La Horde du Contrevent (BD), tome 2 - L'Escadre frêle

C'est au beau milieu de la steppe immense que la Horde croise la route du Physalis, vaisseau de la flotte fréole, en mission de convoyage pour les villages Abrités. Accueillie à bord par une foule en liesse, la Horde goûte enfin un peu de repos. Pourtant, malgré la fête et les honneurs, le malaise de Sov ne cesse de grandir : les Fréoles sont-ils vraiment les alliés qu'ils prétendent être, et cette rencontre est-elle vraiment le fruit du hasard ?

Pourquoi ce livre ? Je fais partie de ceux qui ont aimé le roman d’Alain Damasio. J’avais hésité à réitérer l’aventure par son adaptation en bande dessinée, puis j’ai finalement cédé après avoir vu une exposition sur quelques planches aux Utopiales.

L’intrigue reprend là où on a laissé notre Horde. Les personnages n’ont pas encore totalement accepté la perte de l’un des leurs et pourtant il leur faut poursuivre la route coûte que coûte. Une bonne nouvelle vient malgré tout embellir le tableau, même si ce qu’elle implique fait froid dans le dos. De plus, la Horde sera soutenue par une escadre sur laquelle ils pourront s’arrêter et se reposer, ce qui leur est permis. Pour rappel, la Horde a la seule interdiction d’être aidée en étant avancée sans contrer ne serait-ce que sur un mètre. Une règle que Golgoth, le chef, compte bien maintenir.

Je ressors plus ou moins déçue par ce deuxième tome.

Déjà, parce que j’avais entendu dire que l’adaptation serait en deux tomes, or nous avons à peine dépassé le premier tiers de l’histoire, si bien que je m’attends à une série à rallonge.

Ensuite, j’ai le sentiment que l'illustrateur ne suit pas totalement l’intrigue du livre, s’en détache quelque peu pour ajouter quelques actions piquantes. Si ce qui me semble être des ajouts ne sont pas dérangeants en soi, la liberté prise par le dessinateur me déplaît quelque peu, moi qui espérais vraiment retrouver les aventures de la Horde (après, je l’avais lu en étant malade, peut-être que ce passage m’est totalement sorti de la tête). En revanche, le prochain tome semble axé sur un de mes passages favoris, j’ai donc hâte de l’avoir !

Les personnages de la Horde ont grandement évolué depuis le premier tome. Si les tensions perdurent, il faut reconnaître que Golgoth semble devenir plus têtu encore que d’habitude. En revanche, Sov, le scribe chargé de la cohésion du groupe depuis peu, est pris d’incertitudes et ne sait plus quoi faire pour raisonner le reste du groupe. Pire, plus personne ne semble le croire et la Horde a bien failli se disloquer, preuve de l’importance de leur unicité. Même Caracole ne parvient plus à dérider ses compères par ses bêtises, ses prouesses ou sa verve. Image du poète fou, il reste mon personnage préféré, dans sa représentation comme dans sa personnalité.

Les dessins sont toujours magnifique. Éric Henninot parvient à retranscrire la dureté des éléments sur la peau des personnages tout en insérant des couleurs exotiques dans les vêtements, c’est plein de joie et de violence mêlées et je trouve que l’ensemble affiche une harmonie délicieuse à parcourir des yeux. Si ce n’est pas mon coup de crayon préféré, il arrive à retranscrire parfaitement l’univers que je m’imaginais lors de ma lecture du roman.

Globalement je suis déçue par l’intrigue de ce tome. On comprend que quelque chose se trame dans l’ombre mais les personnages sont trop confiants et entêtés pour espérer repérer quelque chose. Autrement, j’aime toujours autant être en compagnie d’eux et je trouve les dessins superbes pour représenter cet univers violent. Il me tarde d’avoir le troisième tome !

14/20

Série adaptée de :
La Horde du Contrevent


Les autres titres de la saga :
1. Le Cosmos est mon univers
2. L'Escadre frêle
- saga en cours -