11 mai 2019

La Horde du Contrevent (BD), tome 1 - Le Cosmos est mon campement




Après une formation impitoyable, et alors qu'ils étaient encore enfants, ils ont quitté Aberlaas, la cité des confins. Leur mission : marcher d'ouest en est jusqu'à atteindre lExtrême-Amont, source mythique du vent qui balaye leur monde jour et nuit, sans trêve ni répit. Ils sont la 34e Horde du Contrevent. Golgoth ouvre la marche ; derrière lui, Sov, le scribe, sur les épaules duquel l'avenir de la Horde tout entière va bientôt reposer.



Pourquoi ce livre ? J’ai longuement hésité à acheter cette adaptation en bande dessinée. Si l’oeuvre originale est exceptionnellement controversée, ce fut pour ma part une claque monumentale et elle occupe aujourd’hui une place primordiale sur mon podium de la littérature de l’imaginaire française…

… alors quand j’ai appris qu’une adaptation allait naître, j’ai d’abord ri. Parce qu’il faut vraiment en avoir une belle paire pour oser s’attaquer à ce pilier. Puis j’ai râlé. Parce que ça m’a saoulé qu’on adapte tous les succès actuels, au risque de détruire l’image que je m’en faisais. C’est au salon des Utopiales que mon opinion fut bouleversée. D’abord réticente, j’ai fini par l’acheter.

Je l’ai acheté parce que les dessins sont magnifiques. Représenter le vent, un simple souffle, une tornade, ce n’est finalement pas si compliqué et beaucoup y parviennent avec brio. Mais représenter les multiples formes du vent, il faut avoir une maîtrise artistique et une imagination sans fin. Éric Henninot a réuni les deux à la fois.

L’intrigue est respectée à la lettre. En dehors d’une introduction différente afin de contextualiser l’ensemble, vous ne découvrirez rien de plus que ce qui est décrit dans le roman.

Les personnages sont fidèles à eux-mêmes, agressifs et vivants, dans cette lutte éternelle contre le déchaînement d’un élément qui tue sans cesse. C’est violent, rien ne les épargne, et le lecteur devient le voyeur d’une expédition qui prend aux tripes.
Golgoth est celui qui choque le plus. Violent, déterminé, ses rabrouements et ses engueulades ne sont qu’une carapace qui entraîne les autres. Véritable fer de lance de la Horde, il incarne le meneur parfait, reléguant les sentiments au rang de broutilles. S’il m’avait laissé indifférente en dehors du profond respect ressenti lors de ma lecture du roman, je m’aperçois finalement de tout son potentiel.
Je fus également touchée par les autres, à différents degrés. Di Nebbé, les filles, Sov, Pietro… Ah ! Pietro… Ma petite pointe au coeur.

Nouveau coup de coeur, pour cette histoire que je connais pourtant. Fidèle dans sa performance, l’illustrateur et narrateur, puisqu’il a joué les deux rôles, a réussi à représenter exactement cet univers hostile. Si je ne mets que 19, c’est lié aux personnages, dont j’aurai souhaité plus de développement. Mais rien qui ne soit décevant en soi.

Petite mention au titre. D’abord nébuleux, j’ai finalement apprécié sa poésie et toute sa portée.



D’abord récalcitrante à l’idée de découvrir cette adaptation, je m’en veux de ne pas l’avoir ouvert avant. Tout est fidèle à l’oeuvre originale, que ce soit les personnages ou l’intrigue. Les vents sont représentés avec une finesse et une hostilité qui m’ont plu. Honnêtement, ce premier tome comblera les fans de l’univers et devrait séduire qui n’ont pas adhéré à la difficulté du roman.



19/20




Série adaptée de :
La Horde du Contrevent


Les autres titres de la saga :
1. Le Cosmos est mon campement
1. L'Escadre frêle
- saga en cours -


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