27 nov. 2024

La Horde du Contrevent (BD), tome 4 - Alticcio




À peine arrivé à Alticcio, Golgoth provoque un incident diplomatique dont les conséquences compromettent gravement les chances de la Horde d'atteindre l'Extrême-Amont. Confronté aux intrigues de cours et à la disparition d'un Caracole soupçonné de traîtrise, Sov affronte pour la première fois de son existence les véritables enjeux politiques de la mission qui leur a été confiée.



Pourquoi ce livre ? Le roman ayant été un coup de cœur, je continue ma découverte de ce classique de l’imaginaire sous un angle nouveau. Et avez-vous vu que je gardais le rythme des parutions ?!

Je frétillais d’impatience à l’idée de m’attaquer à Alticcio, sachant qu’il allait relater un de mes passages favoris du roman : la fameuse compétition avec un bouquet final parfait. Une fois encore, je suis choquée de constater que mes souvenirs n’étaient plus très frais. Je me souvenais des différents duels, de la joute finale, mais j’avais oublié les reproches formulés à l’encontre de Caracole ou encore la nature de ce dernier. J’ai entendu dire que l’auteur-illustrateur prenait quelques libertés vis-à-vis du roman originel et je me suis demandée si toutes ces choses en faisaient partie ou si c’est simplement ma mémoire qui me jouait des tours.

Ce n’est pas mon album préféré. J’ai certes apprécié la joute (bien que trop courte !) et les conflits dans le groupe, ce qui permet d’incarner la parole de chacun, de l’individualité, au milieu de la horde qui se doit de rester soudée. Cependant j’ai trouvé que les premiers duels manquaient de corps, ils sont survolés, me donnant le sentiment qu’ils ne représentent que peu de chose dans ce jeu politique. A l’inverse, j’ai trouvé que certaines n’apportaient pas de contenu à l’histoire, donnant un creux à la lecture et au rythme de l’ensemble. De fait, l’intensité n’a jamais vraiment pris et le rythme inégal m’a fait peiner dans cette lecture pourtant attrayante.

L’attention se porte ici sur Sov, toujours au cœur la horde, de Oroshi et de Caracole. J’adore ces personnages donc cela me convient parfaitement. En même temps, je suis légèrement chiffonnée de constater que des personnages centraux, comme Golgoth, restent nécessairement en retrait. Même la perte d’un des leurs est vite effacée, trois-quatre cases noyées dans les vents.

Je ne garde aucun souvenir de ce lieu pourtant d’apparence magique. Je ne peux donc aucunement comparer avec la description qu’en fait Alain Damasio… J’ai apprécié cette représentation, tout en hauteurs et en couleurs. Voilà quelque chose qui correspond bien à Caracole, selon moi.
Je déplore simplement des crayonnés tortueux pour les traits, rendant certaines expressions totalement floues. Dans l’ensemble, j’aime beaucoup l’esthétique mais l’attention portée à certaines planches est inégale.



J’ai passé un bon moment dans ce quatrième volume, cependant je note que ça aurait pu être mieux encore, étant donné qu’une des scènes préférées y est retranscrite. Entre l’inégalité du rythme et des traits, j’ai ressenti quelques moments de creux et j’ai peiné dans ma lecture. Autrement j’avais oublié certaines choses donc certains faits furent à nouveau une découverte surprenante. En aucun cas je ne perds mon attachement aux personnages et malgré quelques déboires dans ce tome, il me tarde déjà d’avoir la suite dans les mains.



16/20


Les autres titres de la saga :
1. Le Cosmos est mon campement
2. L'Escadre frêle
3. La Flaque de Lapsane
4. Alticcio
- saga en cours -


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