. Le regard est tellement porté sur la politique qu’on en oublié les dangers dans les campagnes.

Malgré ce rythme lent, j’ai bien accroché à la lecture. Retrouver les personnages bien connus maintenant m’a fait un petit quelque chose, sans non plus pousser le sentiment de rejoindre une famille ou des amis. Je pense que le respect que j'éprouve à leur encontre renforce ce plaisir de les revoir. J'apprécie toujours autant Ludwig et Ethelinde, un duo qui se complète parfaitement, en dépit des sentiments qu’ils ne partagent pas.
Le comportement de Mathurin, le troisième compère, m’a beaucoup choqué, d’autant plus que c'est très soudain. C’est un revirement lié à la colère et au sentiment de trahison, seulement ça a manqué de préparation. Sur le moment, j’ai même eu du mal à comprendre ce que je lisais…
À l’inverse, j’ai beaucoup aimé le personnage de Loukas, très familier, un peu rentre-dedans avec les femmes, mais tellement attachant. J'espère sincèrement le revoir par la suite !

J’aime toujours autant me plonger dans cette ambiance d’époque, portée par une plume simple mais efficace. L’auteur s’est documenté pour construire son intrigue et la rendre vraisemblable. Je suis complètement immergée dans ce décor et je dois même avouer que ça me manque déjà !



Comme souvent dans les sagas, un tome entier est nécessaire pour la transition. C’est donc ce troisième opus qui porte la responsabilité de préparer le terrain avant le face à face final. Pour autant, on ne s’ennuie pas : la quête de chacun progresse, les personnages évoluent, gagnent en savoir et en expérience. L’ambiance est également parfaite, l’uchronie fonctionne toujours aussi bien. Il me tarde d’avoir le fin mot de cette histoire !



14/20


Les autres titres de la saga :
1. Sorcier d'empire
2. Second sorcier
3. Sorcier empereur
- saga en cours -


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